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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 05:43

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTvjuUxWGd7L8eu8Dfodcf_n5MgGQ7L0DVwA58sWh0Gqsn-LVWprRVrsMaDIl est de ces films qui sont tournées de l’autre côté de l'Atlantique et …. qui y restent le plus souvent, malheureusement. Dans le meilleur des cas, ils sortent chez nous en direct-to-video. L’omerta joue à plein régime sur des acteurs qui pour le coup restent quasi inconnus du grand public chez nous. On pensera à Adam Sandler (qui a pourtant produit des fleurons comme Rien que pour vos cheveux , Copains pour toujours ou Big Daddy …. et des films feignants comme (à Jack et Julie récemment), Rob Schneider (Deuce Bigeulow, Animal....) ou bien encore à Allen Covert (Grandma’s Boy que je ne peux que recommander chaleureusement tant ce métrage est énormissime de drôlerie et de second degré!), tous issus du Sandler’s band comme par hasard.


Will Ferrel ne fait pas exception à la règle. Pour la plupart des spectateurs, il restera cet acteur qui jouait Jean Pierre Stevens dans le remake douloureux de Ma sorcière bien aimée. Et pourtant, quelle erreur! C’est un des plus meilleurs acteurs comiques des USA sur ces 20 dernières années! Chacun de ses films, chacun de ses rôles reste plus déjanté que le précédent et le gars à une filmographie longue comme une langue desséchée en plein désert, c’est dire! Il n’a pas de physique particulier, n’a pas une présence qui enflamme l’écran et pourtant à chaque fois qu’il apparaît , on ne voit que lui tant il sait se tourner en ridicule ne serait ce que pour arracher un rire au spectateur.

Ses rôles de cinglés notoires ou de gentils losers vous auront forcément interpelé, que ce soit
dans Zoolander, Land of the Lost, Ricky Bobby roi du circuit et j’en passe... Et il faut bien admettre qu’une fois encore, il n’y en a que pour lui dans Les rois du patins... à ceci près que pour une fois, le film en se contente pas de reposer sur ses épaules, mais qu’il en profite pour accompagner la folie de l’acteur et pour la répandre sur l’ensemble du casting et des situations!

 

les rois du patin 2


La punch line est archi classique au départ. Deux patineurs artistiques ennemis jurés vont obtenir la première place et partager la médaille d’or à une compétition internationale. Le hic, c’est qu’ils ne vont pas le supporter et cela va finir par une scène de baston publique. Résultat, ils sont radiés à vie de leur sport de prédilection. Mais, profitant d’une faiblesse dans les règlements, ils peuvent revenir sur la patinoire dans la catégorie couple et le plus improbable va se produire, ils vont s’inscrire ensemble, devenant du même coup le premier couple mâle-mâle de l’histoire...

Cela semble très beau sur le papier... mais le dressage de l’un et de l’autre ne va pas se faire sans étincelles, d’autant qu’ils sont évidemment parfaitement antinomiques, et que pour couronner le tout, leur coach va leur enseigner une technique infaillible, le “Iron Lotus” qui, si il peut leur faire gagner la médaille tant convoitée (et la garder cette fois, car la dernière leur a été retirée suite à leur esclandre) peut au pire entraîner la décapitation du partenaire!

Evidemment, cela va nous permettre d’assister à d’excellentes scènes d’entraînement ou tous les coups humiliants sont permis , tout en esquissant les débuts d’une relation fraternelle assez spéciale...

les rois du patin 3Les deux personnages principaux bénéficient en plus d’un passé suffisamment fouillé pour que l’on puisse s’attacher à l’un comme à l’autre malgré leur non sens complet dans la société d’aujourd’hui (entre Ferrel , star du X, sex addict qui entretient sa crinière avec de la lotion pour cheval et Jon Heder (déjà vu dans Napoléon Dynamite) qui à 26 ans séduit encore les filles avec des ballons et est accro à la propreté et à la pureté, y a de quoi faire!).

Je n’ose pas trop dévoiler de ressorts comiques, car je ne veux pas gâcher un premier visionnage. Le film est court, ce serait dommage. D’autant qu’une autre force comique est aussi mise à l’oeuvre. Si le métrage s’était contenté d’explorer les ressorts  classiques d’une relation de deux êtres que tout sépare, on aurait vite tourné en rond.

Coup de chance, la dernière demi heure se révèle très haute en couleur, grâce à l’intervention de l’autre couple star de patineurs (classique celui là) , exécrables au possible et sûrement cousins germains de celui des bad guys de Hudson Hawk tant il sont tordus, et qui ne supportent pas de se voir voler la vedette par notre binôme atypique (qui peuvent se permettreles rois du patin 4 énormément de chocs visuels, puisque maîtrisant  une force que les patineurs traditionnels ne possèdent pas). Entre séquestration, sabotage de prestation et manipulation à la sauvage de leur soeur (qui serait responsable du  la mort de leurs parents dans un accident de voiture et qui tombe amoureuse de la partie présentable de notre dynamique duo), on ne s’ennuie pas une seconde et on rigole énormément.

Mention spéciale à la scène de poursuite …. à patins dans la ville pour regagner à temps le stadium où se déroule l’épreuve finale!

L’ensemble du film est très dynamique, les ficelles sont parfois si grosses qu’on adhère totalement, les répliques fusent à tout va (It’s not a Hore !) et les scènes de patinage sont simplement cultes (excellent rythme et des commentateurs complètement à l’ouest qui font furieusement penser à ceux du Dodgeball de Ben Stiller).

A voir pour se centrifuger la matière grise après une dure journée!

 


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