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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 04:49

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/00/02/54/38/affiche2.jpgA force de rédiger mes commentaires, il a bien fallu que je me rende compte que sur ces  dernières années de phagocytose dvdvorienne, j’ai accumulé de nombreux titres que j’adore (sinon, pourquoi les acheter ? CQFD) mais qui sont en substance des critiques de société ou des dénonciation d’un capitalisme exacerbé. Cela s’est retrouvé dans ce top avec Gremlins II, L’aile ou la cuisse, Dolores Claibornes, Les évadés et j’en passe…


Mon Idole ne déroge pas à la règle mais s’attaque cette fois ci au monde de la TV. Pas de la belle comme TCM ou Cinéfaz, petites cavernes aux trésors bien indispensableS mais de la moche comme TF1 où M6, dans le sens où c’est la recherche d’audience qui est mise en avant via des émissions rappelant les Morandini de la belle époque (Tout est possible) ou le racolage de Courbet d’aujourd’hui (Guerre des Voisins et autres Sans aucun doute) mâtiné de Delarue (ça se discute en tête). Guillaume Canet interprète au départ un modeste chauffeur de salle faisant rire le public et avec des projets plein la tête, poste propice à la célébrité si on pense à José Garcia (pour ce qui en est ressorti de mieux) ou au monstre bicéphale increvable qui s’accroche à sa place de quarantenaire débiles profonds comme un chien à une boule de pétanque rouillée (essayez avec le votre, mais pas trop longtemps quand même sous peine de devoir interner le dit toutou) que sont Charlie et Lulu (ou comment gagner sa vie en se foutant du monde).


Canet admire donc une idole en secret, digne fils (ou père) spirituel de Patrick Lelay et d’Etienne Mougeotte (les originaux fusionnés avec leurs marionnettes des Guignols, rien que ça) Jean Louis Broustal (magistral Berléand qui n’a pas volé sa reconnaissance un peu tardive / Voir absolument le Bureau sur Canal + et pourquoi pas sa prestation dans Romance X où l’on peut voir que son esprit est déjà quelque peu malsain) qui représente le patron de chaîne type, à savoir immoral et pragmatique mais s’emmerdant ferme.


Profitant de la naïveté du jeune homme, il l’embauche (et le débauche) comme bouffon du roi à son insu, rôle dans lequel il va se révéler confondant de bonne volonté avant de comprendre plus tard de quoi il retourne vraiment. (Du fun Du fun ! Du fun ! Si tu m’emmerdes… tu dégages !).


Le film perd alors les pédales suite à une réunion costumée où le dit Broustal dégomme le présentateur vedette de sa chaîne, accessoirement rival de Canet dont il pique éhontément les idées. C’est ensuite une succession de non sens absolu et jubilatoire où on retrouve un Prévost déchaîné dans une resucée de ses compositions dans Un dîner de cons et La vérité si je mens 2 avec peut être une louche de l’huissier des Insaisissables.


Canet penche alors inévitablement vers le côté obscur en devenant aussi pourri et opportuniste que son patron (il a quand même plaqué femme, job et amour propre) et en le tenant par chantage au final. Mais Broustal dans une ultime pirouette inattendue mais correspondant si bien à son personnage, confirme son caractère d’enfant gâté et insatisfait et lui fait la nique.


Inclassable, basé sur un scénario complètement fou mais si proche de ce que l’on vit actuellement (voir l’émission de Stallone sur la boxe, The Pretender, où le suicide de l’un des candidats n’a eu que pour conséquence une remontée intéressante de l’audimat), habité par des acteurs crédibles et jouissifs (sauf peut être Coureau et dans une moindre mesure Kruger) (Berléand et Lefebvre sont proprement ahurissants dans la peau de salauds assumés), en bref un OVNI où il fait bon monter.

 

 

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