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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 05:28

affiche.jpgHighlander.... il ne peut en rester qu'un! Un leitmotiv qui aura enflammé plusieurs générations , de celle qui a découvert le monde des immortels via Chris Lambert à celle pour qui le quickening n'a plus de secret grâce à Adrian Paul.

Ce film possède des qualités mais aussi de gros défauts. On passera d'abord par le meilleur. L'auteur, qui a pondu cette histoire alors qu'il était encore étudiant, a réussi la gageure de créer un nouvel univers cohérent et gardant suffisament de mystères pour appater le chaland : des immortels en quête d'un prix inconnu, des origines mystérieuses (massacrées lors du 2nd opus) et un mode de combat valable en tout temps. Je passerais évidemment les règles tacites comme les combats un à un, le sol sacré et consort, joyeuseument dynamitées avec la série (voir pour l'exemple le 100ème épisode avec les cavaliers de l'apocalypse).


Le moins bon maintenant : des effets spéciaux désuets mais qui ont eu l'intelligence d'éviter le recours au dessin animé si ce n'est lors du plan final , plutôt bien intégré (au contraire des câbles soutenant Lambert), un méchant charismatique mais qui ne respecte pas le matériau original qui présentait une âme torturée et pas seulement un grand guignol qui ne vit que pour trouver son Highlander en décapitant à tout va (alors qu'il n'est même pas capable de dessouder un GI post retraité).

Le métrage, passé certains détails , souffre de longueurs certaines mais reste malgré tout capable de dépasser en qualité ses trois (bientôt 6) suites.

Reste le jeu de Connery, excellent en vieux mentor, le plan de la mort de Ramirez, le jeu trouble de Lambert qui n'aura jamais été aussi bien exploité.

Un bon film vintage en somme ... qui souffre néanmoins d'une perte d'interêt non négligeable au fur et à mesure de ses visions successives.

 

 

 

 

Highlander

 

1986

Réalisateur : Russel Mulcahy

Acteurs : Christophe Lambert, Sean Connery, Clancy Brown....

Genre : Fantastique

 

Dispo en dvd (multiples éditions) et Bluray

 

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 05:37

1La mort peut donc être tout à la fois répétitive, aussi utile que futile tout en laissant pourtant des traces, ce qui nous permet de la lier dès à présent au principe de naissance, voir même de renaissance pour plusieurs franchises.

 

La mort est un moyen couramment utilisé par les scénaristes au même titre que la réapparition de personnages depuis longtemps disparus (souvenez vous le retour de Abby dans Côte Ouest par exemple ou bien encore celui du fils de Catherine Chancelor ou de Dany Rommalloti dans les Feux de l'Amour, les soap opéras étant les plus friands de ce genre de retournements) afin d'essayer d'opérer un électrochoc sur l'audience d'une série. A ce titre, l'assassinat par empoisonnement du président dans 24h Chrono avait permis au show d'enregistrer l'un de ses plus importants quotas de téléspectateurs.

Mais au delà de ça, doit on simplement y voir un effet d'annonce pour exciter le microcosme du buzz sur Internet et donner des couvertures potentielles à Téléstar ou bien une volonté véritable de faire avancer le schmilblick et d'apporter un plus à l'univers exposé ?

 

Prenons le cas du Batman ou du Phantom. Dans les deux cas, ces super-héros plus que mortels et sans réels pouvoirs le sont devenus à la suite de la mort tragique de proches. Bruce Wayne est réellement mort la nuit où ses parents ont été assassinés pour laisse la place à un archange de justice tandis que pour le Phantom, le poste se 12.jpgtransmet de père en fils lors du décès du Phantom en fonction. Cette base a d'ailleurs été mainte fois revisitée dans les différentes adaptations du héros de Gotham démontrant que si ses parents étaient restés en vie, Wayne n'aurait été qu'un golden Boy parmi tant d'autre. Le mythe du Batman doit naitre et être écrit dans le sang, comme un constante invariable de son univers, qu'il s'agisse des multiples fusions des différentes Terre dans l'univers DC ou de la mise en place de Terry Mc Ginnis qui clôturera de manière exceptionnelle la saison 2 de Justice League Unlimited , puisque ce dernier est un clone de Batman qui doit lui aussi connaître un traumatisme d'enfance pour pouvoir prendre conscience de la notion même d'injustice. Pour plus de détails et pour éviter les redites avec le monde Dc et le Dinyverse, je ne peux que vous renvoyer sur le prochain article concernant The Batman season 5.

 

D'ailleurs , pourquoi se cantonner aux stéréotypes des comics? Le cinéma nous a également donné de nombreux héros à la naissance violente et intimement liée à la mort. Robocop par exemple ne serait jamais devenu le cyborg que nous connaissons tous sans sa confrontation mortelle avec Clarence Bodicker. Lors de cette affrontement quasi christique où Murphy se prend une bonne centaine de balles les bras en croix, ce n'est plus le policier mais l'homme qui meurt, ayant refusé jusqu'à la dernière minute de céder un pouce de terrain à ce tueur 13d'humanité, ce qui lui coutera sa main (en parallèle avec la lance romaine) puis une véritable crucifixion autant mise en image qu'en souffrance. Et c'est cette mort qui va à la fois tuer mais aussi sauver l'essence de Murphy. Bien évidemment, la partie humaine va être réduite à une poignée d'os et de cervelle, sans compter un visage hommage non irriguée mais présentant malgré tout une belle teinte rosée, mais la partie flic et sens du devoir va être émulée au possible, tout comme le sens du sacrifice qui restera plus fort que celui de la vengeance et qui permettra, dixit Robocop II , de mettre en place un cyborg unique, non duplicable, vu qu'aucun produit de cet univers machiste et viril qu'est la police ne parviendra à surmonter la perte de tout ce qui le caractériser au profit d'une vie quasi éternelle. La mort n'est donc pas qu'une question de physique mais aussi d'âme et Murphy est malgré tout parvenu à garder la sienne ... ce qui rend caduque la version 2001 – Directives prioritaires où est crée en un épisode et demi un double black de Robocop via l'exécution d'un John Cable, alter ego de Murphy mais sans sa même force d'implication.

La vengeance reste de son côté un leitmotiv fatal faisant bon ménage avec la mort, celle ci consentant même à relâcher des victimes qui peuvent ainsi faire expier leurs pêchés à leurs bourreaux sans autres formes de procès. On pensera évidemment à The Crow mais aussi à Ghost Rider 2ème génération (comprendre pas celui avec Johnny Blaze) qui, dans une atmosphère gothique d'outre tombe court après leur rédemption tout en protégeant les innocents. Les démonstrations sont en fait si nombreuses qu'on pourra citer en vrac Spiderman et la mort de Gwen Stacy intimement liée à celle du premier Bouffon Vert, The Flash de Terre 1 dont la femme meurt avec celle de Barry Allen sur Terre II, Spawn bien sûr et autres Faust (bien que le traitement cinéma de ce dernier vire rapidement au grand guignolesque)...

 

Néanmoins, la vengeance mortelle peut aussi conduire à une reconsidération puis une reconstruction de soi, permettant de couper les liens avec une vie précédente afin de se protéger ou de protéger ce qui nous est cher. Tarantino dans Kill Bill l'a bien compris et nous offre un ballet mortel s'effectuant entre quelques membres d'une brigade d'assassins qui , suite à une cérémonie de mariage contrariée vont devoir affronter l'un de leur élément le plus actif et paradoxalement le plus pacifiste jusqu'à un final éblouissant de simplicité avec le décès de Bill qui signifie la libération complète et sans remords d'Uma Thurman. La mort permet donc de construire et pas seulement de détruire pour nous14.jpg offrir des personnages bien plus complexes et bien plus fouillés que la normale. Tous les personnages ayant la mort dans leur processus de construction sont généralement plus torturés, plus marginaux aussi, tout un chacun espérant inconsciemment ne pas avoir à l'affronter dans un futur proche. Prenez Konoha et son citoyen le plus emblématique, Naruto. Synonyme de démon enfermé et de la mort quasi totale de l'élite de son village , il va devoir vivre avec ce passif pour finalement se faire accepter de tous, transformant la mort passée en une joie de vivre communicative via une conception de Nido assez particulière. Oroshimaru, en tant que Bad Guy sera lui aussi extrêmement intéressant, au même titre que Gaara du désert , via une approche de la mort assez remarquable, l'un voulant la dépasser, l'autre lui étant intimement liée avec une motion paradoxale d'amour. Zabuza était aussi passionnant, véritable égal de Kakashi, mais c'est dans sa mort et celle de son acolyte qu'ils ont révélé leur beauté profonde. Idem pour Naruto d'ailleurs qui s'est totalement libéré en croyant assister à la mort de Sasuké et qui parvient à briser un nunjitsu génétique réputé inviolable. Il en ressort plus mature, ayant réellement compris ce qu'était l'engagement Ninja, et que la route d'Hockage serait parsemée d'épreuves.

Dans Dragon Ball, San Goku lui même préfère rester dans l'autre monde pour que le destin de la Terre ne repose plus entre ses mains mais dans celle de la relève. Ainsi, la mort peut être un véritable symbole de renouveau et pas un arc caricatural ou une fin en soi comme le pensait à tort le Masque de Mort du Cancer de Saint Seiya.

 

On achèvera ce chapitre sur le décès de Lionel Luthor dans la saison 7 de Smallville , poussé dans le vide par un Lex avide de pouvoir et embrassant totalement son côté obscur. C'est par la mort des autres qu'il y sera parvenu, éliminant même psychiquement son bon côté pour n'être que noirceur absolu. Paradoxalement, dans ce dernier plan sur le visage de John Glover, on peut entr'apercevoir un lueur d'apaisement, d’accomplissement conduisant au rachat des péchés de Lionel qui parvient alors à dépasser les dernières paroles de son fils : j'ai grandi dans ton ombre, tu périras dans la mienne. C'est tout le contraire, Lex a effectivement grandi dans l'ombre de Lione15.jpgl mais l'âme de Lionel noiera à tout jamais celle de Lex dans la lumière. Mais un tel personnage ne part pas sans laisser de traces. C'est tout le casting de la série qui va se retrouvé affecté par cette brutale disparition, preuve encore une fois que la mort peut être source de redéfinition. Clark a perdu son émissaire kryptonien et un allié de poids, Lex son père (et a trouvé accessoirement une fortune considérable à ajouter à la sienne), la série un contre poids équilibrant les forces du centre à la fois bonnes et mauvaises, le côté Janus de ce Luthor n'existant pas dans les autres rôles. Plus fort encore, l'assassinat de Lionel va conduire à une nouvelle mise en abîme de son souvenir et laisser une impression de changement de personnalité après laquelle il aura couru durant ses dernières années.

 

On finira aussi par citer la série Scrubs dans laquelle John Dorian perdra une grande partie de son innocence suite au décès du personnage interprété par Brendan Fraser, décès qui changera aussi la conception qu'on sur la vie Cox et consort, le show devenant subitement plus mature en cette fin de saison assez dramatique dans sa mise en scène. La mort, plus qu'un moment d'abandon peut donc être retranscrite comme une étape dans la vie des survivants.

 

Suite et fin Lundi prochain!

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 05:14

garou-affiche.jpgChicken Run ou bien encore Souris City étaient des films agréables, bien conçus , avec une bonne histoire. Mais il leur manquait quelque chose pour en faire des films cultes supportant de multiples visions : un soupçon d'âme et de folie.


Et voilà que les studios Aardman replongent avec délice dans leur licence phare : Wallace et Gromitt, personnages ô combien merveilleux et sympathiques qui ont déjà leur place dans le cœur des spectateurs via un triptyque aussi juste que drôle multi-rediffusé sur les chaînes hertziennes à l'approche de Noël.


Un mauvais pantalon et consort, autant de scènes fortes sur une base improbable et qui pourtant fonctionne à chaque fois. Le challenge sur grand écran n'était pas gagné d'avance.

 

Le pitch devait à la fois être novateur tout en titillant l'enfant de 2 à 77 ans. De plus, il était certain que le côté anglais ressortirait et que rien ne se ferait selon un plan prévisible.


Le fait d'adapter le Werewolf dans sa version lapin alors qu'un concours de légumes occupe jusqu'à la paranoïa les indigènes tandis que les petits rongeurs (modèles classiques mais si attachants et mignons) menacent dans l'ombre va permettre des délires insoupçonnés autant à l'écran que sur le scénario.


L'histoire tient la rampe pendant ses 90mn sans faiblir, réussissant de plus à multiplier des clins d'œil multi-référentiels dans une maestria d'orfèvre tant le tout respire l'artisanat et la volonté de bien faire ... à une échelle industrielle. Un film qui permet d'oublier ses soucis, de rire sans arrière pensée et sans peur de se faire montrer du doigt.


Un moyen excellent de passer un bon moment en famille avec les plus (et moins) jeunes pour une merveille d'animation qui démontre que les vieilles méthodes ont encore de beaux jours devant elles.  

 

 

 

 

Wallace et Gromit : la malédiction du Lapin-garou (The Curse of the were-Rabbit)

 

2005 - Dreamworks  / Aardman

Réalisateur :Nick Park

Genre : Animation


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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 05:33

afficheClint est accroché au Western comme les super héros au spandex. Il a commencé sa carrière par un show TV du nom de Rawhide (qui arrivait à point nommé après de multiples apparitions dans des nanars d’Universal) possédant son lot de canassons et de vieilles pétoires, ce qui lui permit de taper dans l’œil de Sergio Léone pour ensuite se faire connaître sur la scène internationale dans la trilogie de l’homme sans nom (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le bon, la brute et le truand).


S’en suivra un petit bonhomme de chemin marqué par d’autres productions du même genre avec plus (l’homme des Hautes plaines , Josey Wales hors la loi, Pale rider…) ou moins (le soporifique Joe Kidd) de bonheur.


On passera sur la série des Harry pour noter tout de même un ultime clin d’œil au genre avec le mésestimé Bronco Billy, bluette agréable et pleine d’humanité et de bon sentiments qui alterna à l’époque avec le bruyant Firefox (un moyen de se ressourcer en somme).


Jusque là, pas de problème, à part avec Honkytonk Man (les ricains ont vraiment de la merde dans les yeux, c’est pas peu dire), Clint a réussi tous ses paris, jusqu’à marcher au box office avec deux films ayant un singe pour partenaire (Ca va cogner et Doux, dur et dingue). C’est donc que le Eastwood dégage quelque chose quand même !


Arrive alors Unforgiven dont le titre original reste tout de même plus explicite que sa traduction française (décidément, l’hexagone se conforte dans sa bêtise, puisque nous ayant déjà massacré la fin de l’Homme des Hautes plaines). Ce film est parfait , maîtrisé de bout en bout et scénaristiquement inattaquable.


On commence le film sur une petite maison perdue avec enclos et arbre à tombe tandis qu’un petit texte nous explique ce qu’il en est. Et arrive l’homme sans nom des débuts mais ici fatigué et buriné au possible avec des mioches (adorables, c’est sûr… pas un ado des années 2000 en tout cas). Le personnage a réussi l’exploit de se caser, de s’humaniser, de s’intégrer à la société en élevant cahin-caha ses cochons et en se ripant les rouages de survie élémentaire au nom d’une renonciation à la violence.

 

Et il s’appelle Bill Munny.

 

3On passe ensuite à un bordel d’une ville voisine (pas tant que ça si on regarde le temps qu’il a fallu à nos vieux cowboys pour la rejoindre, ce qui me permet de dire que le tracas de la vieillesse bouffant son héros date de cette période, puisque suivront dans le désordre Space Cowboys, Créance de sang, Million Dollar Baby, Les pleins pouvoirs, Dans la ligne de mire…) ou une partie de jambes en l’air finit façon Elm Street au détriment des plus démunies que sont les prostituées.


Mais les gazelles de l’Ouest, véritable petite communauté solidaire, fomentent leur vengeance et déposent une prime de 1000$ sur la tête de nos juvéniles bandits. S’en suit le retour de vieilles alliances mais aussi de course à l’argent pour cette dernière, nous offrant l’un des meilleurs finals de western de l’histoire du cinéma.
Voilà pour ce qui est de l’histoire (vision réductrice pour cette masterpiece mais suffisante pour vouloir voir de quoi il s’agit).


Au-delà de l’histoire, d’une complexité plus sous entendue qu’il n’y paraît (le tout ne se résumant tout de même pas à je me suis casé mais un sordide fait divers va faire ressurgir la bête en moi), Eastwood possède des pions imparables.
Le casting, d’abord, véritable monument dont devraient s’inspirer les Sodderberg et consort. Pour obtenir un bon film, il ne suffit pas de réunir des stars du moment, aussi faut il qu’elle possèdent un réel talent (Tarantino l’a bien compris, qu’il s’agisse de réunir des gueules avec Reservoir Dogs ou un cast de vedettes internationales comme avec Kill Bill ou bien encore des vieux de la veille avec Pulp Fiction ou Jacky Brown). Ici, Eastwood y parvient sans peine, mettant en place une collaboration qui ne se démentira pas avec les années qu’il s’agisse de Freeman ou d’Hackman.


Tous ces acteurs sont étonnants, de véritables exemples pour la génération d’aujourd’hui et qui réussissent l’exploit de 2paraître crédibles et convaincants sur cet exercice de style (on ne peut que repenser au ridicule jeu d’acteur de DiCaprio ou de Sharon Stone dans Mort ou vif car même une parodie se doit de respecter ses références, n’est pas Leslie Nielsen qui veut.), démontrant tous les côtés obscurs du personnage d’Eastwood.


Freeman maîtrise son rôle parfaitement dans un Far West peu ouvert à l’acceptation raciale. Parfait pendant d’Eastwood, puisqu’ayant eu un passé similaire mais refusant de remettre en cause sa rédemption pour une sombre histoire de vengeance. Tout ce que Munny aspirait à être et qu’il va balayer d’un trait quand cet aspect positif de sa personnalité sera anéanti par ce qu’il déteste le plus.


Harris, mémorable Dumbledore en puissance (Gambon s’en sort bien aussi, mais je le préfère largement dans Layer Cake) propose un Munny perverti mais fallacieux, se bâtissant un personnage de fiction et provocateur en diable avec ses pulsions royalistes. Ce chasseur de prime est joué tout en finesse et on souffre de le voir maltraité par Hackman, car malgré ses défauts, il restait au demeurant rafraîchissant et sympathique.


Hackman, incroyable shérif de cette ville de fous, représente le Munny dans sa splendeur. Lui aussi aspire à une vie normale, construisant sa maison et s’amusant des déboires de ses concitoyennes mais a conservé toute la perversité et la barbarie de l’homme sans nom, en la multipliant à la puissance 100. L’aspect le plus redoutable donc, car une fois aculé ou simplement pour se défouler, il est prêt à massacrer (Harris) ou à tuer (Freeman).


L’apprenti assassin quant à lui renvoie à un Munny débutant et idéaliste, le tout étant bien sûr d’avoir les tripes d’assumer ce genre de job, ce dont se révèlera bien incapable le gosse en question, nous offrant la meilleure scène du film, quand Eastwood et lui discute du meurtre des toilettes (Prendre une vie, c’est prendre tout ce qui va avec, le passé, le présent et le futur).


1Eastwood est la cerise de tout cela, puisque condensé de tous les Munny qu’il retrouvera tout au long du film, qu’il soit fidèle à ses nouvelles convictions (touchante scène où il s’entraîne au revolver ou lorsqu’il monte à cheval sur sa rossinante), où qu’il renoue avec ses anciens démons (quand il exécute Hackman désarmé et qu’il menace de détruire la ville , ses habitants et leur famille à la fin du métrage).


Le talent d’Eastwood n’est plus à démontrer quand il s’agit de manier la caméra. Qu’il s’agisse de nous faire cavaler à ses côtés dans de vastes paysages, de nous faire partager les problèmes de l’âge et de la prise de conscience de Freeman dans le guet-apens, de nous montrer la simplicité non assumée des ses persos à travers des prises de vues bucoliques ou bien encore quand le temps et le climat s’adaptent aux humeurs et à la mentalité de son héros crépusculaire (Début du film à l’aube, fin du film de nuit sous l’orage puis retour aux sources mais à la tombée de la nuit).


La musique joue aussi son rôle et le vieil Harry y a d’ailleurs apposé sa patte pour celle du début au moins. Sachant être simple, parfois discrète, elle reste efficace de bout en bout. Aucune critique à faire. Rien à redire. Tout y est. Drame, humour, destinée, cruauté et rédemption.


Un chef d’œuvre incontournable.

 

 

 

 

Impitoyable (Unforgiven)

 

1992 - Warner Bros

Réalisateur : Clint Eatswood

Acteurs : Clint Eastwood, Morgan Freeman, Gene Hackman....

genre : Western Crépusculaire

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 05:36

1Le principe d'une bonne série Tv reste de mettre en place des personnages parfois caricaturaux il est vrai dans les premiers épisodes mais qui  finissent par être attachants. Le propre d'un bon show, c'est de réussir à faire pleurer ou réagir émotionnellement (rire, angoisse, peur et tout ce que vous voudrez d'autre) lorsque l'un des dits personnages est soumis à une situation extraordinaire. Si vous ne ressentez rien, c'est plutôt mauvais signe et il est quasiment certains que la saison n'ira pas à son terme où guère au delà. Les exemples sont légions pour les mauvais sujets (mauvaise exploitation, tendance à la redite, chute d'audience vertigineuse) comme pour les petites perles qui n'ont su trouver leur public malgré un pitch novateur ou du moins une bonne exploitation à l'instar de feu Tru Calling ou encore de la brillantissime Odyssey 5 que le studio a stoppé en pleine narration et dont le final ne pourra être connu que par les possesseurs du coffret dvd grâce au commentaire audio de Peter Weller et de M. Cotto (pour ceux qui ne l'ont pas, les machines devaient s'unir aux humains et inversement pour lutter contre une menace encore plus grande, étalée sur cinq saisons).

 

Néanmoins, une mort stylisée dans une série à succès et surtout amenée de manière correcte permet à cette dernière de connaître un pic d'audience ou pour le moins de générer un buzz de premier ordre sur le Net. De plus, elle permet, en cas de prolongation de saison de se poser la question de l'après, à savoir comment les personnages survivants vont-ils prendre leur parti de vivre sans leur camarade, quand il n'est pas question de l'héroïne principale. Le rapport à la mort peut alors être abordé de diverses façons, divergeant selon l'age du personnage, le passif vis-à-vis du trépassé, les relations établies avec lui et dans le cas d'une série manichéenne, on aura de surcroît le bonheur de voir cette analyse passée au crible du côté de la force obscure. Logique, car quand un bad guy de saison meurt, on s'y attend tous et les héros reprennent leurs petite vie quotidienne en attendant que les scénaristes leur pondent avec un bonheur plus ou moins grand selon les années un méchant d'envergure encore plus grande qui attendait tout simplement que le précédent soit mort pour entrer en scène.

 

8.jpgPour exemple, on citera de nombreuses séries cultes de ces dernières années se basant sur des menaces prétendues quasi universelles comme Charmed (encore) qui nous a gentiment introduit deux démons mineurs avant de nous dévoiler La Source et Balthazar pour que ces derniers finissent par s'entretuer dans la course au pouvoir tout en nous mettant une cuillerée de fondateurs (les gentils marchent selon le même principe),d'avatars et autres démons majeurs ceux là. Buffy appartient également au nombre selon une suite logique avec sept bad guys plus ou moins réussis (Le Maître, monumental méchant pour une première saison et si réussi que son ombre survole encore la série jusqu'au grand final et qu'il a été faire un tour du côté du spin off Angel, puis Spike , le Maire, Adam, une histoire tordue avec une sœur en cadeau bonux, puis enfin Willow qui change de camp et pour finir le Mal en personne qui lâche ses créatures les plus primitives) qui engrangent un nombre incalculable de décès mais aussi de nouveaux membres des forces démoniaques. Le plus jouissif de cette bande de boss de jeux vidéo reste bien sûr Adam qui tue simplement pour comprendre comment fonctionne la mort alors qu'il est lui même un être composé de cadavres de divers monstres. La boucle est bouclée.

 

Maintenant, prenons les choses du côté inverse, quand un héros meurt dans une série. Attention, pas10.jpg n'importe quel personnage, pas celui qui se distingue par un acte héroïque le temps d'un épisode mais bien un héros apparaissant au générique. Quand ce dernier est tué au cours d'une saison, les méchants ne sont pas les seuls concernés. C'est toute l'histoire du soap qui doit être réécrite pour repartir sur des bases saines, ce qui permet d'entrevoir deux possibilités. Soit le mort reste mort, avec le traumatisme logique qui en découle et un déséquilibre des forces, toujours à l'image de Charmed avec le décès de Prue par le démon Shark qui remet en cause le ciment même du trio via le pouvoir des trois, quintessence de leurs dons de sorcière. Les scénaristes, avec cette mort problématique doivent alors s'arracher littéralement les neurones  pour pouvoir reconstruire sans dénaturer les fondements de la série une suite logique et donnent donc une demi-soeur qui se révèle comme par hasard sorcière elle aussi. On pensera également à la mort de Dax dans la saison 6 de Star Trek Deep Space Nine  qui bien que paraissant anecdotique va redéfinir complètement le personnage de Worf, déjà l'un des plus riche de cet univers particulier, et lui donner une nouvelle rage de vivre après un passage de deuil extrêmement pénible, faisant de lui un klingon bien plus humain que la majorité des membres de Starfleet et un guerrier dont l'honneur et l'intégrité pourraient à eux seuls faire basculer tout l'Empire vers une ère de gloire jusque là inaccessible (ce qui sera indirectement le cas avec le maintien de son rôle d'éminence grise alors qu'il refuse les pleins pouvoirs).

 

9.jpgOn pourra encore ajouter le trépas inévitable de Jonathan Kent qui permettra à Smallville de perdre ses ailes d'innocence pour entrer de plein fouet dans une ère adulte plus que bienvenue, symbolisée par un enterrement sous la neige tel un espoir se répandant sur le monde dans l'indifférence générale. Cependant, les exemples sont tellement nombreux qu'on ne les abordera pas tous ici, qu'il s'agisse de la mort de Grundy qui redéfinit le personnage d'Hawkgirl dans Justice League alors que la planète entière lui tourne le dos à celle de Captain Marvel dans l'univers éponyme qui sera l'un des plus beau décès retranscrit dans le monde des comics, un peu comme celui de Supergirl avec la saga Infinite Crisis chez Dc , via une couverture magnifique montrant un Superman en larmes tenant son corps ensanglanté.

 

La seconde possibilité en cas de décès prématuré réside bien sûr dans une résurrection. Les moyens sont multiples. On peut clairement prendre les spectateurs pour des abrutis de première bourre comme dans Dallas avec le retour de Patrick Duffy dans le rôle de Bobby Ewing qui fait son apparition sous la douche sur le prétexte que la saison écoulée n'était qu'un rêve (dont les actions et leurs conséquences perdurent dans la réalité.... encore un qui a du abuser de la pilule bleue de Morpheus) ou les respecter tout en ne trahissant pas l'univers que l'on a eu tant de mal à créer via le retour emprunt de mysticisme de Buffy, qui s'accompagne de plus d'une remise en question du personnage et de ses adjuvants, Spike en tête , qui la perd complètement d'ailleurs. Le problème récurrent avec cette option reste son utilisation à outrance qui dénature jusqu'au côté émotionnel voulu par la perte brutale d'un acteur phare.

 

Dans Smallville, Lana Lang, Chloé Sullivan, Lois Lane ou encore Lex meurent tant de fois pour revenir en forme que cela n'a guère plus d'intérêt (tout comme la perte ou le transfert de pouvoir qui conduisent à une lassitude certaine et à des incohérences monstres du type Shawn Ashmore qui devient un superboy névrosé dans la saison 1 puis qui interprète ensuite le rôle de Jimmy Olsen quelques années plus tard sans que personne ne s'en offusque. Même si le rôle est interprété par Aaron Ashmore, le coup du frère jumeau est un peu gros à avaler). Mais ce principe de renaissance à répétition peut malgré tout devenir un arc scénaristique majeur autour duquel s’articulent les différentes aventures personnages comme San Goku et sa tribu dans Dragon Ball Z nonobstant bien sûr les multiples menaces encourues par Saori dans les Chevaliers du Zodiaque?  Malheureusement, on peut aussi avoir à faire au phénomène inverse, assez rare il est vrai mais extrêmement frustrant : la mort bête et inutile.

 

Dans Star Trek la nouvelle génération, le lieutenant Tasha Yar est tuée par « l'essence du mal » d'un seul 11.jpgcoup, sans raison. Les scénaristes ont crée un personnage qu'il était difficile de rendre intéressant,  dans une fonction également peu sujette à développement, d'autant plus qu'elle était pourtant nouvelle sur l'Enterprise, à savoir chef de la sécurité et ils l'ont tuée en un claquement de doigt, sans pour autant entraîner de conséquences sur l'équipage. Pas un changement, à part la promotion éclair de Worf et un Data légèrement touché (il n'en est qu'au début de son développement émotionnel et on est encore loin de l'échange avec Spock de la saison 5), pas un retour sur événement ou presque dans les six saisons à venir , à part dans un épisode ayant pour base un paradoxe temporel, ce qui reste assez léger.

On peut aussi citer le cas Withler dans Blade. Autant son décès apparent dans le premier opus marquait un pas supplémentaire dans le parcours initiatique du Diurnanbule , via une scène extrêmement forte en émotion (la plus puissante de la trilogie à coup sûr suivie de près par le décès de la vampire alliée dans le second volet) , lui permettant de partir affronter Deacon Frost la rage au ventre et avec un plan infaillible, autant son exécution par les humains (un comble pour une pirouette de scénariste mal exploitée en plus dans ses différents aspects qui auraient pu souligner l'inutilité d'un combat pour une race n'en valant finalement pas la peine) dans un dernier tome avilissant  ne conduit à rien, si ce n'est à l'introduction tardive d'une Jessica Biel dont la transparence ferait passer le miroir de la marâtre de Blanche Neige pour un maître de cours de l'Actor's Studio...

 

Poussons même le vice en rappelant la mort d'Albert dans la Petite maison dans la prairie. Avec un destin aussi hors norme et un personnage aussi fort qui a réussi à s'intégrer comme le premier orphelin de la famille Ingalls pour finalement mourir dans le final d'un épisode certes bouleversant mais ne permettant pas au spectateur d'avoir le recul nécessaire pour en apprécier toutes les finesses au moment de la destruction finale de Walnut Grove, autre entité indissociable du show multirediffusé de M6.

 

La suite Lundi prochain ...

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 06:00

Evil-dead-III.jpgJe n’ai pas aimé Evil dead 1er du nom : trop bizarre à mon goût et surtout sans queue ni tête. Peut être étais je trop jeune à l’époque mais l’ensemble m’a tellement ennuyé que je n’ai jamais retenté l’expérience.


Evil Dead 2 ne m’a pas laissé de souvenirs impérissables non plus. Faute à quoi ? Je ne sais pas.


Mais cet Evil Dead 3, parodie de film de genre et de son propre mythe, quel panard ! Des effets spéciaux dignes d’un Kinder Surprise, un Arthur et un Merlin de pacotille, des méchants issus directement des stocks d’archives du Choc des Titans et un héros qui croyait avoir tout vu tout en comprenant que l’enfer est partout !


Ash est un de mes personnages préférés pour ce qui est du cinéma d’épouvante-parodie (paradoxal alors qu’il m’a laissé froid sur les deux opus précédents) et le Evil-Ash reste une réussite en matière de dédoublement de personnage bon-mauvais et de maquillage. Le principe du voyage temporel dont je suis fan est ici bien employé d’autant plus que le fait d’utiliser le futur pour améliorer le passé se fait sans vergogne et en se foutant complètement des paradoxes chers à Zemeckis.

 

Bousiller de la sorcière et du démon à coup de tronçonneuse qui tombe pile poile sur le moignon à peine soigné du héros, c’est du grand délire ! Les squelettes qui lors de la bataille finale ne peuvent s’empêcher de fritter du tétiau en admirant les couleurs des leurs qui se font exploser (oh, la belle bleue), la version démoniaque de la fille qu’il faut aimer et déflorer, la sorcière du magasin qui se venge à la fin, tout ça ajouté à la façon psychotique de tourner de Raimi (qui s’est calmé depuis, malgré des rechutes comme dans Darkman ou plus récemment Spiderman II au moment de l’opération d’Octoppus en séquence suggestive) et à la conception d’une main de Robocop préhistorique donnent un popcorn movie décapant et plein de charme dont les productions actuelles ne peuvent que s’inspirer sans jamais l’égaler.
De bonnes idées donc (le combat entre Ash et les mini Ash, le démon poussant sur l’épaule….) et une double fin aussi intéressante pour l’une que pour l’autre (je préfèrerais même l’ironie douce de la fin coupée) pour un film que je considère culte.

 

 

 

 

Evil Dead III - L'armée des ténèbres (Evil Dead III - Army of Darkness)

 

1992- Universal

Réalisateur : Sam Raimi

Acteurs : Bruce Campbell, Marcus Gilbert...

Genre : Horreur / Fantastique

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 05:40

affiche.jpgLa vieillesse est un phénomène dévastateur qui nous touche tous avec plus ou moins d’impact. Mais quand ce sont des stars de l’acabit de Goldie Hawn et de Meryl Streep avec l’ego qu’on peut leur supposer, cela fait des ravages.


Ce film est le type même d’exemple du métrage qui marque une jeunesse de cinéphile. Le pitch de départ est excellentissime, les sfx sont plutôt bien faits et réussissent la gageure d’avoir bien vieillis.


La satire sociale et contemporaine trouve ici un terrain de prédilection dans les mains expertes de Zemeckis qui fut un grand faiseur de rêve dans les années 80-90.


Bruce Willis dans un rôle plutôt décalé par rapport à sa filmo de l’époque trouve ici un exutoire parfait à sa sale habitude de sauver le monde et reste d’une prolixité folle dans le dialogue décalé (voir le passage du bar où il révèle ses secrets de beauté !).


Lorsqu’on voit ce film pour la première fois du haut de ses 10 ans, on ne peut que s’enthousiasmer.


Lorsqu’on le revoit 15 ans plus tard, on ne peut que regretter son investissement. En effet, passé les points d’éloge ci-dessus, on se doit d’insister sur la première demi heure qui se révèle interminable de longueur. La scène d’exposition est nécessaire et possède de bons moments comme le passage de Hawn devant sa tv, avachie avec une Streep en pleine séance de strangulation, mais elle n’aurait pas du excéder le ¼ d’heure.


Si on passe sur la scène jouissive de crêpage de chignon et sur l’exubérance marquante de Rossellini, force est de constater que le tout vole parfois (souvent !) moins haut qu’un bon épisode des Contes de la Crypte.

1
On passera évidemment sur certaines facilités du scénar telles les beau gosses jouant les Pennyworth échappés d’un casting pour les maîtres de l’Univers ou les apparitions caméos de James Dean , Elvis et autres Andy Warhol…

 

A ce titre, le petit passage de Casper où l’on peut voir Pullman prendre les traits de Gibson ou de Eastwood est autrement plus réussi et plus drôle.

Le réal voulait rendre hommage au macabre, au décalé et à l’humour noir.

On ressort finalement de tout ça en riant jaune.

 

 

 

 

La mort vous va si bien (Death becomes her)

 

1996 - Universal

Réalisateur : Robert Zemeckis

Acteurs : Bruce Willis, Goldie Hawn, meryl Streep, Isabella Rosselini.....

Genre : Comédie Fantastique

 

Disponible en dvd

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 06:00

NB : les exemples choisis sont bien sûr non exhaustifs mais sélectionnés afin de couvrir un terrain qui se veut le plus large possible. Le dossier étant assez volumineux (4 parties) je vous propose de le découper sur ce lundi et les trois suivants)

   

1.jpgLa Mort… Entité tantôt bénéfique, tantôt maléfique, voire parfois neutre, simple pion dans l’équilibre des forces d’un Univers en mutation permanente et pourtant sujet de si nombreuses interprétations. On peut tuer pour elle, dixit le titan Thanos de l’univers Marvel, on peut devenir un de ses agents , dixit la série Charmed dans un duo d’épisodes au potentiel malheureusement non assumé, on peut aussi chercher à la fuir, dixit the Fountain (même si le raccourci peut sembler de prime abord minimaliste) voir s’en servir comme prétexte pour accumuler un tableau de chasse plus ou moins impressionnant comme savent si bien le faire les slashers. Et pourquoi pas même assister au travail funèbre exécuté par la Mort elle-même à l’instar de Destination finale. Car il ne faut pas se mentir, bien que redoutée, la Mort en soi est un des éléments qui permet de lancer un héros, de faire repartir une franchise moribonde ou tout simplement de marquer le spectateur lambda en le saisissant là ou cela fait mal en lui rappelant avant tout qu’il n’est qu’un enfant dans un corps d’adulte, fragile et vulnérable face à l’émotion la plus simple et la plus douloureuse, la tristesse face à la perte d’un être cher. Certains rigoleront peut être à la lecture de cette dernière ligne. Et pourtant. 


A la mort de Villeret , de Newman et de Ledger, histoire de ratisser à la fois large et talentueux, lequel d’entre vous n’a pas poussé un juron malgré lui du type « merde, pas lui … » ? Combien se posent la question de savoir si Eastwood ou Douglas ne vont pas être les prochains ?

 

Pas convaincu ?

 

3.jpgQui n’a pas réagit émotionnellement petit à la mort de la maman de Bambi chez Disney, de Dark Vador (bien que cela soit relativement attendu) chez Lucas (avec un traitement tout en humanité et en finesse pour l’un des personnages qui restera le bad guy le plus marquant de l’histoire du cinéma fantastique et peut être même du cinéma en général)  ou d’Aeris dans Final Fantasy 7 chez Squaresoft qui marquait là un première dans le micro monde du jeu vidéo ?

 

La mort donc, peut revêtir plusieurs aspects, que ce soit pour satisfaire les amateurs de gore et de grosses  machineries débilo-mystiques à la Saw ou à la Jason ou bien pour permettre à des héros plus que septuagénaires de hanter l’imaginaire collectif en cristallisant nos peurs les plus profondes. 



La mort au cinéma est avant tout un moyen de faire recettes. On ne compte plus les nombreuses adaptations et suites ou préquelles mises en chantier avec des résultats toujours honorables au box office depuis qu’une maman un peu trop possessive et exclusive s’est mis en tête d’exécuter tout ceux qui pouvait se moquer de son rejeton chéri. Je ne parle bien sûr pas des Goonies, merveille parmi les merveilles dans la catégorie des films qui donnent la vedette un groupe de gosses plus futés qu’il n’y paraît, ancêtres des geeks actuels, à l’image d’un data fana de 007 , mais de Crystal Lake et de son résident Premium Class, Jason.

 

Le premier Vendredi 13 a ouvert la boîte de pandore du meurtre gratuit au cinéma. Fini les procédés raffinés 4.jpgconduisant à une chasse sur un île dominée par le Comte Zaroff qui établit bon gré mal gré des règles de survie pour quiconque tombe entre ses griffes, terminé les envolées métaphysiques de la créature de Frankenstein qui tue plus par innocence que par conviction profonde, et bonjour au meurtre pour le meurtre, de manière à ce que des ados pré pubères puissent laisser libre court à leurs pulsions sauvages avant de rentrer, mentalement repus de tant de violence, retrouver leur Teddy Bear tout en embrassant leur mère et en la remerciant d’avoir payer la place de ciné pour ce qu’elle croyait être une  reprise de Taram et le chaudron magique… Quoiqu’avec le père Disney, la violence et la mort peuvent être tout aussi violent, dixit l’exécution de la princesse par les petits de Vermithrax dans le trop mésestimé Dragon du Lac de feu.

 

Cependant, histoire de revenir à notre petit joueur de machette, il faut reconnaître qu’il met en place une codification efficace pour un genre nouveau. L’unité de lieu reste globalement la même durant ses premières aventures sanguinaires, à savoir le camp de vacances de Crystal lake , les victimes sont toujours des jeunes adultes pot pubère qui se prennent pour des réincarnations de Bugs Bunny et qui copulent à tout va sans compter bien sûr la consommation de la substance illicite du moment. L’unité de temps varie légèrement d’un film à l’autre, le tout excédant rarement deux à trois jours, quand ce n’est pas quelques heures et le croquemitaine local fait preuve d’une grande maîtrise de son art en offrant moult exécutions variées autant graphiquement que physiquement. De plus, face à cette débauche de mauvais sentiments, on s’amuse de voir les acteurs ayant plus ou moins peur (selon leur degré de talent) et hurler à s’en liquéfier les cordes vocales, ce qui d’ailleurs ne sert à rien, si ce n’est pour le côté jouissif, et qui risque en plus d’agacer profondément le bad guy en manque de tripes qui finira par vous coller un bon 60 cm d’acier émoussé et rouillé (vu l’espérance de vie, le tétanos reste secondaire) entre les deux yeux , via la cloison nasale si la lame rebique un peu sur votre fontanelle.

 

5.jpgLa mort n’est alors plus source de terreur mais d’amusement, le slasher moderne se regardant plus comme un porno, le spectateur lambda attendant le moment propice pour devenir mateur et comme dirait le réalisateur de Shortbus : mater c’est participer. Et c’est dans état d’esprit que Paramount, bien que gênée par le succès d’un tel procédé, met en chantier non pas une, ni deux, mais sept suites, toutes basées sur le même canevas, la fin de la franchise se renouvelant dans le surnaturel. D’un autre côté, il aurait été difficile de mettre en place sept suites à Rosemary’s baby, c’est certain. Les fans apprécient, quittent généralement la salle en échangeant des remarques acerbes sur la qualité des morts mis en scènes, le volume d’hémoglobine à l’écran et j’en passe tout en se régalant à l’avance de voir le bad guy revenir pour une énième tuerie car c’est ça les USA, ça tremble et ça pleure quand un malade mental dézingue tout un lycée avant de se donner la mort mais ça va voir l’adaptation de l’histoire au cinéma (Elephant) , ça la récompense même (Cannes et consort….) et ça fait le pied de grue quand le principe atteint son paroxysme dans la saleté et l’absolu manque de crédibilité avec la franchise Saw (qui est bien partie pour aller jusqu’à un numéro 20 ou 21 en direct-to-video).

 

Bien évidemment, Jason n’est pas un exemple isolé. Le précurseur reste John Carpenter  avec son Halloween puis Wes Craven avec son Freddy. D’ailleurs, dans le principe de mort gratuite, ces deux grands du cinéma d’horreur ont eu un point commun avec Cunningham et son Vendredi 13 : leur premier épisode, leur « pilote » (terme approprié vu que certaines séries tv bénéficient de moins d’opus que ces franchises à succès).

 

En effet, ces trois serial killers ont eu droit à une naissance en or massif, basée sur un scénario de qualité, qui 6.pngprenait le pas sur la gratuité des décès tout en respectant le chaland, et qui plus est, véritable cerise sur le gâteau, chacun avait ses motivations et un background d’enfer. Dans Halloween, Michael Myers, avant de devenir un épouvantail monolithique , était à lui seul l’incarnation de la folie et du côté démoniaque de l’humanité, ayant commencé par vouloir tuer sa sœur et continuant sans relâche à vouloir la faire disparaître une fois évadée. Le Dr Loomis renforce d’ailleurs ce côté terrifiant en ne le sous-estimant pas et en insistant sur son manque total de sentiments et d’émotions. L’antéchrist vulcain en somme. Et pour ne rien arranger, avec une économie de moyens considérables mais transpirant le génie de mise en scène à chaque plan, Myers, qui ne dit rien de tout le film, apparaît comme habité par une intelligence redoutable, quasi machiavélique dans la façon de mettre la pression à Jamie Lee Curtis, et ce jusqu’à la confrontation finale. Les meurtres qui parsèment la route de ce frère envahissant sans être présent ne sont d’ailleurs pas gratuit, ils sont simplement le résultat d’une maxime simple : mauvais endroit, mauvais moment. Dans Nightmare on Elm Street, Freddy bénéficie lui aussi d’une arrivée tonitruante et originale (si l’on excepte la comparaison avec le très bon Dreamscape où le principe du rêve agissant dans la réalité est aussi exploité), en effrayant ses victimes via le monde des rêves, mais pas au hasard, en les choisissant pertinemment via une vengeance certaine par rapport à son exécution passée. Chacune de ses apparitions est mémorable, la peur est savamment entretenue et le final, lui aussi titanesque se résout dans une simplicité extrême.

 

7.jpgLa mort prend alors l’apparence de croquemitaines pour effectuer ses basses œuvres …. Avant de sombrer dans un crétinisme absolu extrêmement marqué dans la vingtaine de suite (les trois franchises comprises) où le scénario disparaît quasi totalement, où les bases mises en place s’estompent (dans les derniers Freddy, tous les enfants d’Elm Street sont morts, Freddy ne devrait alors plus avoir de raison d’exister, dans Halloween, à la mort de sa sœur, Myers devrait lui aussi rendre les armes et Jason , après le début sa virée en Enfer puis de sa balade dans l’espace d’un futur proche devrait lui aussi ranger son masque et son couteau piqué au géant vert dans un tiroir….) au profit de tirades ridicules bien que cultes (Die, bitch de Krueger,  groumph de Jason  et le bruit de pas de Myers) et de résurrection délirantes (on est loin de l’exploitation du Vaudou de ce brave Chucky) conduisant le plus souvent au trépas des survivants de l’opus précédent, histoire d’établir un lien.

 

Bref, le gros défaut de cette mort là, c’est de réussir à poser des bases souvent excellentes, voir effrayantes à des personnages phares , tout en engrangeant un tableau de chasse conséquent, puis de massacrer tout cela dans un joyeux conformisme de licence conduisant à une trahison du matériel original (fichu exemple d’un Jason devant un car de jeunes quasi offerts sur un ,plateau et auxquels il ne touche pas !) et faisant de la mort en marche un pantin de paille qui ne meurt vraiment jamais, comble du paradoxe.

 

Cependant, le décès en soi peut (heureusement) revêtir bien d’autres aspects pour moult enjeux….

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 09:00

train-des-epouvantes.jpgFilm réalisé avec deux francs six sous, ce petit bijou reste inclassable. Partagé entre film à sketches et thriller horrifique, le final peut prêter à sourire quand on voit de quoi est faite la mort. (Les Oscar en plastique vendus avec les coffrets « il était une fois la vie » étaient plus réalistes !) C’est sans compter sur un casting déjà impressionnant de nos jours (P. Cushing, D. Sutherland, Christopher et Bernard Lee et l’ineffable Michael Gough rajeuni d’une trentaine d’années enfin débarrassé de ses vieilles chauves souris et autres Joker à double face) et surtout des historiettes prenantes dans la veine des contes de la Crypte.

L’histoire est simple au possible : quelques types voyagent dans une voiture à destination d’une ville dont j’ai oublié le nom en compagnie d’un homme mystérieux leur proposant de leur dire leur avenir. Il se révèlera que la mort est au bout du chemin pour chacun d’eux. Par le biais d’un moyen métrage propre à leur vie, on peut ainsi se rendre compte qu’ils sont loin d’être entièrement blancs mais pas tout à fait noirs non plus. Quoique…

On trouvera en vrac une histoire de loup Garou, de Vaudou et de plantes un peu folles et homnivores … Et 2pourtant, dans ce panel de classiques de l’horreur à la Hammer (dont Lee et Cushing ont fait la renommée via Dracula et autre Chien des Baskerville pour ne citer que les plus célèbres), c’est l’histoire la moins convenue qui se révèle la plus prenante (Sutherland et sa Vampirella permettant au film de se clore sur une note d’humour et d’horreur appréciable et rééquilibrant le niveau avec les premiers sketches) . L’histoire de ce critique d’art (Christopher Lee) poussé au meurtre après avoir été tourné en ridicule par un artiste (M. Gough) qu’il descendait en flèche est surprenante et rafraîchissante … et bien plus efficace que tous les films récents où des blondasses (ou brunasses) gueulent à gorge(s) déployée(s) dès qu’elles voient une ombre bouger (En vrac : Scream, Souviens toi…., Freddy contre Jason, Jason X et autres Urban Legend 22 et Sex Crimes 48) .

1Le jeu des acteurs va du minimum syndical (pour l’histoire vaudou) au bon (Sutherland, Lee) au très bon pour C. Lee, M. Gough et Peter Cushing qui bien qu’apparaissant peu à l’écran vampirise à lui seul l’image lorsqu’il est présent. Pour ne rien gâcher les couleur sont assez rétro (vu l’âge et la rareté du film, 3 sources différentes ont été nécessaires rien que pour presser le dvd !) et la photo est remarquable. Le film dans son ensemble est cheap bien qu’il s’en dégage un petit goût de perfection et de revenez-y faisant passer la Guerre des Mondes de Spielberg pour un pub de jeux vidéos sans âme. Car le problème avec les effets spéciaux aujourd’hui reste que l’on en prend plein les yeux mais sans pour autant vibrer de l’intérieur et depuis Jurassic Park, Spielberg ne semble plus parvenir à mélanger ces deux principes avec bonheur au contraire d’un Peter Jackson jusqu’à présent toujours inspiré. Le train des épouvantes : que du bon en somme (carton pâte et bons acteurs, suffisamment crédible pour qu’on pardonne jusqu’à des chauves souris en peluche !)

 

 

 

 

Le train des épouvantes (Dr. Terror's House of Horrors)

 

1966 - Amicus

Réalisateur : Freddie Francis

Acteurs : Peter Cushing, Christopher Lee, Donald Sutherland....  

Genre : Horreur / Film à sketchs  

 

Disponible en dvd

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 09:07

Le mois de novembre de cette année & été très très chargé en achats! Les occasions se sont multipliées entre le black friday à l'échelle planétaire chez les différents Amazon, les contre offres de Second Spin, les achats en avance du mois suivant pour les fêtes (que j'aborderais la prochaine fois), les bugs de Cdiscount et quelques courses hors net grâce à une belle occasion côté Xbox à Auchan, il y avait de quoi faire! Sans compter les achats chez les copains et les particuliers d'Ebay!

 

Petit tour d'horizon rapide de tout cela... Enjoy et en ce 1er décembre, je me permets de vous souhaiter par avance à tous de très bonnes fêtes de fin d'année 

 

Une fournée de dessins animés pour commencer :

 

Anastasia br Ben 10 sesaon 1 Kung Fu Panda 2 br Raiponce br 

 

Ben 10 est une série animée dont j'avais découvert le pilote par hasard lors de sa première diffusion. L'univers développé pourrait passer pour une resuccée mais dans l'ensemble, c'est assez bien fichu et parvient à acquérir sa propre identité, d'autant que la suite de l'animé (alien force entre autres) permet de passer à la vitesse supérieure. Import us pour aller avec mes Teen Titans.

 

Kung Fu Panda 1 était vraiment excellent et permettait de prouver qu'il n'y avait pas Shrek chez Dreamworks , j'étais impatient de voir la suite. Raiponce avait eu de bonnes critiques publiques et critiques, j'ai sauté le pas, d'autant que pour le prix, j'aurais regretté de m'en priver . Et Vu que j'avais loupé Anastasia lors de sa diffusion et que la qualité HD est au rendez vous (nonobstant en cadeau le film spin off) , c'était l'occasion de le prendre en bipack avec le Disney.

 

On poursuit avec une louche de super héros et de films fantastiques :

 

Pirates des caraïbes 4 - la fontaine de jouvence BR The phantom br Thor BR Transformers III br X Men le commencement BR

 

[Mode fan boy on] Là, je me suis clairement fait plaisir et je tiens à remercier The Forsaken pour les deux derniers titres de la liste  . Pirates des Caraïbes était sur Ebay pour un bon prix, et les trois premiers m'ayant laissé un bon souvenir, je n'ai pas hésité bien longtemps ... en espérant qu'il soit un peu meilleur que ce que j'ai pu lire ici où là... . J'avais visionné The Phantom en téléchargement et j'avais bien aimé malgré une vf peu inspirée. L'occasuion s'est présentée avec un bon priceminister de 3e de remise et j'en ai profité pour le récupérer en physique cette fois. j'étais fan de la version avec Billy Zahn que j'ai en dvd et que je regarde de temps à autre et cette mise au goût du jour est plutôt réussie.

Thor et Transformers 3 m'étaient indispensables. J'adore les deux premiers films de Bay qui permettent d'en prendre plein la vue et de bien se marrer tout en reposant son cerveau et Thor étant un film de super héros, suis je obligé d'en dire plus? X Men First Class , honnêtement, je n'y croyais plus. Les deux premiers volumes de Singer étaient très bons, le troisième de rattner, je vous invite à lire mon avis à venir à ce sujet et Wolverine était inachevé et pas assez violent pour moi. mais là, quelle baigne! Le meilleur de la franchise pour un test fleuve à venir dans les mois suivants. je vous le reconseille chaudement.

 

Ma dernière commande Second spin ayant été boulottée par le facteur .... J'ai dû me faire rembourser et repasser commande (Secondspin étant très réactif pour ce coup là) , rebelotte pour les titres suivants , ce qui m'a permit de troquer mon dvd perdu de Over the Top contre son équivalent BR plus quelques autres galettes :

 

glee saison 1 BR Heroes 4 BROver the top BRMiss congeniality 1 et 2 BR

 

J'ai au moins pu finir la série Heroes comme ça! Et je vais enfin pouvoir la regarder ... quant à Miss FBI, les deux films sur la même rondelle étaient à un prix imbattable et j'aime bien lafolie douce de la Sandra Bullock de la grande époque! 

 

 

Et pour (presque) terminer, une pincée de titres divers grâce aux très brèves soldes Amazon avec des titres à moins de 3€ en moyenne ^^:

 

Eden Lake BR Kung Fu Nanny les chemins de la liberté br Librarian III BR The american br the bank job br The reader br

 

Eden lake est très prenant et très flippant. Je n'en dirais pas plus mais il faut le voir au moins une fois. Pour les autres, je ne risquais pas grand chose et j'ai tenté le coup.

 

Et pour finir, les meilleures affaires du mois (Merci Auchan et Amazon.ca!) :

 

Xbox360 Castlevania Lord of shadows Ben Hur BR

 

Ce Castlevania est jugé à juste titre comme le meilleur opus de Symphony of the night édité il y a belle lurette sur ps1. Et c'est tout à vrai, c'est une vraie tuerie pour le peu que j'en ai parcouru quand à l'édition de Ben Hur spécial 50° anniversaire, les images parlent d'elles mêmes!

 

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