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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 08:00

affiche.jpgLes James Bond, avant de devenir de ravageuses machines de guerre écrasant tous les autres films sur leur passage (ce truc marchant particulièrement bien depuis l’ère Brosnan, même pour le désespérant Le Monde ne suffit pas où seule la scène d’introduction parvient à vous tenir un tantinet en haleine par son audace et sa fluidité) restent pour moi de petites sucreries mi-acides (Connery et Lazemby, sublimes) mi-amères (les désastreux Moore où paradoxalement, plus Bond a de rides, mieux c’est. CF Dangereusement vôtre). Je ne ferai peur à personne en omettant volontairement de parler de Dalton, méchant Nazi échappé du sympathique et mésestime Rocketeer (il ne volait pas bien haut (blague minable mais impossible à éviter) tout en restant une série B honorable (ou comment sauver les alliés et Howard Hugues avec un chewing-gum !).

Si Dr No permettait de poser avec brio (dans un mélange kitch d’érotisme, de science fiction et d’espionnage) les bases de ce qui allait être l’une des franchises les plus juteuses du cinéma contemporain, si Bons baisers de Russie nous confortait dans notre impression de classitude, Goldfinger a atteint des sommets jusqu’à maintenant pillé et copié mais heureusement (ou malheureusement ?) Jamais plus Jamais égalé (dans ce dernier une volonté de bien faire indéniable face au palot et parfois incompréhensible Octopussy sans pour autant emporter l’adhésion ou une préférence pour l’un ou l’autre des partis de ce que fut cette mémorable guerre des Bond (voir les Starfix et autre Première de l’époque).

Les deux précédents volumes ne semblaient alors être là que pour nous faire rencontrer Bond et son staff (attention, 4les films en eux-mêmes sont plus que bon, y a pas photo … quoique Andress sortant de l’eau en bikini avait quand même plus de charme que la Berry dans sa pâle imitation des années 2000) afin de pouvoir se caler dans un fauteuil confortable (vu la qualité du métrage, même un fauteuil de plage sans ressort aurait été bien) et d’apprécier LE Bond de la saga.

Dominé par un réalisateur attitré ici plus qu’en forme, par un Connery au sommet de son art et avec l’utilisation d’un des méchants les plus réussis et les plus mégalo des 22(-1) opus, reprenant fidèlement l’ouvrage de Flemming (j’ai pu mettre la main sur une édition d’époque, odeur de moisi comprise et je ne vous raconte pas le pied de lire ce petit trésor juste après le film, histoire de compléter l’ensemble) et justifiant plus que de raison le Ian Fleming’s Goldfinger de la jaquette ; ce Bond est à lui tout seul une quintessence de tout ce qu’on trouvera par la suite pour le genre sus nommé : compte à rebours s’arrêtant à la dernière seconde (astucieusement refilmé pour donner le 0 :07), utilisation de personnage à contre courant de l’image véhiculée (la grand-mère à la mitraillette), confrontation des protagonistes sans fioritures mais réussissant non seulement à captiver tout en faisant avancer l’histoire (la partie de golfe, la poursuite en voiture…), l’Austin Martin la plus réussie de Q , alliant classe (je ne me lasse pas ici d’utiliser ce qualificatif) et allure racée, des cliffhanger magistraux (Bond harnaché sous la puissance malsaine d’un laser bien en avance sur son temps, entre autre) et des femmes sublimes (les sœurs Masterson en tête ) et vénéneuses (Pussy Galore).

3Les gadgets indispensables à Bond (et tellement préjudiciables à la crédibilité de Papy Moore) sont ici judicieusement agencés et ne nuisent en rien aux actions de Connery. Enfin n’oublions pas l’aide de camp de Goldfinger qui marquera de son chapeau les annales de l’espionnage commercial (jusqu’à le retrouver dans le sous estimé Last Action Hero, comme quoi, quand on tient le meilleur, on le réutilise jusqu’à plus soif).

L’enjeu lui-même reste complètement fou (à savoir, faire la visite de Fort Knox comme propriétaire et vider l’ensemble des lieux en toute tranquillité puisque l’armée et les alentours doivent pendant ce temps compter les moutons) comparé à d’autres épisodes (Vivre et laisser mourir, Octopussy, Moonraker (là c’est plus des sommets de bêtises que l’on atteint, c’est encore au-delà !).

Je crois bien que pour la première fois, je m’en tiendrai là sans trouver de bémol ou de petits problèmes à redire. Magistral et indispensable (s’il vous faut vendre tous les Moore pour avoir celui là, faut pas hésiter mon gars !).

Goldfinger, c’est le bonheur à l’état pur pour fan de bons films bien foutus et de James Bond. Le seul qui parvient à se hisser à un niveau similaire serait celui qui représenta le plus gros échec commercial de la marque, Au service secret 5de sa majesté, peut être à cause de l’acteur principal (bon, c’est pas un maître étalon niveau jeu d’acteur, mais il s’en sort tout de même mieux que les deux suivants, Brosnan à part puisque les enjeux de ses Bond ne sont plus les mêmes que les précédents, contexte technologique et géopolitique évoluant) ou plus implicitement par le simple fait que les spectateurs n’aiment pas voir leurs héros en position de faiblesse quand le clap de fin retentit (même remarque d’ailleurs pour La rose et la flèche , toujours avec Connery). Tuer les héros ou leurs proches sans possibilité de résurrection ou de vengeance, ça ne fait pas beaucoup recette. Ce Bond ci nous offre pourtant l’aspect le plus humain de son héros et ses douleurs les plus profondes.

Preuve que cela n’a guère plu dans les hautes sphères, la pauvre Diana Rigg n’étant plus abordée que par quelques allusions dans les numéros suivant.

Pour finir, vive Goldfinger, l’acmé de la franchise avant que celle-ci ne se transforme en banal produit de consommation courante.

 

 

 

Goldfinger

 

1964 - MGM / United Artists

Réalisateur : Guy Hamilton

Acteurs : Sean Connery, Gert fröbe....

Genre : Espionnage

 

Disponible en dvd, coffrets, dvd collector, bluray....

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 08:00

Attention, avec cet article, nous passerons dès maintenant au rythme d'un article tous les deux jours.

 

affiche.jpgStephen Chow est un cinglé. Mais quel cinglé ! La frontière entre la folie et le génie est bien mince et ce dernier passe d’un côté à l’autre avec une aisance déconcertante. Du bonhomme, je n’ai vu que deux films : celui-ci (que j’ai acheté en collector simplement après avoir vu la fin de la bande annonce sur Ciné 6 , à l’époque) et Crazy Kung Fu avec la même équipe et encore plus touché par la grâce.


Shaolin Soccer partait pourtant d’une base peu adaptable sur grand écran, à savoir transposer l’essentiel du succès d’Olive et Tom avec de vrais acteurs. Il est certain que la série de base possédait un certain charme avec des caractères bien trempés et des scènes d’actions dignes d’un Dbz ou d’un Cdz (de mémoire, certains but et techniques valaient leur pesant de cacahuètes) mais cela ne suffit guère à débloquer des fonds. Chow prit alors tout en charge et il obtint le résultat que l’on sait.


Je passerai d’emblée sur la version courte pour shooter directos sur la version longue (20 mn de plus quand même !).
Tout commence avec un pot de vin payé au Zidane de l’époque et au nom évocateur de Pied droit d’or pour passer une ellipse d’une vingtaine d’année permettant de voir le dit prodige réduit au rôle de lèche botte. Blessé en son fort intérieur, il se met en tête de monter une équipe de foot pour disputer le mondial (coupe superbe par rapport à celle que nous connaissons tous). Il tombe alors sur un prodige échappé d’un temple shaolin (impayables tuniques en jaune et rouge qui font de plus en plus kitch depuis Kung Fu et les débuts de Chan dans des films comme l’Irrésistible et consorts et que Chow nous ressert à grand renfort de plastique lors d’une scène totalement décalée) qui comme par hasard possède assez de frères pour monter une équipe… de bras cassés. La suite, vous la connaissez. Parsemé de séquences cultes comme le match contre les pires joueurs du quartier puis tous ceux du mondial sans omettre la rencontre avec chaque frère et le but final (qui me tire toujours des larmes de joies, à chaque fois) et en insistant sur celles qui sont hors sujet comme la danse sauce Bollywood et les petites scénettes nous démontrant à quel point le Kung Fu peut être utile dans la vie quotidienne, on ne peut que partager l’entrain et la bonne humeur qui se dégage de la rondelle. La musique colle parfaitement à l’intrigue tandis que les SFX signés Centro Digital nous montre que depuis Stormriders, les asiatiques peuvent faire jeu égal avec l’écurie de Lucas. Peut être augurent ils d’ailleurs une adaptation live des CDZ, au vu des auras, par exemple, qui se dégage de l’équipe noire.


La cerise sur le gâteau réside évidement dans les fameux pouvoirs shaolin qui sont remarquablement bien adaptés à 2la psychologie de leurs détenteurs. Plume légère a perdu la foi et la ligne mais retrouve toutes ses facultés en faisant de son handicap et de sa maladie un sérieux et impressionnant atout (les câbles à peine effacés apportent une légèreté inattendues à l’ensemble d’ailleurs), l’homme d’affaire possède un moral et un corps d’acier, Tête de fer, obtus dans le vie est une vraie tête de pioche et reste mon préféré (imposer le respect en slip, faut le faire), Jambes d’acier est comme dans la vie, jamais pessimiste et allant toujours de l’avant, le plongeur qui passe son temps à courir de jobs en jobs possède un jeu de jambes redoutables, le gardien de but d’une dextérité diabolique est à lui seul un égal de Bruce Lee (épatante ressemblance) et enfin May ; pâtissière de l’année est en elle seule un pendant de ce qu’il manque à tous au début : l’unité et la maîtrise.
En ces temps de cinéma purement commercial et sans vie, il ferait bon voir des Shaolin Soccer et des Kung Fu Hustle fleurir plus souvent.

NB : moi qui déteste le football pour l’emprise mercantile dont il est victime, je me convertis tout de suite si une équipe moitié moins douée que celle là se fait connaître…

 

 

 

 

Shaolin Soccer ( Siu lam juk kau )

 

2001 - Hk Vidéo / Métropolitan

Réalisateur : Stephen Chow

Acteurs :Stephen Chow

Genre : Comédie fantastique / sport

 

disponible en dvd simple et collector édition (soi-disant) limitée

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 09:00

affiche.jpgJe n’avais jamais vu ni même entendu parler de Planète hurlante. Il s’agit après recherche d’un film de science fiction pourtant renommé. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’ai réussi à dégoter le dvd, occasion idéale de combler un sacré fossé dans ma culture «ciné  fantastique ».

 

Planète Hurlante date des années 90. produit typique de cette période post eighties assez faste et venant après Terminator II, Robocop, Retour vers le futur et j’en passe. Les gamins d’aujourd’hui appellent déjà ça du ciné de papa mais pourtant ! Les films de cette époque pas si lointaine possède aujourd’hui une sorte de patine que les films actuels ne possèderont jamais. De plus, il ils étaient dotés d’une histoire parfois doublée d’une étonnante réflexion. Ce qui est le cas ici.

 

Une guerre s’est déclarée au sujet d’une énergie quais infinie mais extrêmement polluante dont l’extraction a lieu sur une planète éloignée de la Terre nommée Sirius B (marrant dans les films de SF de voir que les noms de planètes sont toujours affublés de chiffres comme Ceti Alpha dans Star Trek par exemple …). Sur cette dernière, deux camps s’affrontent. Un évènement inattendu va entraîner un semblant de volonté d’armistice…

 

Le casting quasi exclusivement masculin est dominé par un Peter Weller impérial. Cet acteur1 que l’on a pu apprécier dans l’incassable Les aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8ème dimension ou bien évidemment Robocop est aujourd’hui beaucoup trop sous exploité. Sa dernière grande histoire remonte à la fantastique mais écourtée Odyssey 5 (les ricains n’ont pas suivi faute de cerveau normé. C’est malheureusement souvent le cas dixit Star Trek dans les années 60 jusqu’à Dollhouse aujourd’hui alors que des Ugly Betty se prolonge jusqu’à la déraison). Et on le voit de temps à autre dans des séries tv de renom comme dans l’excellent l’épisode de Fringe saison 2 (épisode 18 : Dr. Alistair Peck) , le final de Star Trek Enterprise (intervention en temps que guest négociée avec Braga contre la promesse de réaliser des épisodes de la saison 5 … qui a été annulée alors que la série avait enfin trouvé son rythme de croisière !)  ou plus récemment dans la cinquième saison de Dexter.  

 

Les autres personnages sont secondaires et servent plutôt de faire-valoir à l’exception de Jefferson qu’on apprécie avec le recul et de la jeune femme à la tête du marché noir (mais pour une toute autre raison pour sa part).

 

L’armistice permettrait aux deux camps de se rencontrer mais faut il encore pour cela traverser un bon morceau de territoire…C’est là qu’entrent en jeu les screamers, machines mise en place par la Terre elle-même pour protéger initialement les intérêts d’un des camps. Leur introduction à l’écran est un modèle de réussite niveau tension dramatique et on en doute plus après de leur dangerosité qui ira crescendo (on retrouve d’ailleurs une mise en scène semblable dans la série V (originale) via un animal domestiqué par les visiteurs).

 

3Cela devient intéressant quand on apprend qu’ils ont suivi leur propre évolution dans leur rôle de prédateur et que l’être vivant de cible est aussi devenu combustible.

 

Mine de rien et sans dévoiler plus avant certains aspects du film y compris le climax final typique et quand même attendu car nous sommes depuis nourris de bons shows tv ayant empruntés plus que de raisons les ficelles de leurs aînés de la toile, Planète Hurlante peut se prévaloir d’un niveau de lecture multiple.

En premier lieu, le film, réussissant à reprendre certains moments anthologiques de l’Aliens de Cameron avec bien moins de moyens et de badguys, parvient à mettre en place un huit clos à échelle planétaire. Il n’y a réellement que 5 rôles à l’écran nonobstant les screamers. Il n’y a aucun temps mort, la psychologie et le soin apportés au personnage de Weller sont admirables de bon goût et de bon sens et les scènes de bravoure y compris à la fin sont nombreuses et très bien réalisés. Chaque détail introduit dans l’histoire aura à un moment ou à un autre son utilité.

 

Le rôle de Weller reste avant tout humain et derrière une façade toute militaire, on se rend bien compte (par petites touches progressives) qu’il est littéralement torturé voir dévasté de l’intérieur. Habituel pour un anti-héros issu de l’univers de K. Dick pourrait on dire.

 

Planète Hurlante aurait pu se contenter d’être un bon film quasi d’anticipation, mais il en4 plus doté d’une belle portée philosophique sur l’homme, la guerre, la création  et la solitude.

Les hommes du départ ont découvert une nouvelle énergie qui aurait du les rapprocher mais les a détruit, leur création leur a échappé et s’est retournée contre elle pour les utiliser à leur tour comme carburant, ce qui reste ironique, évoluant vers un besoin de domination non expliqué mais ajoutant encore à leur monstruosité. 

 

Les effets spéciaux sont datés mais passent encore assez bien à l’écran sauf peut être le dernier au niveau de la fusée qui n’est pas extraordinaire et qui abuse maladroitement de la stop motion, mais le tout participe à la crédibilité de l’ensemble.

 

Au final, et sans trop développer ce qui serait dommage avant une première vision, voici un excellent métrage de science fiction que vous pouvez vous procurer sans regret (au contraire du sympathique mais surfait Passé Virtuel par exemple).

 

Les marvelophiles apprécieront quat à eux le clin d’œil à Planète Hurlante effectué dans quelques vieux numéros de Daredevil où celui-ci est assiégé par une armée de (je ne veux pas spolier) qui connaissent son identité et qui le traque de la même manière que dans le film.

 

Quand au mystérieux modèle n°2, bravo aux scénaristes. On ne comprend sa nature que quelques secondes avant son apparition. La simplicité reste toujours la plus efficace.

 

 

 

 

Planète Hurlante (Screamers)


1995 - Columbia Tristar

Réalisateur : Christian Duguay

Acteurs : Peter Weller, Jennifer Rubin...

Genre : Fantastique / Anticipation

 

Disponible en dvd et coffret avec l'opus 2

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 09:00

Darkman.jpgNombreuses sont aujourd’hui les adaptations de comics plus (Spiderman, les X-Men, Batman Begins…) ou moins (Hulk, Elektra, le bancal mais intéressant Punisher…) réussies. Cependant, le début des années 90 a lui aussi été marqué par un phénomène de même ampleur avec son lot de Batman (extraordinaire Tim Burton, lamentable Punisher à la Lungren, Captain America du pauvre et enterrement sans panache d’un Superman n’ayant pas droit à des noces funèbres punchy à la Schumacher pour Batman. Ne parlons pas de Supergirl ! Confier la réalisation de cette histoire au tueur du requin des Dents de la mer….

 

Même les Smallville réalisés aujourd’hui par Jeannot Szwarc manque de panache et sont prévisibles !). Dans ce champ plus riche en navets qu’en truffe s’est tout de même démarqué, outre Burton, un petit cinéaste fan de tronçonneuse, Sam Raimi (qui confirmera largement l’essai des adaptations BD avec son Spiderman).

 

Ce dernier réussi tout de même à mettre en place un héros totalement crée par ses soins qui sera par la suite adapté en bande dessinées, ce qui témoigne de la qualité du travail du bonhomme. Et déjà, via un Liam Nesson loin de son rôle de lampe de bureau éclairant la voie du Jedi en puissance, il parvient à imposer un personnage sombre, sujet à des déséquilibres psychologiques meurtriers (vu le parcours, on peut comprendre, se retrouver brûlé en quasi-totalité n’a rien de réjouissant en soi) mais dont le souci reste principalement de se redonner une vie tout en assumant un désir de vengeance plus que logique. Même l’historiette à l’eau de rose est cette fois ci bien intégrée et démontre à quel point le personnage est partagé entre son Jeckyll et son Hyde (voir la mémorable scène de la fête foraine).

 

Et le tout reste dans un ton Comics jouissif, certains plans rappelant même furieusementdm2 des cases de bande dessinées. Le bad guy quant à lui est réussi, abject et amoral à souhait, collectionneur d’un certain type de trophées ayant peut être influencé Universal Soldiers et son collier d’oreilles (bien que son retour dans Darkman II soit un peu tiré par les cheveux et ne parlons pas de Darkman III qui malgré un essai d’originalité et de démarcation par rapport au 1er opus, ne parvient pas à se hisser au rang de celui-ci, excepté dans le meurtre plagié avec la bouche d’égout. De plus, Confier le rôle de Westlake à Arnold Vosloo ne fut pas la meilleure chose à faire. Il fut heureusement plus à sa place dans la parodie de Stephen Sommers de la Momie. Doit quand même avoir un problème pour accepter que des rôles de brûlés, de momies, ou d’être des ténèbres dans un épisode peu mémorable de la série Charmed… Mais oui, celui où Prue tente de se suicider et où Léo redevient un être de lumière….) et les scènes d’action porte bien la patte du réalisateur (voir la scène de l’hélicoptère ou le final dans l’immeuble en construction).

 

Aucun temps mort donc pour ce nouveau héros à la personnalité très complexe et loin d’être aussi lisse qu’un Superman tout en étant beaucoup, mais alors beaucoup plus torturée qu’un Bruce Wayne à la Clooney. Ce film est à voir et à avoir. Peu connu par rapport à ses acolytes, il reste toutefois bien supérieur à nombre d’entre eux, et ce, sans effets spéciaux grandiloquents, simplement par la force de son personnage et par la folie brutale du métrage.

 

 

 

The Darkman

 

1990 - Universal Pictures

Réalisateur : Sam raimi

Acteurs : Liam Neeson, Bruce Campbell (Caméo)

Genre : Comics

 

Disponible en dvd et coffret trilogie

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 09:00

jaquette.jpgC’est lors d’une visite express à mon Cash Converters local que j’ai trouvé derrière une pile de Danielle Steel ce roman d’Olivier Descosse. Sincèrement, je ne connais pas du tout l’auteur et le fait qu’il  ait gagné le prix polar de Cognac en 2005 me laisse complètement indifférent. Si on doit se baser sur les critiques et les prix des uns et des autres pour acheter nos produits culturels, j’estime alors qu’on se prive de bon nombre de hits cultes ! Ce serait faire l’impasse sur une partie de la filmo de Bruce Campbell (dont je recommande comme ça en passant Les aventures de Bronco Billy !) ou bien encore Le Talisman des Territoires de King (son meilleur bouquin selon moi, écrit avec Peter Strauss et appartenant à mon top 3 du genre).

Bref, pour en revenir à Descosse, j’ai donc rapporté dans ma besace un exemplaire grand format (toujours plus agréable à lire qu’un livre de poche et s’abîmant bien moins vite) de son Ordre Noir

Pour brosser rapidement l’histoire, nous dirons simplement que le protagoniste principal, Luc Vernon, avocat de son état, va se trouver embrigader dans une ahurissante histoire mêlant en vrac Cortés, Hitler, la Kabbale, l’histoire de l’art dans ce qu’elle a de plus morbide, le Brésil et une très haute dose d’aventure sur fond de meurtre rituel et de domination paternelle.

 

Pour les plus pragmatiques, voici le résumé officiel :

 

Luc Vernon est avocat d'affaires dans le prestigieux cabinet fondé par son père, Charles, auquel il rêve de faire payer le mépris dont il l'accable depuis l'enfance. Mais Charles sombre brutalement dans un coma inexplicable, son majordome est victime d'un crime rituel, et le jeune avocat se fait lacérer le torse au scalpel au cours d'une nuit d'amour dont il ne se souvient pas. Quels liens unissent ces faits ? Du monde des marchands d'art à celui des banquiers internationaux, de Paris à New York et de Berlin jusqu'au cœur de l'Amazonie, Luc va remonter la piste d'une mystérieuse esquisse réalisée au XVe siècle et tenter de rester en vie. Son père ne lui avait pas tout dit. Maintenant, il est la cible. 

 

Il faut concéder une chose non négligeable à l’auteur. Il écrit de manière remarquablement fluide. Le style est sec, direct. Pas de fioritures, on est rapidement plongé dans l’action. Le détail (les détails plutôt tant ils sont nombreux mais justes ) donné sur les personnages permet rapidement de se les mettre en tête et il démontre assez de finesse psychologique en parsemant son histoire de détails pour que l’attachement s’opère. Mais attention, cela ne reste que des portraits brossés en surface, il n’y a rien de transcendant non plus, disons pour effectuer une comparaison que l’on a à faire à un sous-Grisham qui cultive les mêmes plates-bandes.

 

Le gros point fort de cette œuvre réside dans son découpage. Trois actes : exposition, rebondissement majeur (mais attendu), conclusion. Ce qui est intéressant, c’est que chaque acte s’apparente à un genre bien particulier. Le premier relève du thriller judiciaire classique. La figure paternelle va mourir, le fils qui a toujours voulu s’affirmer va devoir prendre le relais et va de plus se retrouver au cœur d’une sombre histoire conduisant au second volet, le plus passionnant , emprunt d’ésotérisme léger. Cet axe central file à toute allure, recèle le plus d’action mais malheureusement, est assez caricatural et beaucoup de personnages sont en plus introduits pour ne plus jamais servir ensuite (la femme flic, le crac informatique ….)  et j’en passe).

Le dernier acte relève de l’aventure pure et simple et se conclut un peu trop rapidement, sans réel suspens, le coup du vieux nazi atteint de la fièvre de l’or pour faire simple sans trop en dire ayant déjà été utilisé maintes et maintes fois au cinéma comme en bandes dessinées, même chez Carl Barks et Don Rosa (en un peu plus édulcoré, certes, le public n’étant pas le même).

 

Il faut donc prendre ce bouquin pour ce qu’il est : un pavé dont la quête initiatique est intéressante, même si elle se développe chez un personnage adulte et au détour de quelques chapitres propose de bonnes surprises. Las, le problème, c’est qu’une fois lu, il ne se prêtera pas au jeu d’une seconde lecture.

 

A lire si vous le trouvez pour quelques euros, vous devriez passer un bon moment.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 08:00

Suite et fin de notre dossier sur les voitures et le cinéma.

Star your engines, gentlemen!

 

image037Et c’est là qu’une légère transition s’opère en cette fin d’années 60. Car la DS n’est plus alors qu’un simple accessoire, bien qu’elle en ait l’apparence, mais devient une extension directe du personnage, reflet d’un trait de caractère ou d’une manière d’être. D’apparence normale, elle démontre sa fourberie, à l’image de son maléfique propriétaire et parvient à changer sa nature première pour une ultime pirouette scénaristique totalement invraisemblablement mais vous l’avouerez assez jouissive la première fois, tant elle est inattendue. Columbo et sa 403 reprennent ce schéma, la Peugeot adoptant l’allure dégingandée de son chauffeur tout en présentant un allié fatigué mais sûr et qui ne vous lâchera jamais, malgré une fatigue certaine et une ou deux sorties de route. Ce principe de prolongement du personnage va bien sûr se retrouver dans Bond, une fois encore, la licence réussissant souvent à être avant gardiste, via la célèbre Aston Martin de Goldfinger. Cette voiture va tellement marquer les spectateurs qu’elle restera à jamais associée à l’agent britannique et restera de mémoire, la seule voiture à  apparaître dans deux films de 007 puisqu’on la retrouvera au début d’Opération Tonnerre. Racée, stylée, aux lignes de prédateur, elle va devenir un appendice de Bond, regorgeant d’autant de trésors et de ressources que son heureux conducteur. Evolution suprême , elle va même intégrer le scénario pour tout un passage tournant autour de ses jolis phares, passage qui, s’il n’existait plus, ôterait une bonne partie de l’intérêt du métrage et aurait conduit le scénariste dans une belle impasse. Car sans sa voiture, comment Bond aurait il pu exécuter un tel baroud d’honneur dans l’usine même de Goldfinger ? Comment aurait il pu rencontrer l’une des deux sœurs Masterson et mieux encore, preuve d’un changement des temps, comment aurait il eu le temps de s’emparer de ranger le Jet Pack lui ayant permis de semer ses poursuivants dans l’opus suivant ? Une nouvelle ère est en marche et va se retrouver confirmée dans une continuité cinématographique qui ne fera que renforce le phénomène.

 

On citera avant de passer à l’étape suivante, la voiture construite et utilisée par le Punisher dans le film éponyme des image017années 2000 où, en parallèle de son concepteur, elle aborde les qualités d’un char d’assaut permettant également une belle course poursuite.  Néanmoins, de course poursuite en accidents de la route, il faut passer à la vitesse supérieure et de simple objet à l’extension d’un personnage, on va naturellement aboutir à l’étape suivante où la voiture devient elle-même un personnage de fiction.

 

A ces quelques mots doivent normalement surgir 3 véhicules : la Delorean de Retour vers le Futur (impossible de ne pas la citer dans un tel dossier !), la Batmobile des années 90 et 2000 (trop marquante pour être ignorée, mais nous passerons rapidement sur ses déclinaisons, celles-ci ayant déjà fait l’objet d’un dossier à part dans ces colonnes) et la Cadillac du Corniaud (qui trouve ici sa place logique). Pour Retour vers le Futur, le projet de base n’était pas une voiture mais un frigo.

 

L’idée de ce moyen de voyager dans le temps a été à l’époque abandonnée pour éviter d’éventuels problèmes de mimétisme par des enfants impressionnables voulant à leur tour effectuer l’expérience chez eux pour rencontrer leurs copains les dinosaures. On passe alors au projet d’une voiture qui se doit d’être futuriste pour coller à l’ambiance générale du scénario et comme dit Doc Brown, « quitte à choisir une voiture, autant en prendre une qui aie de la gueule ! ». La Delorean devint donc au fur et à mesure de cette trilogie un personnage à part entière mais surtout à image018part  égale avec Chris Lloyd et Mike J. Fox. Virez la voiture de Retour vers le futur, vous n’avez absolument plus rien, car même la locomotive finale n’est qu’une extension de la Delorean. La boucle est alors bouclée puisque même le véhicule phare possède à son tour un prolongement. La révolution avec ce scénario ambitieux, outre l’incroyable quantité de paradoxes temporels introduits aux cours des pérégrinations des héros  (un exemple simple : dans le troisième opus, le réservoir de la Delorean est percé par une flèche. La belle affaire ! Plutôt que de passer 105 mn à bricoler une chaudière avec des bûches de toutes les couleurs, pourquoi ne pas simplement piquer le réservoir de la Delorean enterrée au fond de la mine par Doc Brown pour le Marty de 1955 avec un peu d’essence ? De toute manière, ce modèle là ne bougera pas jusqu’à sa redécouverte par le Doc Brown de 1955 suite au message laissé par celui de 1875 … Vous suivez toujours ?) c’est que la voiture est au cœur de toutes les intrigues, tellement impliquée dans le destin des héros qu’elle va changer leur vie ! Et cette manière d’occuper l’écran… entre les roues qui laissent des traces de flammes, les gerbes électriques qui l’entourent et le fait qu’elle soit par la suite capable de voler, il me semble que tout ce qu’on pouvait humainement faire avec une vraie voiture a été fait, et de façon à ce que le tout s’imbrique parfaitement dans l’histoire, la Delorean s’imposant à travers les siècles en s’adaptant encore et encore.  

 

La Batmobile a de son côté bien évolué depuis 1966 et reste dorénavant un élément fondateur du mystère entourant le image026Batman. Evidemment, par rapport à la Delorean, son impact scénaristique est moindre, mais elle représente la liberté de son héros ainsi qu’une partie de lui-même, plus encore que le Batplane. Elément quasi mystique dans la version de 1989 avec une turbine d’avion de chasse et un aérodynamisme massif mais percutant, elle acquiert ses lettres de noblesse en suivant la descente aux enfers du Dark Knight. Quasi invulnérable et pouvant elle aussi revêtir une véritable seconde peau résidant en une armure au déploiement fascinant, elle n’a de cesse de se faire malmener, disséquer, déstructurer et même violée dans une approche humanisante qui finira par la réduire à son essence essentielle pour sauver un Batman lui aussi progressivement discrédité aux yeux du public. Au même titre qu’un Pingouin ou qu’une Catwoman, la Batmobile a un temps plus que conséquent de présence à l’écran, de par son arrivée tonitruante en pleine célébration des fêtes de Noël de Gotham à la course poursuite n’engageant que Batman livré au main du Pingouin et laissant croire qu’il a totalement perdu le contrôle de lui-même aux yeux des habitants. L’impact de ce véhicule est tellement fort qu’un épisode entier lui sera consacré dans la fameuse série animée qui servait alors de transition mais aussi de présentation aux réalisations burtoniennes (Star Wars et son épisode animé récemment , ainsi qu’avec ses Clone Wars n’ont au final rien inventé dans ce domaine). Comment peut on dans ces conditions encore parler de simple accessoire voir plus déshonorant encore de gadget ?   Malheureusement, dans les épisodes suivants (Batman Forever et Batman et Robin), on effectue une régression totale avec une Batmobile affreuse esthétiquement et seulement prétexte à une ou deux scènes mémorables, on pensera au fait qu’elle escalade les murs. Batman Begins et sa suite remettent heureusement les pendules à l’heure en suivant , détail amusant, la même progression scénaristique et dramatique que ses illustres aînés. Le tank de Nolan est dans le premier épisode un monstre de la route, donnant l’impression d’être parfaitement autonome et virtuellement indestructible avant de céder la place à une moto, plus légère, suite à un discrédit quasi général sur la chauve souris. Dans Returns, Batman est attaqué de toute part, on fait donc de même dans The Dark Night. Néanmoins, son esthétique barbare emporte l’adhésion et achève d’installer la franchise sur de nouveaux rails, en totale rupture avec l’univers (animé et fictionnel) crée auparavant. Audacieux et payant.

 

On terminera le côté prestige du véhicule en citant un vieux film français populaire, à savoir le Corniaud, qui possède lui aussi une voiture mémorable, véritable Mont de Piété sur quatre roues pour gangsters malchanceux et représentant le lien parfait entre Saroyan / De Funès et Bourvil , possédant l’aspect vif et avisé de l’un et l’insouciance tranquille de l’autre, simplement dans ses lignes de forces . La Cadillac est toute en longueur et, via une très belle carrosserie, permet des rebondissements incroyables de scénario pour l’époque qui auraient été tout bonnement inconcevables sans elle. Tout le film va se retrouver basé sur elle, de son entrée indirecte dans l’univers de Bourvil via la destruction de sa deux-chevaux (tour de force intéressant d’introduire aussi longtemps, si l’on ajoute la scène de restaurant, une voiture sans la montrer à l’écran) à sa condamnation finale, tout contaminé qu’il est par la fourberie de De Funès.

 

image023La voiture est donc parvenue à devenir un personnage à part entière dans l’industrie hollywoodienne. Mais cela ne suffit plus. En ces temps troubles surgit alors une nouvelle évolution : si l’on est capable de transférer une âme dans une poupée Good Guy, pourquoi ne pas en faire autant sur un véhicule fédérateur et d’apparence diront nous mignonne, la Coccinelle ? Les studios Disney vont alors faire fort en trouvant un véhicule suffisamment complexe pour donner l’impression de la vie et suffisamment enfantin afin de rassembler tout un public plus ou moins jeune. La voitures sont désormais semi autonome  et peuvent vire leur propre histoire, à condition qu’un ou deux humains relativement dégourdis ou du moins au fond de l’âme pur et avec suffisamment de motivation déambulent à proximité pour assurer son entretien. En cela, le premier opus de cette franchise qui a été réactualisé avec un bonheur certain récemment est extrêmement bien ficelé, nous offrant une Coccinelle humanisée au possible, véritable allégorie de nos défauts les plus primaires (orgueil, jalousie et j’en passe) enrobée dans une couche de sentiments plus nobles (courage, sacrifice et sens de la justice).  Néanmoins, Hollywood is Hollywood et si une voiture peut être gratifiée d’une bonne âme, mais en position de relative célibataire, on peut encore faire mieux et fabriquer une voiture de toute pièce ayant répartie et humour puisque pouvant parler ….

 

On pensera forcément à K 2000 et à la mythique Pontiac de David Hasseloff (rachetée entre temps par Vincent Perrot, mais c’est une autre histoire). A partir de là, fini les histoires pour gosses et bonjour les scénarii pour ados avec une voiture capable de faire jeu égal avec l’acteur vedette de la série et pouvant de surcroît être de bon conseil et prendre des initiatives. Le show d’ailleurs sera vendu sur le nom de M. Knight et de Kitt , les deux personnages partageant la même initiale mais aussi l’affiche. De plus, avec ce parangon des séries des années 80 (qui donnera naissance à un genre valable sur tous les moyens de locomotion possible de Tonnerre mécanique pour la moto à Supercopter pour la voie des airs et même dans les années 90 à Caraïbes offshore pour la voix des mers, avec un différence notable par rapport au modèle référentiel, c’est que ces derniers appareils, aussi perfectionnés soient ils ne possède pas de personnalité propre), l’humanisation va être poussée à son paroxysme, Kitt pouvant éprouver divers sentiments et même de la peur suite à un accident où elle a failli y perdre ses microprocesseurs et dans lequel elle refuse de se dépasser, entravant sérieusement le déroulement de la mission du jour. Et comme pour parfaire l’antagonisme de son caractère humain, on va alors créer un Nemesis parfait, représentation idéale du jumeau diabolique et donc deux aspects de personnalités qui se révèlent alors complémentaires en la calandre de Karr pour un des épisodes les plus fameux de la franchise (repris d’ailleurs avec Supercopter dans un opposé orange lançant non plus des missiles mais des lasers….). La voiture prend donc son envol , est capable de pensées et d’actions, tout comme l’homme….et comme ce dernier, certaines vont tourner mal. Vraiment mal. Voire être simplement possédées et assoiffées de sang.

 

image042Rassurez vous, on est encore loin (heureusement) de la transposition mécanique de Christopher Lee, mais on s’attarde volontiers sur deux gros succès du monde du dvd : Enfer mécanique et bien évidemment Christine de Carpenter. Le diable ou la possession démoniaque sont alors au rendez vous pour ces deux films de la même décennie ou presque mettant en scène des voitures magnifiques, arborant des carrosseries noires ou rouge métallisées, et capable de traquer jusqu’à la mort un groupe d’individus variés pour des motifs aussi divers que la vengeance ou le plaisir de tuer simplement. La voiture devient Slasher et pervertie l’âme humaine alors que jusqu’à maintenant, l’humain trouver régulièrement dans sa voiture un moyen d’extérioriser ce qu’il était réellement (un tombeur ou un vantard n’aura jamais de R5 à l’écran et inversement un geek roulera rarement en Ferrari….). La boucle est bouclée, notamment dans une scène extrêmement marquant où la Plymouth Furie de 1958, toute à la perspective de se faire ses pneus neufs sur le visage d’une adolescente entreprenante, va se faire écraser par un véhicule de chantier. Mais là où le réalisateur fait très fort, c’est dans le traitement de la douleur et de l’acharnement du véhicule à ne pas rendre les armes. La voiture plie, le métal se déchire et produit un bruit assourdissant, la voiture se plaint littéralement mais n’abandonne pas, quitte à traîner son bourreau avec elle sur plusieurs mètres avant de se faire complètement écraser jusqu’à l’extinction de l’étincelle de vie qui l’habitait avec un phare s’éteignant progressivement. La voiture d’Hollywood peut donc vivre, aimer, vouloir tuer, souffrir et enfin mourir.

 

On se dit alors que l’évolution, tout comme celle de l’homme est complète et qu’on ne pourra pas aller plus loin. Détrompez vous, le dernier stade a été atteint il y a moins de 5 ans grâce à Pixar et son flamboyant Cars. Dans cet univers totalement recrée à l’échelle des boîtes à moteurs, la voiture s’affranchit de son créateur et se subvient à elle-même dans le premier film où une quatre roue est humanisée, avec des expressions humaines, des besoins humains, des sentiments humains via l’amour, l’envie, le goût de la victoire, la chappe de la défaite et consort. Et pas un bipède à l’horizon pour une histoire comme toujours pour le studio proche d’un parcours initiatique permettant à la voiture insouciante et égoïste de mûrir et de découvrir le sens de la vie, démontrant ainsi que même les moteurs de courses peuvent passer de l’age ingrat de l’adolescence au monde posé des adultes.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 09:00

image001En cette période de récession écologique et  de frein à la volonté de rouler libre se déroule malgré tout le mondial de  l'automobile qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, continue de remporter un franc succès. A défaut de rouler, nous pouvons donc espérer nous ébahir devant des modèles aux lignes toujours plus félines mais aussi, car il faut bien admettre que les constructeurs, dans une volonté toujours d'actualité d'ailleurs d'augmentation de leurs carnets de commande, sont parvenus à nous surprendre et à offrir des modèles low cost au désign agréable et respectueux de l'environnement, mot magique assaisonnant à outrance nos préoccupations actuelles mais restant indispensable pour un futur à la voiture ne rimant plus avec luxure mais seulement avec an innocent pleasure. Cependant, pendant que nous simples mortels devons continuer à arpenter le bitume dans nos pots à yaourts, nos avatars de cinéma eux, réussissent à mener à bien leurs aventures au volant de bolides toujours plus innovants, toujours plus rutilants, toujours plus performants suscitant rêve et convoitise dans nos mirettes décidément sujettes à apprécier les belles choses...

 

Force est de reconnaître que le 7ème art a depuis toujours su magnifier ce qui n'était pourtant au départ qu'un simple outil de remplacement à la carriole du père Ingalls , nonobstant une évolution certaine du support qui a commencé en toute logique comme simple moyen de transport pour terminer sur un personnage parfois à part entière du métrage avec ses objectifs et son propre système de valeurs.

 

Ce dossier non exhaustif, et qui je l'espère entraînera de nombreuses propositions de compléments dans la partie image008post en bas de page se propose donc de brosser ce pan de l'histoire du cinéma à travers des voitures phares ou intimistes, mais ayant malgré tout eu leur part de succès dans le scénario ou l'exploitation du film auquel il appartient , réussissant parfois même la gageure d'éclipser les héros de chair et de sang pour leur propre calandre dans l'imaginaire populaire. De Taxi à Bond en passant par Cars et Christine, faites chauffer les moteurs et en route pour marquer de gomme des années de pellicule.

 

Ne nous leurrons pas. La voiture, dont la naissance est contemporaine de celle du cinéma, n'a longtemps été qu'un simple accessoire , vecteur de charme pour les séducteurs à la Clark Gable , opportunité de se rendre d'un point A à un point B sans plus de fioritures mais laissant quand même la possibilité de quelques plans introspectif à l'image de celui du Psychose où la conscience de l'héroïne la travaille au corps ... cette image va longtemps lui coller aux jantes et il faut bien reconnaître qu’avant les années 60, il n’y aura pas à grand-chose à signaler de ce côté-là. Je défie d’ailleurs quiconque de me proposer plus d’une demi douzaines de modèles ayant pu le marquer avant cette période au cinéma.

 

image021Les années 1960 vont marquer un changement véritable dans la considération de cet objet du quotidien, permettant à la voiture de passer du statut de simple objet à celui d’extension du personnage de cinéma véritable, et ce grâce à l’arrivée de deux formidables licences : Batman et James Bond. Par Batman, nous parlerons évidemment ici de la version de 1966 avec l’introduction de la fameuse Batmobile conduite alors par Adam West. Cette dernière , pas encore personnage à part entière, permet tout de même de différencier le héros Batman du milliardaire Bruce Wayne et possède son lot de gadgets efficaces pour lutter contre le crime, réussissant même l’exploit d’être assez en avance sur son temps.

 

On est bien sûr encore loin des véhicules si particuliers mis en image par Tim burton et la franchise animée des années 1990 mais cette voiture là, de par ses lignes particulières et un soupçon agressives marquent encore les esprits de tous les fans aujourd’hui. De toute manière, elle représente l’objet indispensable de tout Batman’s Movies  au même titre que les jolies filles dans James Bond … qui va lui aussi apporter un changement fondamental. Il est évident que pour Dr No et Bons baisers de Russie, le souvenir de la voiture bondienne soit tombée aux oubliettes, le fait principal relevant alors du personnage qui peut aisément se passer de sa voiture pour exister en tant que tel . Batman 66 peut se vanter de surcroît de se baser sur une idée similaire. Enlevez leurs véhicules à ces deux héros, ils n’en restent pas moins des icônes fortes, empruntes de classe pour l’une et de culture malicieusement Kitch pour l’autre. Mais nous y reviendrons un peu plus tard.

 

Ce principe de la voiture transport va se poursuivre dans toute l’histoire cinématographique donc, et ce, jusqu’au Taxi image033d’aujourd’hui. Pour prendre quelques exemples de voitures marquantes, on pourra citer en vrac leur utilisation dans HonkyTonk Man d’Eastwood, dans l’espion qui m’aimait, dans Sos Fantômes ou bien encore la citroën DS de Fantômas ou bien même la fameuse 403 de Columbo. Tous ces véhicules ont du ressurgir dans vos esprits à leur simple énoncé mais que représente elle vraiment au fond ?

Que ce soit l’inspecteur ou l’espion, la troupe de chasseurs de fantômes ou la vielle voiture de collection du chanteur désabusé, tous ont un background suffisamment dense pour pouvoir exister sans ce faire valoir. Bien sûr, ces véhicules représentent en soi un reflet de leur propriétaire. Eastwood arrive dans la ferme de son frère avec une voiture couverte de poussière et de crasse, écho de son propre état de santé, devenu lamentable suite aux abus d’alcools entre autre. La voiture va être nettoyée de fond en comble par son neveu (et accessoirement son véritable fils dans la vie, qui sera aussi derrière l’OST du diptyque Mémoires de nos pères) tandis que lui-même va essayer de reprendre des forces au sein de la dite famille. Une fois tout le monde propre ou remis d’aplomb, l’oncle et le neveu vont prendre la route pour un avenir plein d’espoir consistant en une audition salvatrice et pour cela, la voiture est rutilante. Las, au fur et à mesure de la déchéance prévisible d’Eastwood , cette dernière se voit de nouveau contrainte à arborer une pellicule de misère qui finira par survivre à son propriétaire dans un final pessimiste et lourd de sens où ni nui l’autre n’iront plus nulle part. Mais finalement, la voiture dans ce métrage , n’a que pour fonction de faire avancer les personnages et sans elles, le film aurait pu se dérouler à bord d’un bus ou en faisant de l’auto stop. La fonction première est donc conservée.

 

Bond, dans l’Espion qui m’aimait, conduit une superbe Lotus qui à un moment devenu classique, celui de la poursuite qui représente le fait d’arme et l’heure de gloire du châssis à 4 roues dans tous les films de ces 40 dernières années, de French Connection aux Armes fatales en passant par I Robot ou bien encore Jurassic park (en fait seule la nature des poursuivants finit par réellement différer au final, qu’il s’agisse d’un T-rex ou d’une armada de robots en colère), finit par distancer un hélicoptère en défonçant le parapet d’une route sinueuse pour finir en pleine mer dans un véhicule capable de se transformer  en sous marin . Bien que spectaculaire, on sent que la voiture ne reste qu’un moyen de transport limité puisque devant dorénavant se dépasser pour réussir à maintenir une certaine attention. La preuve de son inutilité une fois sa scène passée est confirmée par Bond qui en fait assez peu de cas et la laisse derrière lui pour poursuivre sa mission. Idem dans Sos fantômes où certes, la fameuse ambulance permet d’imposer une certaine image visuellement, mais en réfléchissant bien, un camion aurait tout aussi bien pu faire l’affaire tant son importance est infinitésimal dans le déroulement de l’action. Pas un plan ne nécessite impérativement sa présence.

 

Le fameux taxi de Luc Besson permet quant à lui de faire se démarquer son chauffeur et d’apporter son lot de scènes cocasses avec radars tombants et méchants en déconfiture mais dans cette saga, il joue finalement le rôle le moins important face à la galerie de personnages abrutis faisant vivre la licence.  Certes, le relooking de la Peugeot, surtout lors de ses scènes live de customisation est sympathique mais au fur et à mesure de l’évolution (?) de la saga, ce sont bel et bien les personnages qui prennent le dessus, et ce dès le second opus avec ce commissaire pas piqué des hannetons qui finit par phagocyter le temps de présence de tout le casting à l’écran (ah, les « cons nichons wouah ! » et autres « jolis gâteaux ») jusqu’à porter purement et simplement le film pour son dernier volume. Vous enlevez le commissaire, vous avez un page pleine de tâches. Vous enlevez le taxi, vous gardez quand même un brouillon présentable. Il en va de même , en y pensant pour la télévision, petite fille (il)légitime du grand cinoche avec des séries comme Shérif fais moi peur.  La DS de Fantômas reste quand à elle anecdotique même si aucun gamin ne peut oublier la manière dont elle distance Fandor et Juve en prenant son envol sur la piste d’aéroport.

 

A suivre ....

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 05:43

Plutôt que de faire un billet spécial à chaque nouvel achat ce qui deviendrait vite redondant entre nous, je me suis dit qu'il était préférable de tout regrouper en un seul billet mensuel. Voici donc le récap de tous les nouveaux venus dans ma rondellothèque pour le mois d'octobre.... enjoy!

 

Côté Mangas

 

Astro Boy BR Dragon ball Box 2 Fushigi Yûgi volume 2 kenshin - oav et films

 

Je surveillais Astro Boy depuis trèèèèèèès longtemps pour l'avoir à un prix correct (comprendre autour de 5€) . J'avais eu la chance de pouvoir regarder les dernières diffusions étant plus jeune et j'avoue être très curieux du traitement de la licence en Bluray HD. l'histoire est paraît il plus orienté jeunesse qu'auparavant mais je suis sûr que si le film est moitié aussi réussi que l'était la bande annonce, je ne devrais pas m'ennuyer, et c'est bien là l'essentiel. je l'avais récupérer en version québécoise et le doublage m'avait tellement soulé que j'avais arr^été au bout de 5 mn.Là, avec un confort maximum, et en VOSTF, cela devrait le faire ^^.

 

Le pack Dragon Ball a été proposé pendant une durée limitée avec son copain le premier opus à prix cassé chez AB. je l'ai appris par hasard alors que je modérais le forum de la collection nostalgie/gold et j'ai sauté sur l'occasion. J'ai enfin complété ma collection Dragon Ball / Dragon Ball Z avec ce dernier coffret. Enfin! Il m'aura fallu 5 ans pour y arriver avec les coffrets de films et ceux de Dragon Ball Z mais je peux enfin me refaire l'intégrale complète en vostfr non censurée! Quand je pense que j'ai encore les coffrets VHS sortis pour un prix presqu'insultant avec le recul il y a 10 ans...

 

Fushigi Yûgi et Kenshin bénéficient d'une excellente presse et pour le second, je possède presque l'intégrale en manga papier (mais pas encore lue, il me manque les deux derniers tomes...). Récupérés dans le cadre de mon abonnement Gold chez Déclic Images, cette fin de série de Fushigi et les oav de Kenshin n'ont plus qu'à se laisser regarder (une fois que j'aurais commencé les deux séries par le début... mais quand ?) . Pour info, en passant, l'abonnement Gold commencé il y a trois ans s'achève avec ces deux titres. Mais pour ceux qui comme votre serviteur ont fait parti des premiers abonnés, il se poursuit avec Blood + et Alice Academy suivi d'une salve de titres encore tenus secrets pour le moment. Pour les autres, vous pourrez toujours les prendre sur le site de Déclic Collection ^^.

 

 

Côté action / Thriller

 

Black Lightning L'éclair Noir BR Buried BR Lost Identity BR Rocky Anthologie br

 

J'avais loupé le 1er titre par erreur lors de la promo Amazon et j'ai profité d'un joli bon d'achat sur Fnac.com grâce au site Groupon pour pouvoir récupérer des titres que je lorgnais depuis un petit moment ^^.

 

Black Lightning est une production russe (malgré le titre, eh oui) louchant du côté des films de super héros américains avec un gamin découvrant une voiture toute particulière et qui va attiser bien des convoitises .... Ce sera mon premier film visionné dans la langue de Poutine! Fan de films fantastiques et de super héros en particulier, j'espère ne pas être déçu!

 

Buried quant à lui repose sur un principe casse gueule, faire 90' de métrage avec uniquement un gars coincé dans un cercueil. les films solitaires se multiplient ces derniers temps. Il y a  quelques années, nous avions eu l'excellent Cast Away avec Tom hanks qui était une belle histoire en plus d'une publicité un peu gonflante pour Fedex. Aujourd'hui, on peut citer 128 heures ou bien encore Lost Identity. Pour Buried, les retours ont été dithyrambiques. Et j'aime assez Ryan Reynolds (vivement la sortie de Green Lantern en BR en décembre!) . le film avec Brody m'intéressait mais il je ne l'aurais pas acheté. Il m'a été offert par un responsable de site sur les Blurays en remerciement de mon aide sur la création de fiches. merci donc à Cédric de Bref et en priant pour que le film soit bien fait... car Brody, ce n'est malheureusement pas ma tasse de thé (Splice, Le pianiste, King Kong, Predators.... il ne m'a jamais convaincu....)

 

L'anthologie de Rocky a été prise sur Cdiscount. je possédais l'intégrale en dvd première édition (le superbe coffret qui se dépliait sur de magnifiques litho en mordorée) car proposée pour à peine le prix d'une nouveauté. une belle occasion de se refaire l'intégrale de la saga! Je ne sais pas si le traitement HD sera probant mais ce ne sera pas pire que certains passages sur les dvd précités!

 

Côté animation

 

  Thor chroniques d'asgard BR Ratatouille BR Moi moche et méchant BR

 

 

On termine sur cette dernière volée de titres. Ratatouille était proposé lui aussi à un prix abordable et je nl'avais pas dans ma collection de Pixar en BR. Il ne me reste plus qu'à trouver Toy Story I et II et Wall-E à un prix sympa , Le monde de Némo n'étant pas encore sorti en bleu. Les dvd devront donc tourner encore un temps. Le dvd simple de Ratatouille était réussi techniquement , mais je n'avais pas les précieux modules bonus de Lasseter and co, c'était le moment de rattraper cette omission. D'autant que le film en lui même est excellent!

 

Moi, Moche ert Méchant m'avait déjà énormément plu en divix et j'attendais une occasion de l'avoir en HD. La Fnac m'a permis de remplacer mon vieux fichier (même si le boîtier est arrivé cassé...... logique , quand c'est expédié dans une simple enveloppe à bulles aussi ! ) et je vais pouvoir le savourer en vo aussi celui là. La voix de Gad m'avait un peu exaspéré, je dois le reconnaître.

 

Enfin, Les studios Marvel ont entrepris de lancer une série de films animés qui ne sont pas trop mals, même s'ils restent plusieurs crans en dessous de ceux du DC Universe qui sont fantastiques et plus adultes, nonobstant une superbe animation. Ils restent néanmoins très difficiles d'accès car avec un prix assez élevé. Je guettais ce Thor depuis quelques mois, et il représente une bonne alternative en attendant de pouvoir s'offrir le film live récemment sorti. Je prie pour que l'animé soit aussi prometteur que sa jaquette dans tous les cas !

 

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 06:00

 

citrouille.jpg

 

 

En cette journée un peu spéciale, je me suis dis que proposer un retour sur le premier Halloween de Carpenter aurait une odeur de stéréotype bien sentie. Pour bien faire, je me permets pour agrémenter votre soirée à venir de vous conseiller ces deux excellents métrages qui fleurent bon les eighties et qui ont de plus le mérite d'être très réussis! Bonne soirée à tous, mollo sur les confiseries et bonne séance!

 

 

 

 

Chucky la poupée de sang


chucky 1Le premier Chucky est sorti sous le titre de Jeu d’enfant. Un film qui pourrait paraître vieillot maintenant, sans compter la comparaison avec ses propres séquelles… Et pourtant ! Dans une ambiance délicieusement eighties , le film s’ouvre sur une poursuite policière banale qui se termine dans un magasin de jouets.


Et brusquement, tout s’emballe dans un joyeux cocktail d’idées quasi inédites et graphiquement splendides. Excusez du peu , mais des invocations vaudou (D’Ambalah ! Donne moi le pouvoir !) , un transfert d’âme dans une poupée et une double quête sur fond d’enfance car à l’époque, malmener des enfants psychologiquement à l’écran ne semblait pas être un  problème, pour un final en apothéose avec un Brave Gars sous LSD qui tue tout ce qui bouge et qui paraît immortel (pour mémoire, brûlures à la cigarette, saut d’une voiture, coups de couteaux, balles à bout portant , séjour dans la cheminée et ça bougeait encore !) le tout à travers un des objets les plus innocents d’une chambre de gosse… Il y avait vraiment de quoi se poser des questions sur ses propres jouets en revenant de la séance !

 

Et dire que Toy Story ne viendrait nous rassurer qu’une vingtaine d’année après, le temps pour Chucky de revenir quatre fois !

 

 

 

 


Vampire vous avez dit vampire


                vvadv afficheAutre film popcorn classique de la période et autre thème fantastique mais toujours dans le but de traumatiser l’enfant en pleine adolescence cette fois ! Un fana de vieux films à la sauce Hammer voit débarquer un vampire comme voisin. Le traitement aurait pu être ridicule, ou au mieux aurait on pu espérer un Conte de la Crypte de bon niveau.


                Le résultat est bien au-delà des espérances ! Chris Sarandon, que l’on retrouve trois ans plus tard dans Chucky, interprète un vampire de haute volée dans une succession de scènes toutes aussi surprenantes et violentes les unes que les autres. D’un côté, il persécute mentalement son jeune voisin par le biais de divers jeux psychologiques tout en retournant contre lui les règles de son monde, de l’autre il subit de nombreux assauts physiques visuellement très marquant, à l’instar de la révélation de sa nature de vampire (bravo au service des effets spéciaux). Autre moment assez flippant, la mort du jeune succube dont l’agonie paraît d’autant plus interminable que le métrage permettait de facilement s’attacher à lui (belle perf de Luc Hamet en passant au doublage).


                Deux films typiques des années 80 qui réservent malgré tout aujourd’hui encore des scènes assez effrayantes et remarquablement bien conçues, sans l’apport démesuré des cgi sans âme d’aujourd’hui.

 

 

 

 

Jeu d'enfant (Child's play) / Vampire vous avez dit Vampire ? (Fright Night) 

 

1988 - MGM / 1985 - Columbia Tristar

Réalisateur : Tom Holland

Acteurs : Chris Sarandon, Brad Dourif, Roddy McDowall...

Genre : Fantastique / Horreur

 

disponibles en dvd édition simple

 

 


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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:00

trigun.jpg

Un costume rouge, des décors le plus souvent en ruines, une coupe en brosse caractéristique pour un personnage arborant un visage angélique mais poursuivis par des relents de fin du monde apocalyptique. Ajoutez à cela un surnom approprié de type « le typhon humanoïde » et vous aurez alors peut être une idée de Vash The Stampede....

 

Produite en 1998 par le studio Madhouse à qui l'on doit d'autres trésors de la japanimation tels que Gungrave, Death Note ou bien encore Monster, cette série de 26 épisodes est adaptée de l'œuvre de Yasuhiro Nightow (Gungrave / Samuraï Spirits). Avec un tel passif de créatifs, il était normal que Trigun sorte du lot des nombreuses adaptations de mangas papiers voire mieux, qu'elle intègre la Hall of Fame des grandes réussites du genre, à l'instar d'un Cowboy Bebop ou d'un Death Note.

 

Trigun est donc un bon animé. Mieux même, un animé complexe, avec une histoire en filigrane solide bien que non accessible dans sa première partie. Car contrairement à d'autres séries qui se contentent parfois d'aligner 26 épisodes autour d'un axe (deux dans le meilleur des cas) mineur, entraînant l'ennui là où réduire le tout à 13 épisodes aurait été plus judicieux, comme pour Paranoïa Agent par exemple, Trigun préfère développer son intrigue en prenant son temps, mais toujours en respectant le spectateur. Ainsi, la série peut se diviser en trois temps forts, sans pour autant négliger de petits détails qui trouveront leur justification dans les derniers épisodes.

 

Ce qui frappe d'abord avec Vash, c'est l'univers dans lequel il évolue. La planète sur laquelle se déroule l'action est quasi désertique, parsemée ça et là de micro villes organisées autour de vestiges technologiques censés apporter un peu de fertilité et de confort à l'ensemble. Les constructions restent assez primaires et à une exception près (la megalopolis dans laquelle se situe le siège des assurances Bernadelli) , le tout pourraient s'apparenter aux villages croisés dans de nombreux fils du couple Leone/ Eastwood mâtinés de ceux que parcoururent également Terence Hill dans sa grande époque.

 

Univers de western spaghetti donc avec ses inévitables habitants qui tiennent en majorité des bars ou des restaurants, nonobstant les têtes brûlées qui désirent imposer leur loi. A tout cela, il faut rajouter un moyen rapide de pouvoir se faire de l'argent, qui réside dans les primes, leitmotiv qui va être prédominant dans le premier tiers des épisodes, la tête de Vash ayant été mise à prix pour la coquette somme de 60 000 000 0000 $$. Pour un total aussi astronomique, précisons que le dit personnage est accusé d'avoir entièrement détruit la ville de July à lui seul dans des circonstances assez étranges.

 

Belle introduction pour un anti héros que l'on pourrait croire antipathique , collant tout à fait dans le paysage, d'autant plus qu'il n'est pas formellement identifié et que sa description varie selon les personnes interrogées.

 

Face à cet individu peu fréquentable, il fallait bien opposer des adjuvants aussi improbables que positifs moralement. Et face à un tel désastre ambulant, quoi de plus logique que deux agents d'assurances qui le suivront afin d'une part de mettre à jour toute la paperasse administrative relative aux dégâts occasionnés et d'autre part, tout simplement pour limiter au maximum la casse. La bonne idée reste d'en avoir fait des femmes aussi complémentaires que nécessaires dans ce vaste microcosme dominé par la gente masculine (à part Rem, décédée de surcroît, ce sont les seules figures féminines d'importance de toute la série). Meryl Stryfe et Milly Thompson restent atypiques mais rapidement attachantes tout au long de la série et sont loin d'être sans défense, les armes utilisées par l'une et l'autre étant assez impressionnantes malgré un pacifisme latent. Image bénéfique de ce que l'humanité peut avoir de plus positif, elles ne tueront jamais. Mais tireront beaucoup. C’est donc par l’introduction de ces personnages que la série débute réellement car Vash reste longtemps un fantôme.

 

Meryl passera le premiers tiers de la série à courir après lui, bien que l’ayant en permanence sous le nez. Il est vrai trigun (2)cependant que voir une menace nationale voire planétaire dans un  corps d’adolescent redoutablement maladroit et libidineux pouvait prêter à confusion. Ce qui est agréable dans cette première salve d’épisodes, c’est le côté léger qui occupe la première place. Humour, non sens et situations cocasses sont légions pour notre plus grand plaisir et permettent évidemment de se familiariser avec le typhon humanoïde. Son passé reste trouble, sa destinée également puisqu’il semble voguer sans but de villes en villes et pourtant, l’histoire prend corps autour de lui, tout en nous faisant découvrir ces contrées qui elles aussi pourraient s’apparenter à la planète Terre. C’est la période heureuse de la série où les décisions sont simples, les méchants bien identifiés et où les gentils gagnent toujours à la fin à grand renfort de pirouettes démontrant également la dextérité et la vivacité d’esprit de Vash. Ajoutées aux multiples rapports entretenus avec nos agentes, on ne peut qu’adhérer. Vash reste finalement un enfant dans un corps d’adulte réussissant à appréhender le monde extérieur tout en gardant une façon de voir les choses qui lui reste propre, peut être un peu déclalée, dans un monde de violence. C’est cette fraîcheur, sous des atours diaboliques (le costume rouge y est pour beaucoup) qui retient l’attention et qui pousse à continuer l’aventure. Les histoires s’enchaînent sur un bon rythme et leur résolution est rapide …. Jusqu’à l’arrivée de Légato, et de Nicholas D. Wolfwood.

 

Ces deux personnages vont occuper les pensées de notre héros pendant le tiers suivant de l’animé. Jusqu’à présent, Vash restait la pierre angulaire de Trigun , ne trouvant pas de réel équivalent sur une route qu’il suivait sans but précis. Legato et Wolfwood vont représenter à la fois l’âme noire et l’équivalent de ce que Vash aurait pu être dans d’autres circonstances. Wolfwood tout d’abord. Il possède lui aussi un passé trouble qui recèle une surprise de taille qui bien qu’imprévisible reste somme toute logique et que nous ne dévoilerons pas ici , pour ceux qui voudraient découvrir la série. Arborant les insignes de prêtre, il poursuit lui aussi son chemin qui va être appelé, non sans raison, à croiser celui de Vash. Il croit aussi en une certaine forme de justice et de bonté chez l’être humain mais contrairement à notre diable blond, il n’hésite pas à tuer si cela se révèle nécessaire. C’est un personnage torturé, complexe qui se retrouve en Vash, enviant son innocence et sa volonté infaillible de ne jamais prendre la vie d’un adversaire. Leur humour est similaire et ils vont former un très bonne équipe, capable de résoudre de nombreux problèmes locaux de manière aussi peu conventionnelle que jouissive pour le spectateur. Wolfwood va également pouvoir jouer le rôle de frère pour Vash et pour ses deux compagnes forcées, apportant toujours un point de vue permettant d’approfondir et de relativiser l’action du jour. Mais contrairement à Vash, sa destinée ne lui laissera pas beaucoup d’espoir.

Legato quant à lui écope d’un rôle ingrat, celui de Nemesis provisoire. Lorsqu’il apparaît pour la première fois, il parvient à terroriser Vash par un simple échange de pensée, ce qui laisse entrevoir la nature inhumaine du Typhon, qui s’oppose malgré tout à un sens profond du respect de la vie. Legato est l’antithèse de ce que défend Vash. Pour lui, aucune vie sur cette planète ne mérite d’être défendue ou préservée, l’homme ayant par nature une fâcheuse tendance à pervertir son lieu d’habitation, en en gaspillant les ressources par exemple ou en sacrifiant tout pour des motifs le plus souvent égoïstes. A la tête des Gung-Ho Guns, redoutable organisation de criminels dont l’un des buts apparents est de tuer Vash The Stampede, il n’aura de cesse de pousser notre héros dans ses retranchements moraux et de jouer avec lui en semant inutilement massacres et désillusion. Cette seconde partie de l’animé tranche avec le côté sympathique des premiers épisodes pour offrir un rythme plus soutenu, entrecoupé de nombreux affrontements entre ces hors la loi et Vash. Ces duels sont d’autant plus intéressants quant à la construction psychologique de ce dernier qu’il s’évertue systématiquement à protéger la vie des habitants au détriment de la sienne alors que les Gungh-Ho Guns n’hésitent pas à raser des quartiers entiers voire même une ville à l’image d’Augusta tout en manipulant Vash. Le fait que chaque perso bénéficie de moyens d’attaque propres renforce encore le côté spectaculaire (qui fait parfois penser à Basilisk) tout en permettant à Vash de faire montre d’une redoutable ingéniosité.  

Ce sont ces différentes rencontres qui vont conduire à l’excellent « Rem Saverem » qui nous offre enfin un éclairage nouveau sur les motivations et l’enfance de Vash, et même sur les origines de ce monde. Sans rien révéler de l’intrigue, on peut tout de même rapporter que la population de cette planète descend directement de la Terre. En effet, polluée à un niveau invivable, la Terre n’offrait plus de conditions de vie possible pour les espèces animales et végétales, ce qui a conduit les terriens à s’exiler via une flotte de vaisseau baptisée « Seed » vers une nouvelle destination. Ce sont d’ailleurs ces starships qui sont à l’origine de la technologie « ancienne » croisée ça et là et qui paraît inaccessible , bien que Vash sache parfaitement la maîtriser, et pour cause, puisqu’il vient lui aussi de ces équipages et arpente la planète depuis plus de 130 ans !

Plus extraordinaire encore, il a un frère jumeau , mais qui ne partage pas tout à fait ses vues quant à la nécessité de préserver la vie. Ils sont même carrément antinomiques.  Autant Vash est fondamentalement bon, autant Knives (le nom est en soi tout un programme) ne vit que pour la destruction, n’hésitant pas à sacrifier ses propres hommes de mains (les Gung-Ho Guns) pour atteindre son objectif. Vash et Knives sont donc les deux visages de ce que pourrait être l’humanité dans ce qu’elle a de plus noble et de plus refoulée. Legato devient alors secondaire jusqu’à un dénouement attendu qui va détruire Vash psychologiquement.

Je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher le « season final » magnifique (Beneath The Sky So Blue).

 

trigun (1)L’animation de la série est assez réussie, le chara design étant travaillé et reconnaissable pour chacun que ce soit Vash , Legato ou Wolwood. Les scènes d’action sont légion et bénéficient d’une très bonne fluidité dans leur découpage. Malgré certaines actions spectaculaires, on ne se perd jamais réellement. On regrettera peut être des décors peu fouillés et assez simples, voire répétitifs et une OST un peu quelconque à deux ou trois titres près (rien à voir avec la richesse d’un Bebop).

Mis à part ce seul reproche, Trigun est donc une série nerveuse, riche de personnages fouillés auxquels on a facilement tendance à s’attacher, prenant le temps de développer ses idées sans pour autant perdre le spectateur. Les cinq figures principales de l’animé sont complémentaires tout en se réservant des parts d’intimité assez surprenante à l’instar de la relation Nicholas / Milly ou Vash / Meryl qui ne surprennent guère tant on espère qu’elle iront à leur terme. Les leitmotivs de la partie sombre de Trigun sont également bien réussis et parviennent à s’éloigner d’un manichéisme de base qui aurait desservi l’ensemble. Au-delà de son fil rouge principal, il est également bon de souligner que la série aborde en filigrane de nombreux sujets de société qui restent encore d’actualité comme l’écologie, l’alcoolisme, la responsabilité parentale (thème casse gueule mais dont l’approche est pourtant répétée, avec une certaine finesse puisque usant de ficelles non moralisatrice à outrance) ou bien encore la corruption politico –économique. 

Pour peu qu’on parvienne à passer le cap des deux premiers épisodes d’exposition, on ne pourra qu’apprécier le spectacle jusqu’à son dénouement étonnant quand à l’origine véritable de notre héros pour ensuite repenser à Vash avec autant d’affection qu’à un Spike Spiegel ….  

Ressortie récemment dans un coffret regroupant l’intégrale de la série en 6 dvd pour un prix abordable, il serait dommage de passer à côté.

 

 

 

Trigun(1998)

Shônen - Studio Madhouse

Tv Tokyo - Edité en France par Déclic Image

26 épisodes

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