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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 08:00

affiche.jpgCe film de John Carpenter a semble-t-il marqué toute une génération. Lorsqu’on le voit pour la première fois, on ne peut que comprendre pourquoi. L’économie de moyens est la bienvenue et le bonhomme, non content de poser les bases d’un genre nouveau (et source de tout ce que le monde cinématographique connaît de Freddy et autres Jason) réussit le tour de force d’effrayer le spectateur lambda en ne montrant quasiment aucun plan gore. Pas de gros plan sur des têtes qui volent, pas de faux traversant les corps , pas de massacre collectif de pré-adolescents en rut, bien au contraire. Tout est suggéré, proposé de manière à laisser notre imagination vagabonder aux frontières de notre horreur inconsciente, ce qui rend d’autant plus fort ce qui se passe sur l’écran. De plus la musique épurée à l’extrême de Carpenter joue un personnage à part entière, véritable maîtresse de Myers dans ses œuvres et ses manipulations des jeunes psychées candides. Dans une mise en abîme subtile, on notera également un croquemitaine lui-même proche de la page blanche avec un visage toujours caché derrière une caricature sans expression (un comble pour un masque d’’Halloween tout de même) et aux motivations elles mêmes assez troubles, nonobstant l’envie viscérale de vouloir dessouder sa sœur aînée.

myers.jpg
Les acteurs, encore peu connus à l’époque dont Jamie Lee Curtis en tête de peloton, sont étonnants de justesse et Pleasance campe un Loomis à 1000 lieux de son interprétation de Blofeld dans On ne vit que deux fois . Il est ici complexé, torturé, portant sur ses épaules une responsabilité qui n’est pourtant pas tout à la sienne.
Enfin, le caractère indestructible à l’extrême du serial killer, plutôt que de desservir le scénario, le renforce encore plus, rendant cet humain atypique véritablement démoniaque et permettant bien sûr de renforcer certains ressorts qui bien qu’attendus, collent toujours une frousse monstre à l’image de cette fameuse scène où Loomis voit simplement de l’herbe couchée là où quelques minutes plus tôt s’était effondré Myers, criblé de balles.

 

 

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 06:30

equilibirum.jpgFilm ambitieux et mal connu sorti dans l'ombre titanesquement gigantesque du
visionnaire Matrix (et de ses suite visuellement marquantes à défaut de rester dans les mémoires pour leurs scénarios alambiqués au possible) ,Equilibrium reste une bonne surprise malheureusement trop légère pourdevenir un film culte mais se jouant d'un scénario suffisamment malin et ambitieux pour laisser une trace indélébile dans l'esprit des veinards qui auront eu la chance de se laisser tenter (pour un prix dérisoire) par cette série B(+) de luxe.

Le scénario présente une société limite totalitaire ayant réussi à exorciser ses démons de guerre au prix de l'émotion, caractéristique sine qua non de la condition humaine dans le genre anticipation (citons Star Trek pour le support fantastique au travers des yeux des Vulcains, ou l'entretien entre Néo et l'architecte dans Matrix Reloaded pour nous en persuader) ce qui permet de proposer une alternative somme toute crédible à notre société de consommation d'aujourd'hui où le moindre (res)sentiment est roi et prétexte à être exploité, en témoigne d'ailleurs une décennie plus ou moins lucrative de télé réalité. Pour jouer la théorie des contraires, imaginez un Loft ou une Star Academy sans sentiments et sans expressions .... Vous m'aurez compris. La vacuité en soi de ces programmes est déjà abyssale, mais là, on
atteindrait les strates infinitésimales d'un trou noir.

Les acteurs sont réellement convaincants et savent jouer d'une palette d'émotion rare , ce qui reste paradoxal pour ce type d'enjeu scénaristique. On appréciera la composition (courte) de Biehn mais surtout le jeu puissant de Christian Bale, une fois de plus remarquable et dont la carrière se révèle exemplaire de l'Empire du Soleil au Dark Knight.

La montée en puissance de la résistance est également bien pensée, nous permettant de retrouvant un agent du FBI célèbre de Prison Break. Le film aurait pu être grandiose mais reste cependant entaché par un manque de moyens évidents , que ce soit dans son dernier quart d'heure (bâclé) ou dansle traitement de certains personnages tel l'acolyte aux dents longues de l'ecclésiaste principal qui sourit un peu trop à mon goût pour quelqu'un étant capable de se maîtriser par le biais d'une drogue.

Reste au final un film d'action efficace dont quelques scènes parviendront à survivre à la vision du film , ce n'est en soi pas si mal.

 

 

 

Equilibrium

 

2002 - Miramax

Réalisateur :Kurt Wimmer

Acteurs :Christian Bale, Sean Bean....

Disponible en dvd et en bluray (zone A pour le moment)

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 08:00

affiche-die-hard.jpg

John Mclane est de retour! J'étais dubitatif quand j'ai inséré le disque et le début du film m'a fait pensé à un énième métrage sur des terroristes qu'il faut arrêter avant qu'il ne détruise le monde, la ville , le quartier ou la baignoire de la voisine. C'est un peu le cas d'accord, mais dans ce monde où le moindre délinquant est ceinture noire de karaté et est capable de pirater le pentagone, travers stéréotypé de plus en plus présent sur nos écrans, quel bonheur de régresser à un stade post adolescent et de se retrouver la mirette joyeuse devant le Bruce Willis qui nous avait épaté dans die hard 3.

Ce film est une merveille ! Enfin in film valable et mémorable et qui pourra souffrir d'un visionnage multiple sans se fatiguer pour les 10 années à venir (c'est sûr qu'après avoir vu Je suis une légende, Die Hard ne peine pas du tout à enlever l'adhésion). Le fait d'avoir placé l'intrigue d'un point de vue quasi exclusivement technologique avec les codes et nerds qui l'entoure ont vite fait de perdre McLane et nous faire du même coup apprécier sa bonhommie tranquille. On aurait pu s'inquiéter de la mise en place longuette du métrage mais dès que Willis débarque dans l'appartement du hacker, tout se met en place naturellement et Willis assure le spectacle, malgré une vie personnelle frisant le néant.

Blockbuster oblige, la force du film réside dans ses scènes d'action complètement dingue (l'hélico bien sûr mais aussi l'avion de chasse et la scène de l'ascenseur) , dans ses fightings déments (mémorable passage valant le maximum à lui seul quand Willis excédé du Kung fu de Maggie Q lui colle une raclée made in Chabal)et dans son humour omniprésent (de geste ou de situation) via des punchlines extrêmement bien sentie et rappelant avec nostalgie les années 80 (Non, on n'ira pas dans la maison du sorcier ! / Ta copine asiatique est au fond de l'ascenseur avec un camion dans le cul / Tu joues encore à la poupée? ....).

Au final, on en prend plein la tête, on apprend que des voitures, on peut les utiliser en derniers recours quand on n'a plus de balles, les zygomatiques ressortent extatiques de cette séance mirifique en sfx et action fantastique et c'est l'âme de l'ado de 15 ans qui susurre gaiement à notre oreille : Yippikaïe, pauvre con ....

 

 

 

 

Die Hard IV

 

2007 – 20th century Fox

Réalisateur : Len Wiseman

Acteurs : Bruce Willis, Justin Long ....

Genre: Action

Disponible en dvd et bluray

 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 20:31

st-1.jpgCe film esthétiquement très réussi possède quelques qualités mais de trop nombreux défauts . Navet pour les uns métrage réussi pour les autres, je me place entre les deux et le considère bancal.

L’histoire est sympathique, bien que vu mille fois. A savoir, en bref , deux frères amoureux de la même femme. Ils s’affrontent pour elle devant leur « père » un tantinet castrateur et elle meurt. Chacun part de son côté puis vengeance puis union pour tuer père castrateur. Le tout à renfort de combats (parfois alambiqués) sympa laissant présager du bon fighting bourrin à l’orée d’un DBZ chez la Fox. (En espérant que les coupes de cheveux ne suivront pas) .
Sonny Chiba en méchant était au départ une bonne idée mais, comme pour Cary-Hiroyuki Tagawa dans Mortal Kombat, il en fait beaucoup trop (mauvaise habitude dans le monde du jeu vidéo, dixit Résident Evil, Mortal Kombat II et autre Doom ou c’est The Rock, aussi expressif qu’un barreau de chaise rongé par un chien en rut, qui remporte la plame), comme tout ce petit monde d’ailleurs. Shu Qui, par contre, est sévèrement casse-couilles (sa prestation dans le 1er Transporteur ou dans The Eye 2 ne m’a pas plus convaincu) A la fin, on se surprend à se demander ce que cela aurait donné en jeu vidéo, vu la qualité de cette cinématique de 2h.
Pourtant, malgré l’amourette un peu idiote avec cette paumée qui aime les cailloux (comme quoi les choses st-2.jpgsimples…) et le sur jeu général, on réussit à trouver de bons (petits passages) au milieu de (grandes) longueurs (Ah, le plan drague à la superman au milieu des lucioles…), les meilleurs moments restant l’affrontement (trop court) entre frère et le combat final contre Dominateur. En fait, la demi heure que l’on peut retirer du film à ce niveau là, (le dragon de feu étant vraiment trop laid et n’étant pas excusable, le film datant de 1998 alors que les brachiosaures de Jurassic Park (1993) qui n’étaient même pas animés par ordinateurs étaient mille fois plus réussis) rend le tout à peu près acceptable. On en ressort avec quelques images en têtes … Sympa donc, malgré l’impression de pétard mouillé.

 

 

 

 

 

The Stormriders (Feng yun xiong ba tian xia)

1998 – Metropolitan Filmexport

Réalisateur : Andrew Lau

Acteurs : Aaron Kwok, Sonny Chiba

Genre : Fantastique

Disponible en dvd simple édition limitée chez HK

Une suite est sortie l'année dernière en Bluray , The Storm Warriors

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