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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 05:36

1Le principe d'une bonne série Tv reste de mettre en place des personnages parfois caricaturaux il est vrai dans les premiers épisodes mais qui  finissent par être attachants. Le propre d'un bon show, c'est de réussir à faire pleurer ou réagir émotionnellement (rire, angoisse, peur et tout ce que vous voudrez d'autre) lorsque l'un des dits personnages est soumis à une situation extraordinaire. Si vous ne ressentez rien, c'est plutôt mauvais signe et il est quasiment certains que la saison n'ira pas à son terme où guère au delà. Les exemples sont légions pour les mauvais sujets (mauvaise exploitation, tendance à la redite, chute d'audience vertigineuse) comme pour les petites perles qui n'ont su trouver leur public malgré un pitch novateur ou du moins une bonne exploitation à l'instar de feu Tru Calling ou encore de la brillantissime Odyssey 5 que le studio a stoppé en pleine narration et dont le final ne pourra être connu que par les possesseurs du coffret dvd grâce au commentaire audio de Peter Weller et de M. Cotto (pour ceux qui ne l'ont pas, les machines devaient s'unir aux humains et inversement pour lutter contre une menace encore plus grande, étalée sur cinq saisons).

 

Néanmoins, une mort stylisée dans une série à succès et surtout amenée de manière correcte permet à cette dernière de connaître un pic d'audience ou pour le moins de générer un buzz de premier ordre sur le Net. De plus, elle permet, en cas de prolongation de saison de se poser la question de l'après, à savoir comment les personnages survivants vont-ils prendre leur parti de vivre sans leur camarade, quand il n'est pas question de l'héroïne principale. Le rapport à la mort peut alors être abordé de diverses façons, divergeant selon l'age du personnage, le passif vis-à-vis du trépassé, les relations établies avec lui et dans le cas d'une série manichéenne, on aura de surcroît le bonheur de voir cette analyse passée au crible du côté de la force obscure. Logique, car quand un bad guy de saison meurt, on s'y attend tous et les héros reprennent leurs petite vie quotidienne en attendant que les scénaristes leur pondent avec un bonheur plus ou moins grand selon les années un méchant d'envergure encore plus grande qui attendait tout simplement que le précédent soit mort pour entrer en scène.

 

8.jpgPour exemple, on citera de nombreuses séries cultes de ces dernières années se basant sur des menaces prétendues quasi universelles comme Charmed (encore) qui nous a gentiment introduit deux démons mineurs avant de nous dévoiler La Source et Balthazar pour que ces derniers finissent par s'entretuer dans la course au pouvoir tout en nous mettant une cuillerée de fondateurs (les gentils marchent selon le même principe),d'avatars et autres démons majeurs ceux là. Buffy appartient également au nombre selon une suite logique avec sept bad guys plus ou moins réussis (Le Maître, monumental méchant pour une première saison et si réussi que son ombre survole encore la série jusqu'au grand final et qu'il a été faire un tour du côté du spin off Angel, puis Spike , le Maire, Adam, une histoire tordue avec une sœur en cadeau bonux, puis enfin Willow qui change de camp et pour finir le Mal en personne qui lâche ses créatures les plus primitives) qui engrangent un nombre incalculable de décès mais aussi de nouveaux membres des forces démoniaques. Le plus jouissif de cette bande de boss de jeux vidéo reste bien sûr Adam qui tue simplement pour comprendre comment fonctionne la mort alors qu'il est lui même un être composé de cadavres de divers monstres. La boucle est bouclée.

 

Maintenant, prenons les choses du côté inverse, quand un héros meurt dans une série. Attention, pas10.jpg n'importe quel personnage, pas celui qui se distingue par un acte héroïque le temps d'un épisode mais bien un héros apparaissant au générique. Quand ce dernier est tué au cours d'une saison, les méchants ne sont pas les seuls concernés. C'est toute l'histoire du soap qui doit être réécrite pour repartir sur des bases saines, ce qui permet d'entrevoir deux possibilités. Soit le mort reste mort, avec le traumatisme logique qui en découle et un déséquilibre des forces, toujours à l'image de Charmed avec le décès de Prue par le démon Shark qui remet en cause le ciment même du trio via le pouvoir des trois, quintessence de leurs dons de sorcière. Les scénaristes, avec cette mort problématique doivent alors s'arracher littéralement les neurones  pour pouvoir reconstruire sans dénaturer les fondements de la série une suite logique et donnent donc une demi-soeur qui se révèle comme par hasard sorcière elle aussi. On pensera également à la mort de Dax dans la saison 6 de Star Trek Deep Space Nine  qui bien que paraissant anecdotique va redéfinir complètement le personnage de Worf, déjà l'un des plus riche de cet univers particulier, et lui donner une nouvelle rage de vivre après un passage de deuil extrêmement pénible, faisant de lui un klingon bien plus humain que la majorité des membres de Starfleet et un guerrier dont l'honneur et l'intégrité pourraient à eux seuls faire basculer tout l'Empire vers une ère de gloire jusque là inaccessible (ce qui sera indirectement le cas avec le maintien de son rôle d'éminence grise alors qu'il refuse les pleins pouvoirs).

 

9.jpgOn pourra encore ajouter le trépas inévitable de Jonathan Kent qui permettra à Smallville de perdre ses ailes d'innocence pour entrer de plein fouet dans une ère adulte plus que bienvenue, symbolisée par un enterrement sous la neige tel un espoir se répandant sur le monde dans l'indifférence générale. Cependant, les exemples sont tellement nombreux qu'on ne les abordera pas tous ici, qu'il s'agisse de la mort de Grundy qui redéfinit le personnage d'Hawkgirl dans Justice League alors que la planète entière lui tourne le dos à celle de Captain Marvel dans l'univers éponyme qui sera l'un des plus beau décès retranscrit dans le monde des comics, un peu comme celui de Supergirl avec la saga Infinite Crisis chez Dc , via une couverture magnifique montrant un Superman en larmes tenant son corps ensanglanté.

 

La seconde possibilité en cas de décès prématuré réside bien sûr dans une résurrection. Les moyens sont multiples. On peut clairement prendre les spectateurs pour des abrutis de première bourre comme dans Dallas avec le retour de Patrick Duffy dans le rôle de Bobby Ewing qui fait son apparition sous la douche sur le prétexte que la saison écoulée n'était qu'un rêve (dont les actions et leurs conséquences perdurent dans la réalité.... encore un qui a du abuser de la pilule bleue de Morpheus) ou les respecter tout en ne trahissant pas l'univers que l'on a eu tant de mal à créer via le retour emprunt de mysticisme de Buffy, qui s'accompagne de plus d'une remise en question du personnage et de ses adjuvants, Spike en tête , qui la perd complètement d'ailleurs. Le problème récurrent avec cette option reste son utilisation à outrance qui dénature jusqu'au côté émotionnel voulu par la perte brutale d'un acteur phare.

 

Dans Smallville, Lana Lang, Chloé Sullivan, Lois Lane ou encore Lex meurent tant de fois pour revenir en forme que cela n'a guère plus d'intérêt (tout comme la perte ou le transfert de pouvoir qui conduisent à une lassitude certaine et à des incohérences monstres du type Shawn Ashmore qui devient un superboy névrosé dans la saison 1 puis qui interprète ensuite le rôle de Jimmy Olsen quelques années plus tard sans que personne ne s'en offusque. Même si le rôle est interprété par Aaron Ashmore, le coup du frère jumeau est un peu gros à avaler). Mais ce principe de renaissance à répétition peut malgré tout devenir un arc scénaristique majeur autour duquel s’articulent les différentes aventures personnages comme San Goku et sa tribu dans Dragon Ball Z nonobstant bien sûr les multiples menaces encourues par Saori dans les Chevaliers du Zodiaque?  Malheureusement, on peut aussi avoir à faire au phénomène inverse, assez rare il est vrai mais extrêmement frustrant : la mort bête et inutile.

 

Dans Star Trek la nouvelle génération, le lieutenant Tasha Yar est tuée par « l'essence du mal » d'un seul 11.jpgcoup, sans raison. Les scénaristes ont crée un personnage qu'il était difficile de rendre intéressant,  dans une fonction également peu sujette à développement, d'autant plus qu'elle était pourtant nouvelle sur l'Enterprise, à savoir chef de la sécurité et ils l'ont tuée en un claquement de doigt, sans pour autant entraîner de conséquences sur l'équipage. Pas un changement, à part la promotion éclair de Worf et un Data légèrement touché (il n'en est qu'au début de son développement émotionnel et on est encore loin de l'échange avec Spock de la saison 5), pas un retour sur événement ou presque dans les six saisons à venir , à part dans un épisode ayant pour base un paradoxe temporel, ce qui reste assez léger.

On peut aussi citer le cas Withler dans Blade. Autant son décès apparent dans le premier opus marquait un pas supplémentaire dans le parcours initiatique du Diurnanbule , via une scène extrêmement forte en émotion (la plus puissante de la trilogie à coup sûr suivie de près par le décès de la vampire alliée dans le second volet) , lui permettant de partir affronter Deacon Frost la rage au ventre et avec un plan infaillible, autant son exécution par les humains (un comble pour une pirouette de scénariste mal exploitée en plus dans ses différents aspects qui auraient pu souligner l'inutilité d'un combat pour une race n'en valant finalement pas la peine) dans un dernier tome avilissant  ne conduit à rien, si ce n'est à l'introduction tardive d'une Jessica Biel dont la transparence ferait passer le miroir de la marâtre de Blanche Neige pour un maître de cours de l'Actor's Studio...

 

Poussons même le vice en rappelant la mort d'Albert dans la Petite maison dans la prairie. Avec un destin aussi hors norme et un personnage aussi fort qui a réussi à s'intégrer comme le premier orphelin de la famille Ingalls pour finalement mourir dans le final d'un épisode certes bouleversant mais ne permettant pas au spectateur d'avoir le recul nécessaire pour en apprécier toutes les finesses au moment de la destruction finale de Walnut Grove, autre entité indissociable du show multirediffusé de M6.

 

La suite Lundi prochain ...

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 06:00

NB : les exemples choisis sont bien sûr non exhaustifs mais sélectionnés afin de couvrir un terrain qui se veut le plus large possible. Le dossier étant assez volumineux (4 parties) je vous propose de le découper sur ce lundi et les trois suivants)

   

1.jpgLa Mort… Entité tantôt bénéfique, tantôt maléfique, voire parfois neutre, simple pion dans l’équilibre des forces d’un Univers en mutation permanente et pourtant sujet de si nombreuses interprétations. On peut tuer pour elle, dixit le titan Thanos de l’univers Marvel, on peut devenir un de ses agents , dixit la série Charmed dans un duo d’épisodes au potentiel malheureusement non assumé, on peut aussi chercher à la fuir, dixit the Fountain (même si le raccourci peut sembler de prime abord minimaliste) voir s’en servir comme prétexte pour accumuler un tableau de chasse plus ou moins impressionnant comme savent si bien le faire les slashers. Et pourquoi pas même assister au travail funèbre exécuté par la Mort elle-même à l’instar de Destination finale. Car il ne faut pas se mentir, bien que redoutée, la Mort en soi est un des éléments qui permet de lancer un héros, de faire repartir une franchise moribonde ou tout simplement de marquer le spectateur lambda en le saisissant là ou cela fait mal en lui rappelant avant tout qu’il n’est qu’un enfant dans un corps d’adulte, fragile et vulnérable face à l’émotion la plus simple et la plus douloureuse, la tristesse face à la perte d’un être cher. Certains rigoleront peut être à la lecture de cette dernière ligne. Et pourtant. 


A la mort de Villeret , de Newman et de Ledger, histoire de ratisser à la fois large et talentueux, lequel d’entre vous n’a pas poussé un juron malgré lui du type « merde, pas lui … » ? Combien se posent la question de savoir si Eastwood ou Douglas ne vont pas être les prochains ?

 

Pas convaincu ?

 

3.jpgQui n’a pas réagit émotionnellement petit à la mort de la maman de Bambi chez Disney, de Dark Vador (bien que cela soit relativement attendu) chez Lucas (avec un traitement tout en humanité et en finesse pour l’un des personnages qui restera le bad guy le plus marquant de l’histoire du cinéma fantastique et peut être même du cinéma en général)  ou d’Aeris dans Final Fantasy 7 chez Squaresoft qui marquait là un première dans le micro monde du jeu vidéo ?

 

La mort donc, peut revêtir plusieurs aspects, que ce soit pour satisfaire les amateurs de gore et de grosses  machineries débilo-mystiques à la Saw ou à la Jason ou bien pour permettre à des héros plus que septuagénaires de hanter l’imaginaire collectif en cristallisant nos peurs les plus profondes. 



La mort au cinéma est avant tout un moyen de faire recettes. On ne compte plus les nombreuses adaptations et suites ou préquelles mises en chantier avec des résultats toujours honorables au box office depuis qu’une maman un peu trop possessive et exclusive s’est mis en tête d’exécuter tout ceux qui pouvait se moquer de son rejeton chéri. Je ne parle bien sûr pas des Goonies, merveille parmi les merveilles dans la catégorie des films qui donnent la vedette un groupe de gosses plus futés qu’il n’y paraît, ancêtres des geeks actuels, à l’image d’un data fana de 007 , mais de Crystal Lake et de son résident Premium Class, Jason.

 

Le premier Vendredi 13 a ouvert la boîte de pandore du meurtre gratuit au cinéma. Fini les procédés raffinés 4.jpgconduisant à une chasse sur un île dominée par le Comte Zaroff qui établit bon gré mal gré des règles de survie pour quiconque tombe entre ses griffes, terminé les envolées métaphysiques de la créature de Frankenstein qui tue plus par innocence que par conviction profonde, et bonjour au meurtre pour le meurtre, de manière à ce que des ados pré pubères puissent laisser libre court à leurs pulsions sauvages avant de rentrer, mentalement repus de tant de violence, retrouver leur Teddy Bear tout en embrassant leur mère et en la remerciant d’avoir payer la place de ciné pour ce qu’elle croyait être une  reprise de Taram et le chaudron magique… Quoiqu’avec le père Disney, la violence et la mort peuvent être tout aussi violent, dixit l’exécution de la princesse par les petits de Vermithrax dans le trop mésestimé Dragon du Lac de feu.

 

Cependant, histoire de revenir à notre petit joueur de machette, il faut reconnaître qu’il met en place une codification efficace pour un genre nouveau. L’unité de lieu reste globalement la même durant ses premières aventures sanguinaires, à savoir le camp de vacances de Crystal lake , les victimes sont toujours des jeunes adultes pot pubère qui se prennent pour des réincarnations de Bugs Bunny et qui copulent à tout va sans compter bien sûr la consommation de la substance illicite du moment. L’unité de temps varie légèrement d’un film à l’autre, le tout excédant rarement deux à trois jours, quand ce n’est pas quelques heures et le croquemitaine local fait preuve d’une grande maîtrise de son art en offrant moult exécutions variées autant graphiquement que physiquement. De plus, face à cette débauche de mauvais sentiments, on s’amuse de voir les acteurs ayant plus ou moins peur (selon leur degré de talent) et hurler à s’en liquéfier les cordes vocales, ce qui d’ailleurs ne sert à rien, si ce n’est pour le côté jouissif, et qui risque en plus d’agacer profondément le bad guy en manque de tripes qui finira par vous coller un bon 60 cm d’acier émoussé et rouillé (vu l’espérance de vie, le tétanos reste secondaire) entre les deux yeux , via la cloison nasale si la lame rebique un peu sur votre fontanelle.

 

5.jpgLa mort n’est alors plus source de terreur mais d’amusement, le slasher moderne se regardant plus comme un porno, le spectateur lambda attendant le moment propice pour devenir mateur et comme dirait le réalisateur de Shortbus : mater c’est participer. Et c’est dans état d’esprit que Paramount, bien que gênée par le succès d’un tel procédé, met en chantier non pas une, ni deux, mais sept suites, toutes basées sur le même canevas, la fin de la franchise se renouvelant dans le surnaturel. D’un autre côté, il aurait été difficile de mettre en place sept suites à Rosemary’s baby, c’est certain. Les fans apprécient, quittent généralement la salle en échangeant des remarques acerbes sur la qualité des morts mis en scènes, le volume d’hémoglobine à l’écran et j’en passe tout en se régalant à l’avance de voir le bad guy revenir pour une énième tuerie car c’est ça les USA, ça tremble et ça pleure quand un malade mental dézingue tout un lycée avant de se donner la mort mais ça va voir l’adaptation de l’histoire au cinéma (Elephant) , ça la récompense même (Cannes et consort….) et ça fait le pied de grue quand le principe atteint son paroxysme dans la saleté et l’absolu manque de crédibilité avec la franchise Saw (qui est bien partie pour aller jusqu’à un numéro 20 ou 21 en direct-to-video).

 

Bien évidemment, Jason n’est pas un exemple isolé. Le précurseur reste John Carpenter  avec son Halloween puis Wes Craven avec son Freddy. D’ailleurs, dans le principe de mort gratuite, ces deux grands du cinéma d’horreur ont eu un point commun avec Cunningham et son Vendredi 13 : leur premier épisode, leur « pilote » (terme approprié vu que certaines séries tv bénéficient de moins d’opus que ces franchises à succès).

 

En effet, ces trois serial killers ont eu droit à une naissance en or massif, basée sur un scénario de qualité, qui 6.pngprenait le pas sur la gratuité des décès tout en respectant le chaland, et qui plus est, véritable cerise sur le gâteau, chacun avait ses motivations et un background d’enfer. Dans Halloween, Michael Myers, avant de devenir un épouvantail monolithique , était à lui seul l’incarnation de la folie et du côté démoniaque de l’humanité, ayant commencé par vouloir tuer sa sœur et continuant sans relâche à vouloir la faire disparaître une fois évadée. Le Dr Loomis renforce d’ailleurs ce côté terrifiant en ne le sous-estimant pas et en insistant sur son manque total de sentiments et d’émotions. L’antéchrist vulcain en somme. Et pour ne rien arranger, avec une économie de moyens considérables mais transpirant le génie de mise en scène à chaque plan, Myers, qui ne dit rien de tout le film, apparaît comme habité par une intelligence redoutable, quasi machiavélique dans la façon de mettre la pression à Jamie Lee Curtis, et ce jusqu’à la confrontation finale. Les meurtres qui parsèment la route de ce frère envahissant sans être présent ne sont d’ailleurs pas gratuit, ils sont simplement le résultat d’une maxime simple : mauvais endroit, mauvais moment. Dans Nightmare on Elm Street, Freddy bénéficie lui aussi d’une arrivée tonitruante et originale (si l’on excepte la comparaison avec le très bon Dreamscape où le principe du rêve agissant dans la réalité est aussi exploité), en effrayant ses victimes via le monde des rêves, mais pas au hasard, en les choisissant pertinemment via une vengeance certaine par rapport à son exécution passée. Chacune de ses apparitions est mémorable, la peur est savamment entretenue et le final, lui aussi titanesque se résout dans une simplicité extrême.

 

7.jpgLa mort prend alors l’apparence de croquemitaines pour effectuer ses basses œuvres …. Avant de sombrer dans un crétinisme absolu extrêmement marqué dans la vingtaine de suite (les trois franchises comprises) où le scénario disparaît quasi totalement, où les bases mises en place s’estompent (dans les derniers Freddy, tous les enfants d’Elm Street sont morts, Freddy ne devrait alors plus avoir de raison d’exister, dans Halloween, à la mort de sa sœur, Myers devrait lui aussi rendre les armes et Jason , après le début sa virée en Enfer puis de sa balade dans l’espace d’un futur proche devrait lui aussi ranger son masque et son couteau piqué au géant vert dans un tiroir….) au profit de tirades ridicules bien que cultes (Die, bitch de Krueger,  groumph de Jason  et le bruit de pas de Myers) et de résurrection délirantes (on est loin de l’exploitation du Vaudou de ce brave Chucky) conduisant le plus souvent au trépas des survivants de l’opus précédent, histoire d’établir un lien.

 

Bref, le gros défaut de cette mort là, c’est de réussir à poser des bases souvent excellentes, voir effrayantes à des personnages phares , tout en engrangeant un tableau de chasse conséquent, puis de massacrer tout cela dans un joyeux conformisme de licence conduisant à une trahison du matériel original (fichu exemple d’un Jason devant un car de jeunes quasi offerts sur un ,plateau et auxquels il ne touche pas !) et faisant de la mort en marche un pantin de paille qui ne meurt vraiment jamais, comble du paradoxe.

 

Cependant, le décès en soi peut (heureusement) revêtir bien d’autres aspects pour moult enjeux….

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 09:00

image001En cette période de récession écologique et  de frein à la volonté de rouler libre se déroule malgré tout le mondial de  l'automobile qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, continue de remporter un franc succès. A défaut de rouler, nous pouvons donc espérer nous ébahir devant des modèles aux lignes toujours plus félines mais aussi, car il faut bien admettre que les constructeurs, dans une volonté toujours d'actualité d'ailleurs d'augmentation de leurs carnets de commande, sont parvenus à nous surprendre et à offrir des modèles low cost au désign agréable et respectueux de l'environnement, mot magique assaisonnant à outrance nos préoccupations actuelles mais restant indispensable pour un futur à la voiture ne rimant plus avec luxure mais seulement avec an innocent pleasure. Cependant, pendant que nous simples mortels devons continuer à arpenter le bitume dans nos pots à yaourts, nos avatars de cinéma eux, réussissent à mener à bien leurs aventures au volant de bolides toujours plus innovants, toujours plus rutilants, toujours plus performants suscitant rêve et convoitise dans nos mirettes décidément sujettes à apprécier les belles choses...

 

Force est de reconnaître que le 7ème art a depuis toujours su magnifier ce qui n'était pourtant au départ qu'un simple outil de remplacement à la carriole du père Ingalls , nonobstant une évolution certaine du support qui a commencé en toute logique comme simple moyen de transport pour terminer sur un personnage parfois à part entière du métrage avec ses objectifs et son propre système de valeurs.

 

Ce dossier non exhaustif, et qui je l'espère entraînera de nombreuses propositions de compléments dans la partie image008post en bas de page se propose donc de brosser ce pan de l'histoire du cinéma à travers des voitures phares ou intimistes, mais ayant malgré tout eu leur part de succès dans le scénario ou l'exploitation du film auquel il appartient , réussissant parfois même la gageure d'éclipser les héros de chair et de sang pour leur propre calandre dans l'imaginaire populaire. De Taxi à Bond en passant par Cars et Christine, faites chauffer les moteurs et en route pour marquer de gomme des années de pellicule.

 

Ne nous leurrons pas. La voiture, dont la naissance est contemporaine de celle du cinéma, n'a longtemps été qu'un simple accessoire , vecteur de charme pour les séducteurs à la Clark Gable , opportunité de se rendre d'un point A à un point B sans plus de fioritures mais laissant quand même la possibilité de quelques plans introspectif à l'image de celui du Psychose où la conscience de l'héroïne la travaille au corps ... cette image va longtemps lui coller aux jantes et il faut bien reconnaître qu’avant les années 60, il n’y aura pas à grand-chose à signaler de ce côté-là. Je défie d’ailleurs quiconque de me proposer plus d’une demi douzaines de modèles ayant pu le marquer avant cette période au cinéma.

 

image021Les années 1960 vont marquer un changement véritable dans la considération de cet objet du quotidien, permettant à la voiture de passer du statut de simple objet à celui d’extension du personnage de cinéma véritable, et ce grâce à l’arrivée de deux formidables licences : Batman et James Bond. Par Batman, nous parlerons évidemment ici de la version de 1966 avec l’introduction de la fameuse Batmobile conduite alors par Adam West. Cette dernière , pas encore personnage à part entière, permet tout de même de différencier le héros Batman du milliardaire Bruce Wayne et possède son lot de gadgets efficaces pour lutter contre le crime, réussissant même l’exploit d’être assez en avance sur son temps.

 

On est bien sûr encore loin des véhicules si particuliers mis en image par Tim burton et la franchise animée des années 1990 mais cette voiture là, de par ses lignes particulières et un soupçon agressives marquent encore les esprits de tous les fans aujourd’hui. De toute manière, elle représente l’objet indispensable de tout Batman’s Movies  au même titre que les jolies filles dans James Bond … qui va lui aussi apporter un changement fondamental. Il est évident que pour Dr No et Bons baisers de Russie, le souvenir de la voiture bondienne soit tombée aux oubliettes, le fait principal relevant alors du personnage qui peut aisément se passer de sa voiture pour exister en tant que tel . Batman 66 peut se vanter de surcroît de se baser sur une idée similaire. Enlevez leurs véhicules à ces deux héros, ils n’en restent pas moins des icônes fortes, empruntes de classe pour l’une et de culture malicieusement Kitch pour l’autre. Mais nous y reviendrons un peu plus tard.

 

Ce principe de la voiture transport va se poursuivre dans toute l’histoire cinématographique donc, et ce, jusqu’au Taxi image033d’aujourd’hui. Pour prendre quelques exemples de voitures marquantes, on pourra citer en vrac leur utilisation dans HonkyTonk Man d’Eastwood, dans l’espion qui m’aimait, dans Sos Fantômes ou bien encore la citroën DS de Fantômas ou bien même la fameuse 403 de Columbo. Tous ces véhicules ont du ressurgir dans vos esprits à leur simple énoncé mais que représente elle vraiment au fond ?

Que ce soit l’inspecteur ou l’espion, la troupe de chasseurs de fantômes ou la vielle voiture de collection du chanteur désabusé, tous ont un background suffisamment dense pour pouvoir exister sans ce faire valoir. Bien sûr, ces véhicules représentent en soi un reflet de leur propriétaire. Eastwood arrive dans la ferme de son frère avec une voiture couverte de poussière et de crasse, écho de son propre état de santé, devenu lamentable suite aux abus d’alcools entre autre. La voiture va être nettoyée de fond en comble par son neveu (et accessoirement son véritable fils dans la vie, qui sera aussi derrière l’OST du diptyque Mémoires de nos pères) tandis que lui-même va essayer de reprendre des forces au sein de la dite famille. Une fois tout le monde propre ou remis d’aplomb, l’oncle et le neveu vont prendre la route pour un avenir plein d’espoir consistant en une audition salvatrice et pour cela, la voiture est rutilante. Las, au fur et à mesure de la déchéance prévisible d’Eastwood , cette dernière se voit de nouveau contrainte à arborer une pellicule de misère qui finira par survivre à son propriétaire dans un final pessimiste et lourd de sens où ni nui l’autre n’iront plus nulle part. Mais finalement, la voiture dans ce métrage , n’a que pour fonction de faire avancer les personnages et sans elles, le film aurait pu se dérouler à bord d’un bus ou en faisant de l’auto stop. La fonction première est donc conservée.

 

Bond, dans l’Espion qui m’aimait, conduit une superbe Lotus qui à un moment devenu classique, celui de la poursuite qui représente le fait d’arme et l’heure de gloire du châssis à 4 roues dans tous les films de ces 40 dernières années, de French Connection aux Armes fatales en passant par I Robot ou bien encore Jurassic park (en fait seule la nature des poursuivants finit par réellement différer au final, qu’il s’agisse d’un T-rex ou d’une armada de robots en colère), finit par distancer un hélicoptère en défonçant le parapet d’une route sinueuse pour finir en pleine mer dans un véhicule capable de se transformer  en sous marin . Bien que spectaculaire, on sent que la voiture ne reste qu’un moyen de transport limité puisque devant dorénavant se dépasser pour réussir à maintenir une certaine attention. La preuve de son inutilité une fois sa scène passée est confirmée par Bond qui en fait assez peu de cas et la laisse derrière lui pour poursuivre sa mission. Idem dans Sos fantômes où certes, la fameuse ambulance permet d’imposer une certaine image visuellement, mais en réfléchissant bien, un camion aurait tout aussi bien pu faire l’affaire tant son importance est infinitésimal dans le déroulement de l’action. Pas un plan ne nécessite impérativement sa présence.

 

Le fameux taxi de Luc Besson permet quant à lui de faire se démarquer son chauffeur et d’apporter son lot de scènes cocasses avec radars tombants et méchants en déconfiture mais dans cette saga, il joue finalement le rôle le moins important face à la galerie de personnages abrutis faisant vivre la licence.  Certes, le relooking de la Peugeot, surtout lors de ses scènes live de customisation est sympathique mais au fur et à mesure de l’évolution (?) de la saga, ce sont bel et bien les personnages qui prennent le dessus, et ce dès le second opus avec ce commissaire pas piqué des hannetons qui finit par phagocyter le temps de présence de tout le casting à l’écran (ah, les « cons nichons wouah ! » et autres « jolis gâteaux ») jusqu’à porter purement et simplement le film pour son dernier volume. Vous enlevez le commissaire, vous avez un page pleine de tâches. Vous enlevez le taxi, vous gardez quand même un brouillon présentable. Il en va de même , en y pensant pour la télévision, petite fille (il)légitime du grand cinoche avec des séries comme Shérif fais moi peur.  La DS de Fantômas reste quand à elle anecdotique même si aucun gamin ne peut oublier la manière dont elle distance Fandor et Juve en prenant son envol sur la piste d’aéroport.

 

A suivre ....

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 11:45

apprenti sorcier - source dvdrama - copyright Buena VistaAu même titre que les chevaliers blancs et les démons de toutes sortes, les sorciers appartiennent à l’imaginaire collectif et fantastique depuis les débuts du genre. Néanmoins, est ce pour cela que nous cernons pour autant les nombreuses facettes de ce personnage clé ? Saruman , Shang Tsung ou bien encore Profion ne sont ils pas les Nemesis de Gandalf et autres Merlin ?

 

Le sorcier reste avant toute chose opposé au magicien et contrairement au vilain traditionnel,  possède des ambitions plus égoïstes ou plus nobles que la simple volonté de gouverner le monde (soit dit entre nous, les moldus ne les intéressent pas vraiment). Leurs noms et leurs pouvoirs peuvent varier à l’infini. Le plus souvent leur apparence renvoie à un être âgé, mal défini et ténébreux. On citera le sobrement nommé « Seigneur des ténèbres » de Taram et le Chaudron magique, véritable métaphore en image de ce que doit être un sorcier maléfique mais aussi Saruman du Seigneur des Anneaux.

 

 

Raffinés, manipulateurs et possédés, ils restent très éloignés de la caricature de l’être malfaisant et vociférant à tout va jusqu’à l’excès qu’est Profion joué par Jeremy Irons dans Donjons et Dragons.

Malheureusement, c’est souvent ce second choix qui est mis en scène, rendant bancal des films qui auraient réellement pu décoller dans d’autres sphères (King Rising, Eragon, Mortal Kombat et Shang Tsung….).

Reste parfois des personnages en demi teintes, tantôt angoissants, tantôt drôles à l’instar du Raspoutine d’HellBoy , Jafar d’Aladdin (hallucinante prestations vocales de Feodor Atkine, la voix du Dr House et de Jonathan Freeman pour la VO) ou Sardo Numpsa de Golden Child dont la perversité est appuyée par la prestation amusée de Charles Dance (généralement, plus l’acteur est britannique, plus c’est jouissif).

De toutes ces influences littéraires et cinématographiques est ressorti récemment une fantastique florilège synthétisé avec brio par J.K. Rowling et son magistral Voldemort, donnant un méchant d’envergure mythique à Harry Potter tout en le dotant d’un passé extrêmement riche et d’ambitions démesurées mais crédibles, un must absolu de ce panthéon.


Heureusement, pour contrer ces figures « diaboliques », la magie étant originellement dépeinte comme relevantmerlin l'enchanteur source dvdrama copyright buena vista du Diable (merci la tradition chrétienne), sont apparus de nombreux sorciers positifs.

Cependant, le terme même de sorcier, avant l’arrivée d’un certain jeune à lunettes et autres Bibi Blocksberg et sœurs Halliwell, relevant du côté obscur, les sorciers blancs tels Gandalf sont apparentés à des mages, des magiciens voir des enchanteurs. De fait, Merlin, pourtant fils d’une engeance démoniaque voit son patrimoine souvent oblitéré pour ce terme plus « approprié ».

Au contraire de leurs opposés, ces sorciers blancs sont souvent dépeints comme bons mais aussi fantasques (le fameux Oncle Arthur de Bewitched) ou maladroits (Merlin de Disney) et dotés d’un énorme capital de sympathie.

 

 

Dr Strange - source non précisée - Copyright Marvel - MetL’univers des comics s’est aussi emparé du phénomène autant chez DC que chez Marvel. Le Dr Fatalis des 4 Fantastiques descend d’une mère versant dans la sorcellerie. Il se défend d’ailleurs redoutablement bien dans ce domaine, étant l’un des rares à allier ce savoir avec les mystères de la science moderne. Dr Strange , pour sa part Sorcier Suprême de la Terre, défend le flambeau des forces du bien comme son homologue Dr Fate (à croire que tous les sorciers sont aussi médecin en bd….) chez DC. Pour ceux qui n’identifieraient pas le personnage, je vous laisse le soin de guetter la prochaine saison de Smallville ou de revisionner quelques épisodes de Superman The Animated Serie voir de la Justice League de Bruce Timm. 

 

Toutefois, tous ces héros restent prisonniers de leur côté dichotomique (Strange un peu à part via son passé demerlin source dvdrama copyright BBC médecin) et il faudra encore se tourner vers la saga Harry Potter pour se voir offrir des sorciers « gris », ni bons ni forcément mauvais à l’instar d’un Sirius Black  ou d’un Severus Rogue qui révèleront bien des surprises…  Cette saga aura été au monde de la sorcellerie ce que Spiderman aura été au monde des comics.

Elle aura permis une refonte totale de l’idéologie magique tout en transfigurant le genre. Terminé les sorciers reclus, usés avec une barbe interminable, figure masculine et donc forcément mauvaise. L’introduction de doutes humains, de choix mais aussi le fait de voir qu’un sorcier peut être jeune, inexpérimenté et qu’il doit passer par un apprentissage pour se découvrir, tous ces éléments ont permis de casser les carcans passés pour une réactualisation bienvenue. Le principe des univers parallèles et du secret est conservé, mais cette fois le monde moldu et le monde magique co-existent, vivant l’un de l’autre sans pour autant se nuirent ou si peu.

La différence oui, mais dans notre société moderne, non. L’homme a besoin de se reposer sur ce qu’il connaît, pas sur ce qu’il ne peut maîtriser.  Stan Lee avait déjà réussi ce tour de force avec ses X Men et le principe mutant, déviation de personnages magiques bienvenue (déjà une école et des adolescents).

Le principe scolaire permet de mieux encadrer ces pouvoirs mystiques tout en procurant d’excellentes intrigues. Le succès est tel qu’il est plusieurs fois copié. On pensera à l’excellente saison de Charmed avec en toile de fond la lutte entre Avatars, école de magie et destinée de Wyatt. Autre succès fonctionnant sur ce principe, la série  britannique Merlin (la boucle est bouclée).

 

 

D’autres ont aussi joué avec cette idée, comme Terremer, la prophétie du sorcier voir la série de japanimation Orphen, le sorcier noir où le héros est diplômé mais un peu rebelle et s’embarquant dans un univers classique d’Heroïc Fantasy.

 

Pourtant , on ne peut se permettre de réduire le monde de la magie à une simple affrontement bien/mal. Il est toujours plaisant de revoir les scènes opposant  Voldemort à Dumbledore ou Saruman à Gandalf… Mais derrière tout cela, la sorcellerie est ses pratiquants renvoie à une ère d’obscurantisme, basée sur des croyances obsolètes , quasi disparues aux débuts de l’ère Chrétienne . Le Dragon du Lac de Feu, film mésestimé et  pourtant ô combien courageux et réussi des studios Disney, en est une parfaite illustration. Les sorciers sont en voie de disparition, ils sont fatigués, on ne croit plus en eux (alors que le peuple a une peur terrible de Vermithrax, à juste titre) et l’homme se détourne des anciens dieux païens. Il est logique alors que les deux figures emblématiques disparaissent dans un final dantesque pour laisser la place à un disciple qui ne recouvrera visiblement plus à la magie au profit de l’amour et de la vie.

Merlin, tvfilm ayant dans le rôle vedette Sam Neil abordera les mêmes thèmes, de manière plus poétique dans un splendide plan final, au bout de trois heures d’une tentative désespérée de survie de la redoutable Maab. Idem pour Excalibur de Boorman où Merlin toujours disparaîtra avec son monde.

Potter Dumbledore source dvdrama copyright Warner Home VideAvant Harry Potter qui lui accepte un univers plus vivace que jamais , Merlin demeure une pierre angulaire du plan spirituel à travers qui les évolutions arrivent, quelque soit son âge à l’écran (laissons volontairement de côté la version Kaamelott qui bien qu’unique sort du contexte réellement magique). 

Harry Potter permet de se réapproprier ces notions et de les inclure à nouveau sur une quête initiatique, la magie accompagnant le mal-être typiquement adolescent du héros. Plus il vieillit, plus il approche de l’âge adulte et des ses responsabilités inhérentes, plus il devient un sorcier puissant. Tout comme pour Voldemort, la magie devient une image du dépassement de soi dans lequel on peut se noyer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:45

J'aime le cinéma en général, tous genres ou origines confondus. Néanmoins, quand je m'installe devant mon écran, du moins quand j'en trouve le temps ^^, je n'aime pas être pris pour une buse et j'aime en avoir pour mon investissement. Quand le film em plaît, généralement, vous le savez (s'en suit une critique ou un avis express passionné que vous prenez le temps, ou pas, de lire en entier).

 

Parfois, il arrive malheureusement que le film inséré dans le lecteur soit porteur d'espoirs rapidement déçus! Voici mes regrets les plus récents.... même si certains d'entre eux ont pu révéler un certain potentiel finalement . Enjoy!

 

La famille TenenBaum


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Voici l’archétype du film qui a joui d’une bonne presse et qui possédait un casting réunissant les fleurons de la vieille (Hackman, Huston, Murray, Glover) et de la nouvelle (Stiller, Wilson….) génération. L’histoire de faille improbable qui est proposée aurait pu donner un bon métrage complètement décalé et une comédie destinée à devenir culte. Las, on se retrouve face à un mauvais téléfilm qui enchaîne les scénettes sans continuité et sans respecter le clash générationnel. On a évidemment le fil de Royal Tenembaum qui va perturber tout ce petit monde (sur plus de 20 ans quand même dont 19,5 d’absence) mais la sauce ne prend pas. Reste un ennui insondable de près de deux heures devant cet imbroglio tragi comique. Dommage, car il y avait du potentiel.

 


The Da Vinci Code

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41ZK5SYSENL._SL500_AA300_.jpg                Phénomène d’édition dès sa sortie, le Da Vinci Code était un livre de facture plutôt classique , rédigé dans un style simple et accessible. La grande force de l’ouvrage résidant  dans sa faculté à proposer des chapitres assez courts, guère plus de trois ou quatre pages en format poche tout en y instaurant systématiquement un rebondissement clef. Les personnages étaient certes nombreux et le pitch assez peu probable et pourtant, l’alchimie fonctionnait. Bien évidemment, Hollywood ayant senti la poule aux œufs d’or nous a mâtiné tout ça en blockbuster.

                Ce qui donne un des pires films de ces dix dernières années, voire peut être même un prétendant au titre de nanar ultime. Sur grand écran, tout est retranscris de manière ridicule dans un cabotinage d’acteurs de trempe internationale. La simple scène d’introduction avec un Saunière sur le point de mourir parvient même à démystifier l’ambiance si particulière du livre pour nous offrir un spectacle confondant où les défauts sous jacents de Dan Brown ressortent de manière éclatante. Tom Hanks ne parait pas du tout concerné par son personnage et seul son postiche semble faire front contre vents et marées.  Le passage où Tautou apprend qu’elle est descendante du Christ appartiendrait presque au registre de la comédie (la salle riait d’ailleurs systématiquement à ce passage) et même Ian McKellen se contente du strict minimum (même pas syndical).

                Un film interminable, insoutenable de niaiserie et à l’objectif complètement manqué. Heureusement que sa suite Anges et Démons est plus réussie!

 



 

Soyez sympas, rembobinez


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51eeJ9Bls3L._SL500_AA300_.jpgUne autre très grosse déception basée sur un postulat de départ pourtant intéressant. Le fait de voir deux loosers désespérés essayer de refaire des films cultes suite à un accident électromagnétique aurait pu donner de grandes choses. D’ailleurs, les meilleurs moments du film restent justement ces tentatives de remakes « sweddées », les clins d’œil étant légions au ciné populaire d’aujourd’hui et d’hier (Rush Hour 2, Le roi Lion , Sos Fantômes et j’en passe). Il reste regrettable d’avoir enduit tout cela de guimauve pour sauver un vieux vidéoclub de l’extinction. L’abattage de Black est lui aussi préjudiciable et nuirait presque au film (alors qu’on est un peu venu le voir pour lui…). Un nanar donc contre lequel on n’aura pas de critiques bonnes ou mauvaises, simplement de l’incompréhension. Pourquoi filmer de tels navets là ou de bonnes histoires ne trouvent souvent qu’un financement et une exploitation confidentielle ? Reste une belle déclaration d’amour au cinéma popcorn… 

 

Dragnet


http://ecx.images-amazon.com/images/I/518MZ1Q1A2L._SL500_AA300_.jpgL’exemple type du nanar qui s’assume et qui réussit ! Ayant pour tête d’affiche Aykrod, Plummer et Hanks, ce film propose de suivre une enquête invraisemblable menée par deux inspecteurs aux caractères complètement opposés au sujet d’un ponte religieux hyper médiatisé qui se révèle être le grand prêtre d’une organisation criminelle et semi satanique. Rien de bien transcendant là dedans rétorquerez vous. Peut être, mais le jeu de Plummer qui apparaît tour à tour manipulateur et obsédé, celui d’Aykrod qui se croit littéralement dans un polar des années 50 et celui de Hanks qui semble venir d’un autre monde ne peut que réjouir au même titre que le combat contre le serpent (clin d’œil à Ed Wood et Lugosi ?) ou l’assaut de la villa du Heffner local. Film inclassable et mal joué, mal tourné et au scénario plus que grossier, Dragnet reste justement un nanar culte car n’ayant pas peur d’être ce qu’il est. Un excellent cru.



Alien Apocalypse


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51O%2BYi2P6iL._SL500_AA300_.jpgC'est avec grand plaisir qu'on retrouve Bruce Campbell dans ce film digne d'une bande dessinée du type EC Comics. Et pourtant ! Les SFX sont affreusement datés et recyclent souvent les mêmes plans. Les intérieurs /extérieurs n'ont absolument rien coûtés et se contentent le plus souvent d'être en forêt. Le scénario est quasi inexistant et les acteurs entourant l'ex Ash ne servent à rien , même pas de faire valoir. Aucun cliché ne nous est épargné, avec pour l'exemple, le black sympa (et seul) du groupe (constitué de WASP) qui se fait dézinguer dans le premier ¼ d'heure.

Malgré tous ces handicaps (dont un seul suffirait à ruiner la réputation d'un blockbuster avant même sa sortie) et malgré un budget costume frisant le ridicule (Borat semblait plus riche avec son maillot de bain si particulier) , on reste assis avec une joie régressive devant ces aventures improbables en forme d'immense clin d'œil à la science fiction des 50 dernières années (Des différents Planète des singes à V en passant par ces innombrables nanars de série z où un seul se soulève contre tous sans oublier Prédator 1er du nom). Les ambitions de Campbell d'être le seul ou dernier médecin sur Terre tiennent la route et les dialogues , bien que frôlant la vacuité totale se révèlent souvent décalés et drôles. L'affrontement final avec les mantes religieuses échappées d'une jeu super-nes type Prehistoric man aurait pu être grotesque (il l'est , rassurez vous) avec ses débarquements réutilisés à outrance du même groupe d'Aliens mais permet à Campbell de s'en sortir grandi une fois de plus.

Passé certaines invraisemblances, certaines idées paraissent assez fun : la manière de se débarrasser des éléments inutiles ou de punir les hors la loi (miam miam), le système pileux complètement jeté des autochtones, l'emprisonnement à la fin de la journée de travail ou les techniques de rebouteux douteux mais efficace dans la forêt…..

Bref, vous pouvez posez vos pieds sur la table, éructer du houga houga et vous laisser prendre par la main pour 90 mn de plaisir enfantin sans conséquences…

 

 

 

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 06:30

Suite et fin du dossier sur le vaisseau mythique de la saga Star Trek !

 

4)      Star trek TNG

 

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            Passons maintenant à la version D. Gardons à l’esprit que lors de sa première apparition, l’Enterprise D cède directement la place au modèle A de Terre Inconnue (cet opus devant lui-même faire office de transition via le dernier monologue de Kirk). Le choc visuel est alors certain. L’entreprise A fait office de simple navette diplomatique face à la majesté de cette version. Le vaisseau se distingue nettement en deux parties, la première étant la soucoupe d’habitation, la seconde étant la partie « vaisseau de combat », mais nous y reviendrons. Ce qui reste intéressant dans cette nouvelle Starfleet, c’est que l’équipage est autorisé à amener sa famille à bord pour les missions, ce qui va permettre de nouveaux arcs scénaristiques majeurs avec les O’Brien (qui trouveront leur épanouissement dans DS9) et les Crusher (entre autre) .  On notera sur cette version d’énormes nacelles de distorsions qui semblent enfin intégrées harmonieusement à l’ensemble et non plus seulement ajoutées pour des raisons de locomotions. On ressent également en le voyant que la mission d’exploration, bien que restant majoritaire, a également connu des modifications et que l’aspect diplomatique va être renforcé. Le bouclier réflecteur a lui aussi été changé de manière à apparaître comme plus fonctionnel lors de utilisations futures (qui seront multiples). A noter aussi trois autres innovations comparées à la version A. Sous la coupole se trouve un emplacement pour une navette particulière, celle du capitaine, même si cette utilisation n’aura de finalité que dans Insurrection. Enfin, côté armement, un cercle apparaît sur la coupole, préfigurant le chemin qu’emprunteront tous les tirs de phasers lors des affrontement spatiaux , tandis que le module de lance torpille à disparu du tronc pour lui aussi être intégré à cette dernière. Plus fonctionnel, plus rapide, moins fragile : un siècle d’histoire auront eu raison des failles de bases pour obtenir ce résultat. Dommage néanmoins que l’aspect global aie parfois l’air un peu poussif.  

 

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Avant de passer à la partie ciné de TNG, on prendra plaisir à admirer une variable uchronique de l’Enterprise proposée par Q lors du season final de 2 heures de l’ultime saison. L’équilibre géo politique ayant considérablement été modifié, la Fédération et les Klingons ont de nouveau des rapports tendus entraînant une course à la défiance et à la surmilitarisation. De fait, c’est ni plus ni moins qu’un Enterprise D’ qui nous est offert avec trois nacelles de distorsion et une redoutable arsenal photonique, à l’image d’un double lance torpille arrière.

 

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5)      TNG au Cinéma

 

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Tout comme pour TOS, le passage sur grand écran va être synonyme de changement et tout comme son aînée , la version D va devoir tirer le rideau dans une apothéose de tension dramatique histoire de bien marquer la différence d’enjeux entre l’univers tv et l’univers ciné. Si l’Enterprise d’origine a été sacrifié par Kirk et ses hommes pour sauver leur peau face aux Klingons dans l’une des rares autodestructions ayant été menées jusqu’à son terme, l’Enterprise D va lui aussi connaître un sort peu enviable mais exposé de manière bien plus spectaculaire (l’expérience en salle devait tout simplement être fantastique quand on voit les sensations que l’on peut ressentir devant la version DTS).

 

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Comme nous le précisions un peu plus haut, une innovation majeure et peu usitée de par son caractère exceptionnel démarque la version D de toutes les autres (de mémoire, les versions suivantes ne réutiliseront jamais cet artifice) : c’est la capacité de la soucoupe a se détacher de la partie combat, ce qui permet en fait de séparer l’Enterprise en deux vaisseaux distincts, avec deux passerelles elles aussi distinctes. La partie bénéficiant des nacelles de distorsions possède de fait la chambre intermix et peut donc être sacrifiée tout en permettant de ne pas recourir aux nacelles de sauvetage, laissant ainsi plus de chances à l’équipage en cas de force majeure. Démontrée dès le pilote de TNG, cette application va être une ultime fois mise en image via un crash spectaculaire tandis  que la partie restante excplosera dans l’espace, en écho à l’explosion de l’Enterprise original. Les images proposées osnt d’ailleurs étrangement similaires.

 

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L’Enterprise D est détruit et ne peut être reconstruit à partir d’une simple soucoupe. Les années TNG / TV sont achevées pour mieux pouvoir se consacrer aux années ciné.

 

L’Enterprise E va donc être la prochaine mouture et va renouer avec l’ensemble historique de toutes les versions passées. On retrouve ainsi la base graphique de l’Enterprise A avec la customisation de la version B, les allongements nécessaires des nacelles de distorsions de la version C et les capacités militaires de la version D. Le tout est encore plus grand, plus long, plus rapide, plus profilé et présentant pour la première fois une gamme de couleurs allant du blanc au noir. Le rendu sur fond spatial est magnifique et le tout est encore magnifié lors de passage dans les divers nébuleuses. 

 

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La navette du capitaine est enfin utilisée via un Data déréglé tandis que la navette classique qui a elle aussi bien changé se retrouve à sa poursuite. A noter avec Insurrection que Starfleet entre dans l’ère du tout numérique.

 

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Les maquettes restent d’actualité mais le recours à l’ordinateur permet de démultiplier les possibilités de manipulations des vaisseaux, offrant des plans et des manœuvres jusque là inédites. Starfleet possède désormais des vaisseaux qui passent de la grâce de baleines à bosses à celle de dauphins tant la différence est palpable à l’écran. L’audace est maintenant d’actualité dans la mise en scène et tout est permis, y compris des plans en rase mottes sur des structures en flammes.  Le jeu de teintes chaudes et froides et lui aussi plus travaillée au niveau des réacteurs et des tirs de phasers. C’est le début de la maturité via un léger recours même à des traits gothiques voire parfois mêmes plus organiques, en particuliers sur les visuels extérieurs. 

 

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Autre évolution, celle des nacelles de distorsion. A part dans Enterprise, où elles permettait de piloter le vaisseau en cas de contamination radioactive, celles de l’Enterprise E peuvent jouer le rôle d’aspirateur (littéralement, particularité qui sera intégrée dans l’USS Voyager) récupérant ainsi toutes sortes de gaz pour diverses analyses mais pouvant également avoir un rôle militaire en cas de conflit, ce que comprendront trop tard les Saunas …

 

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Avec une telle histoire, que pouvait il rester alors comme mutation à faire subir à l’Enterprise sans pour autant le faire changer de catégorie ? La réponse est apportée par Nemesis de manière totalement inattendue.

 

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Star Trek X doit en toute logique être le dernier volet des aventures de TNG. En conséquence, on pouvait s’attendre à une autre destruction totale comme ce fut le cas pour chaque période de transition. Mais les scénaristes ont eu une toute autre idée derrière la tête et pour avoir vu le résultat en salles, je peux vous garantir qu’elle était toute aussi imprévisible que judicieuse et même jouissive.

 

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Car si fondamentalement peu de choses changes par rapport au film précédent côté équipement, que faire lorsqu’on se retrouve face à un ennmi supérieur et qui vous a réduit à l’état d’une quasi épave ? Utiliser votre vaisseau comme le plus grand missile air-air de toute l’histoire du quadrant !

 

 

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Ce qui donne une très belle image totalement incongrue mais au potentiel énorme. Et c’est sur ces belles paroles que je vous remercie d’avoir tenu jusqu’ici !

 

Pour le fun, une dernière image, celle de l’Enterprise version DS9.

 

Life long and prosper à tous !

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 08:37

Et le voyage se poursuit, dans la joie et la bonne humeur !

 

3)         TOS sur grand écran

 

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La série terminée, il faut attendre plus d’une dizaine d’années avant de voir commencer à se concrétiser le projet d’un Enterprise sur grand écran. Et le résultat est à la hauteur des attentes. On en termine avec l’aspect un peu cheap mais pourtant déjà si efficace de la série TV pour faire jeu égal avec les vaisseaux de Star Wars… bien que visuellement, Star Trek se démarque par un aspect toujours aussi lisse. Le nouvel Enterprise reste en fait celui de la série tv, mais ayant bénéficié d’une sévère remise à jour. Graphiquement unifié, on en termine avec les visuels multiples pour de plus bénéficier de quelques ajouts non négligeables à l’instar du lance torpille qui établiront une ligne de conduite jusqu’à la version J (visible dans Enterprise saison 3… mais cette version là, je ne la montrerais pas, histoire de garder quelques surprises pour le néophyte qui se prendrait d’affection pour cette franchise).  

 

En sus , on a également la possibilité de voir le spatiodock attitré (ou presque) du vaisseau de Kirk. Je reviens souvent sur ces installations spatio-portuaires à juste titre, car au fur et à mesure de notre avancée dans le temps, il faut garder à l’esprit que la taille et les possibilités de l’entreprise doublent quasi systématiquement, ce qui proportionnellement parlant permettrait au vaisseau de TOS d’arborer la taille d’une navette de luxe face à l’immense Enterprise E de Nemesis !  

 

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The motion picture passe près d’une vingtaine de minutes à faire l’apanage du seul vaisseau de la Fédération visible en entier dans le film et force est de constater que l’ensemble bénéficie de lignes aérodynamiques et proportionnées. On a la nette impression que les aventures à venir vont être d’une autre classe, jusqu’à ce plan final où le vaisseau apparaît immaculé malgré sa longue traversée et les épreuves rencontrées. Wise a magnifié l’Enterprise dans une vision onirique de toute beauté mais qui a un peu déstabilisé.

 

 

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Qu’à cela ne tienne, La colère de Kahn va reprendre les bases de Wise, les raccourcir tout en les réemployant pour des raisons de budget mais aussi de continuité et en parallèle avec le traitement des costumes, le cas de l’Enterprise va également être revu et corrigé.

 

L’Enterprise de Wise était presque digne du rang d’une icône, tout en blancheur immaculée et en lumière douce ? La nouvelle trilogie entame son remaniement en offrant un vaisseau tout en nuance de couleurs chaudes allant jusqu’à flotter dans un clair obscur de toute beauté.

 

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Plus fort encore, jusqu’à maintenant, l’Enterprise était plutôt considéré comme un simple moyen de transport permettant à ses occupants de transcender parfois jusqu’à leur nature même d’êtres vivants. Meyer va reprendre ce concept et l’appliquer au vaisseau directement. De fait, l’Enterprise ne va plus simplement faire de la figuration mais également participer aux scènes d’action. L’allégorie va être poussée à son paroxysme dans la longue et passionnante séquence d’affrontement entre Kirk et Kahn. Car ce n’est pas simplement l’affrontement entre deux hommes qui va être montré. Hommage dissimulé ou non aux westerns de papa, les deux starships de la Fédération (autre nouveauté ! non seulement , Starfleet a plusieurs vaisseaux aux visuels différents mais en plus l’un deux va servir le côté obscur de l’humanité que représente Kahn) vont s’affronter dans une suite de plans alternés renvoyant aux plans serrés voire même aux grands plans effectués autrefois sur les yeux de deux cowboys s’affrontant en pleine rue. 

 

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Mais Meyer ne s’arrête pas là ! Avant de confier les rênes à Nimoy, il était logique de pousser son raisonnement jusqu’au bout. L’équipage de l’Enterprise est capable de souffrir, voire même de mourir et ce,  même pour ses officiers supérieurs ? Le vaisseau lui-même doit alors lui aussi afficher les stigmates profonds du traumatisme subit en son sein, et c’est un Enterprise à bout de souffle après 30 ans d’aventures qui rentre au bercail couturé de cicatrices aussi peu aguichantes qu’elles sont honorables. La symbiose est complète.

 

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Kirk, ses hommes et leur vaisseau ne font qu’un, de manière fusionelle, la torpille porteuse de destruction de l’un devenant la dernière demeure de l’autre, le tout envoyé vers un mythe ayant à la fois été cause de tristesse et de chagrin mais qui demeure aussi porteuse d’espoir et de renouveau. Qui a dit que Star Trek était basiquement manichéen ?

 

Devant cette évolution, comment dépasser les limites du crédible tout en conservant l’analogie entre le spatiocroiseur et ses hommes ? La réponse est simple. Tout au long des ces deux premières aventures a été mis en avant le problème de l’âge et de la succession. Kirk et consort ne sont plus tous jeunes, et à force de vouloir trop bien faire en défendant des valeurs fédératrices,  ils ont payé le prix fort et vont rentrer chez eux pour être remisés au placard. Déjà la disgrâce discrète avait touché Kirk dans sa promotion au grade d’amiral, ce dernier ayant été relégué à des tâches administratives et de formation, sa soif d’aventure et d’action n’ayant pu être de nouveau étanchée que par pistonnage et expérience. Il est alors logique que le vaisseau phare suive la même déroute et c’est alors à un démantèlement pur et simple qu’il est destiné, son remplacement étant programmé au bénéfice de l’Excelsior, vaisseau de toute nouvelle génération. 

 

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Placés en retrait sur des étagères d’un Hall of fame dont il se refusent encore à occuper les rangs, désespérés devant l’annonce de Sarek qui laisse planer un doute possible quand au devenir du Katra de Spock et abandonnés par la hiérarchie même qu’ils avaient eu jusqu’à présent cœur de défendre au prix de l’ultime tribut, il en reste plus à Kirk et sa bande que la place pour un ultime baroud d’honneur destiné pour une fois à faire quelque chose qui les concerne eux, personnellement.  Et c’est à bord d’un Enterprise presque dégingandé qu’ils comptent effectuer leur ultime mission.  Quelle rapport avec ce dossier diront certains ? Evident répondrais je. L’Enterprise a visuellement été rapproché au plus près des expériences de ses locataires…. Autant que faire se peut.

 

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Que peut il alors rester de faisable pour pousser au-delà du fusionnel la relation officier / vaisseau ?

 

Le sacrifice.

 

A l’image de Spock, l’Entreprise va être sacrifié pour sauver quelques vies et illustrer directement les derniers mots de son officier scientifique le plus emblématique : «  le sacrifice d’un seul pour la survie du plus grand nombre ». Pour la première fois de toute l’histoire de la saga , l’Enterprise va être exécuté sur grand écran par ceux là même qui l’ont défendu si hardiment dans tant de contrées inconnues, et ce pour lui éviter le déshonneur d’être récupéré par ses plus grands ennemis.

 

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Les plans se succèdent alors , désastreux, magnifiques en réponse à la longue présentation de The Motion Picture et c’est un cadavre brûlant dans le cosmos qui s’offre à nos yeux. Une page est tournée. Il va falloir avancer, se renouveler. Star Trek TOS n’est plus. L’inconnu s’ouvre vraiment sans point de repère aucun vers l’infini.

 

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La trilogie de la maturité comme j’aime à l’appeler s’achève alors par un retournement complet en proposant comme vaisseau remplaçant de l’Enterprise ni plus ni moins que le vaisseau klingon à l’origine de sa destruction. Et c’est dans cet Enterprise Prime que l’équipage va expier ses fautes et celles de son peuple avant d’obtenir une renaissance complète et l’occasion de repartir sur des bases saines et nouvelles.

 

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Les fautes des uns et des autres ont été pardonnées et c’est un équipage nouvellement reconstitué qui va prendre en charge l’avenir d’un nouvel astronef , non pas l’Excelsior qui constituerait une rupture irréversible mais bel et bien l’Enterprise qui bien que conforme à l’ancienne version présente une différence et une particularité de taille, l’ajout d’un suffixe lettré qui laisse augurer que son existence ne fait que commencer.

 

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De mémoire, l’Enterprise est d’ailleurs le seul vaisseau de toute la flotte à bénéficier d’un tel honneur. Car on verra dans TNg que si le modèle de base du vaisseau peut être reproduit pour constituer toute une flotte de navire, chaque bâtiment possède un nom qui lui est propre alors que les versions de l’Enterprise succèdent, que sa classe évolue et que malgré tout , il conserve son nom. Il n’y aura pas traces d’un Uss Reliant ou Défiant ou Pasteur en version A, B ou E . Mais quand il s’agit de l’Enterprise …  

 

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Suite à ce Retour sur Terre, Shatner prend les manettes et nous « offre » Star Trek 5 – l’ultime frontière. Je ferais l’impasse sur cet opus , non pas pour la qualité en propre du métrage dont nous avons déjà devisé dans ces colonnes, mais simplement parce que les différents visuels sont réchappés de the Voyage Home et que rien de nouveau ne vient étayer notre bon vieux vaisseau. Reste malgré tout le champ du cygne de TOS : Terre  Inconnue .

 

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Dans ce dernier volet, l’Enterprise A vit sa dernière grande aventure avant de passer le relais dans Generations à la version B. Et pour ce faire, Meyer revient aux commandes. A l’écran , néanmoins , pas beaucoup de changement sur la forme. Mais sur le fond …. Après avoir été menacé d’être remplacé à de multiples reprises par l’Excelsior, l’Enterprise va non seulement être aidé par ce dernier contre un redoutable ennemi d’origine Klingon, mais en plus, il y a aura un de ses fils à son bord en la personne de Sulu. Cependant, ici, alors que TNG est déjà lancée sur le petit écran, il est hors de question de finir sur une note funèbre. L’Enterprise doit ressortir grandi de cette dernière salve d’adrénaline et offrir une ultime prestation qui restera dans les mémoires. On reprend donc tout ce qui fit son succès à l’écran : plans langoureux sur sa coque, ecchymoses plus ou moins profondes et une destruction quasi attendue mais évitée de justesse pour un tir final riche d’émotions.

 

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Son temps de présence à l’écran est quasi égal avec celui du casting, les sfx sont enfin d’un niveau digne de lui et sa vitesse Warp n’a jamais été aussi palpable. Alors certes, il accuse le poids des ans , comme ses officiers, il arbore quelques cicatrices douloureuses , synonyme de son histoire et de celle de la Fédération à laquelle il reste intimement liée …

 

 

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Mais il démontre qu’il n’est pas encore susceptible de finir au rancard, tout capable qu’il est de coexister avec brio avec un futur plus proche qu’on ne pourrait le penser. Et c’est sur un plan final de toute beauté que l’Enterprise démontre qu’il a largement dépasser son statut fondateur pour acquérir une place de maillon dans une chaîne qui va prochainement être renforcée.

 

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4)      La transition avec la nouvelle génération

 

 

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L’équipage classique, avant de disparaître totalement ou presque (via une apparition quasi commémorative dans un épisode spécial de DS9 saison 5 avec le retour de tribules fameux) va faire une ultime apparition dans le 7ème opus cinématographique. Toujours dans un souci de détail chronologique, nous reviendrons un peu plus tard sur les apports non négligeable de cette aventure et nous reviendrons ici sur l’unique apparition de la version B de l’Enterprise, honteusement pompée sur les visuels de l’Excelsior. On notera donc une modernisation de la coque et de la soucoupe, via une taille plus imposante mais aussi un souci d’aérodynamisme avec un corps de bâtiment plus profilé nonobstant une customisation certaine des nacelles de distorsion. Le tout pourrait apparaître comme un volonté d’apporter des ajouts plus esthétiques que véritablement profitables à l’Enterprise qui originellement possédaient le nécessaire sans à côtés outranciers , à l’instar d’une Batmobile monobloc chez Burton contre un jouet Kenner Parker de luxe chez Schumasher. 

 

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A la décharge de l’Enterprise B, notons toutefois que le passage cinéma lui aura permis d’obtenir un éclairage de grande qualité et de marquer les esprits de la Fédération via une première mission historiquement traumatisante avec la disparition du capitaine Kirk. Provisoire s’entend.

 

Qui dit version B dit également version C, version que l’on retrouvera le temps d’un seul épisode de TNG (L’Enterprise viendra d’hier / saison 3).

 

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Cette histoire de paradoxe temporel qui risque bien de changer la réalité si la version C ne retourne pas dans sa propre réalité quantique nous permet d’observer une évolution de désign qui aboutira à la version D de TNG. La soucoupe reste en place, légèrement oblongue tandis que l’arrière du vaisseau se retrouve nettement plus aplati avec deux nacelles de distorsion en prolongement. A part une taille toujours plus grande, peu de choses à signaler.

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 08:00

jcvd1.jpgLe nom de Jean Claude Van Damme est forcément synonyme de réminiscences des années 90, de la grande époque du cinéma de série B (comme bastonnade, bourre pifs et consorts) et constituant essentiel de la ste trinité de l'action, du vaudeville qui n'aboutira jamais avec Stallone et Schwarzy. D'ailleurs, pour réunir ces trois monstres sacrés à l'écran, il aura fallu attendre le cultissime Last Action Hero, et encore, les apparitions étant plus à voir comme des clins d'œil qu'autre chose.

 

Alors bien évidemment , le parcours du bonhomme peut prêter à sourire. Arrivé à la conquête d'Hollywood avec une poignée de dollars en poche et sans posséder un iota de vocabulaire anglais, il se met en tête de devenir une star de cinéma. Et Bloodsport arriva, suivi d'une ribambelle de petits succès non négligeable et représentatif d'une certaine branche du cinéma d'action à l'image de Full Contact , Double Impact, Coups pour coups et autre Cavale sans issue.

 

Mieux encore, partant sur un capital sympathie quasi inoxydable, il s'essaie au fantastique avec bonheur dans le très réussi Timecop, mais aussi avec Universal Soldier et commence malheureusement à se perdre pour un salaire faramineux dans Street Fighter (tristement célèbre pour être également le dernier film du regretté Raul Julia).

 

Un dernier sursaut lui permet de devenir réalisateur avec le très agréable Grand tournoi puis la déliquescence commence avec des direct to vidéo assez décevant malgré quelques échappées belles comme Replicant où il commence à faire montrer d'un talent autre que celui de faire jouer ses biceps à outrance.

 

De cette décennie remarquablement faste malgré tout, on retient beaucoup de bonheur de cinéphile primaire correspondant assez souvent avec des moments fugaces de joie à voir ce personnage sympathique parvenir à résoudre tous les problèmes avec bonhomie, efficacité et avec un physique réaliste.

 

Las, ces dernières années , le personnage de Van Damme s'est étiolé et s'est perdu du côté de certaines considérations métaphysiques qui l'ont plus fait passer pour le fou du roi que pour son cavalier. Quolibets, moqueries, zappings à répétition, le côté prétendument « aware » de l'acteur a pourtant réussi la gageure de lui donner une seconde renaissance. People bankable , il a continué son bonhomme de chemin , refusant les contrats juteux de son propre aveu d'un côté, continuant à tourner de jolis navets de l'autre tout en assurant le spectacle dans certains rôles de guets à l'instar de son passage fameux dans la série Las Vegas.

 

Van Damme, sur ce chemin en demi teintes peut il pour autant être considéré comme définitivement perdu ? On aura en tête d'autres gloires des années 80 comme Stallone qui considéré comme un has been de premier ordre avec sa volonté de jouer des comédies à succès tout comme Schwarzenegger et son Flic à la maternelle se fourvoya dans des bides comme le remake d'Oscar de De Funès ou bien encore le pourtant honnête Arrête ou ma mère va tirer... Et pourtant, avant de disparaître des écrans, il eut droit à un revival de luxe en renouant avec les films d'actions purs comme Daylight, Cliffhanger et puis de nouveau la chute , son moment de gloire étant passé et ce dernier n'ayant pas su se renouveler comme un Bruce Willis qui commence seulement maintenant à connaître la même désillusion. Mickey Rourke s'était également détruit dans des parcours secondaires hasardeux à base de boxe et de défonce , lui à qui Hollywood et ses sommets étaient pourtant promis.

 

Citons même des acteurs comme Clint Eastwood , star des années 70 et du début des années 80 avant que la jcvdWarner ne le laisse de côté et ne sorte ses productions directement sur le marché de la vidéo (Pink Cadillac) ou en sortie discrètes comme La relève et toute une pléiade de métrages jusqu'à la résurrection publique et critique d'Impitoyable. Stalonne a lui aussi vécu ce retour en grâce à force de travail avec Rocky Balboa puis Rambo IV. Et en parallèle de Rourke et de son personnage de catcheur, chaque nouvelle production de tous ces monstres sacrés est de nouveau surveillé du coin de l'oeil par un public qui leur donne à nouveau une attention salvatrice.

 

Van Damme peut donc tourner des pubs étranges mais drôle car capable de dérision sur lui même, qu'il s'agisse de téléphones portables, de matelas ou de jeux vidéos. L'entité Van Damme n'a plus rien à prouver, il veut simplement être, exister dans un univers qui correspond à ses préoccupations actuelles. Fini de faire des films uniquement pour de l'argent , avec en écho son refus d'apparaître dans The Expandables (quoique sa participation à l'opus 2 soit en négo...). Il préfère impressionner la péloche pour des personnages parfois forts , parfois simples mais toujours concrets. On citera son apparition irrésistible dans Narco qui colle tout à fait à cette nouvelle incarnation mais aussi JCVD qui offre un pan entier de cette personnalité hors norme. On est loin d'un Franc Dux de la belle époque , efficace mais relativement superficiel. On approche maintenant une seconde carrière ou le non succès passe après une volonté évidente de création, d'introspection. Terminé les films manichéens. Le travail commencé dans Replicant qui tranche littéralement avec Double impact pour ce qui est d'incarner deux rôles de natures opposées continue de se dévellopper sans pour autant atteindre la schizophrénie maladive, JCVD n'étant plsu le reflet d'une utopie mais du vrai Jean Claude Van Damme qui jcvd 2ne fait alors plus qu'un (ou presque) avec son homologue cinéma. Stallone a toujours calqué la vie de Balboa sur la sienne et , telle une véritable métempsychose, Rourke a su tirer le maximum de son expérience pour la réinjecter de manière troublante récemment. La réussite a été au rendez vous. Van Damme a donc toute ses chances et je vois mal comment il pourrait échapper au succès dans ses conditions. Ce retour programmé se veut plus intimiste? Po urquoi pas! Il veut faire du personnage qu'il l'a rendu célèbre un père indigne qui bat ses enfants? Et alors? Cela ne correspondrait pas au malaise actuel d'une société autodestructrice qui ne prend son plaisir qu'en mettant fin à ce qu'elle a construit? Van Damme a démarré à Hollywood les poches vides, sans même parler la langue. Il ne fait finalement que recommencer un cycle. Nouveau, plus mature , plus vrai et pas si aware que cela en à l'air. S'il avait donné suite à toute une succession de second opus de ses plus grands succès, il était certain qu'il allait droit dans le mur. Le fait qu'il nage maintenant dans un contre courant créatif peut au contraire lui ouvrir de nouveau les portes d'un cinéma qu'il l'avait oublié. Van Damme peut de nouveau être un être sur lequel compter et pourquoi pas, être à l'origine de tout un courant de création qui nous changerait agréablement d'une tendance au recyclage intensif de l'autre côté de l'océan entre remakes de remakes et autres films de super héros. Un peu d'authenticité voire de délirium savamment composé ne peut que nous faire du bien, à nous autres consommateurs blasés de belles images . Vas y JC, on te suit les yeux fermés (ou presque).

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 06:00

Salut à tous, fans de Star Trek de tout horizon et au-delà ! Après avoir revisionné le "remake" de 2009, quoi de mieux que de se replonger dans l’histoire visuelle du parangon de Starfleet, l’increvable Enterprise qui a connu près d’une dizaine de déclinaisons en quelques 40 ans de carrière cinématographique et télévisuelle. Bien évidemment, afin de s’y retrouver dans l’univers de base et ses dérives uchroniques, il conviendra de s’y prendre de manière chronologique. Nous nous réfèrerons donc non pas sur les différents passages à la télévision mais bien sur la flèche du temps de Starfleet. Et mine de rien, c’est en avançant ainsi dans le temps que la série s’est construite, son bâtiment préféré restant finalement le plus souvent un reflet efficace des préoccupations du moment. Bouclez vos ceintures et préparez vous à entrer en distorsion, le voyage dans le temps peut commencer. 

 

1)                 Enterprise

 


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Nous commencerons donc par la série éponyme, première du lot des franchises Star Trek à mettre en avant le prototype même du célèbre vaisseau avant qu’il n’ait droit à sa mythique immatriculation. Plus petit que tous ses successeurs, bénéficiant d’un équipage réduit de moins de 150 personnes, le NX-01 présentait à la fois des lignes fluides et une coque encore expérimentale qui n’offrait pas l’aspect lissé caractéristique de la Fédération, se rapprochant en cela d’une finition de type Klingon voire même Cardassienne. On notera toutefois la présence de deux nacelles de distorsion , qui se révèleront logiquement indispensable puisque présentes depuis TOS et contribuant nécessairement à l’identité visuelle du Starship. La série nous permettra également de constater une certaine évolution dans les Spatiodocks nécessaires au montage et aux réparations diverses qui suivront les mensurations toujours croissantes de l’Enteprise. 

 

 

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Clin d’œil au futur vaisseau de Kirk , on retrouve également les fameuses « pastilles rouges » en collerettes et le centre de commandement disposé au sommet de la soucoupe, ce qui reste paradoxal en soi puisque représentant la partie la plus exposée en cas de conflit armé (d’où , à part une sombre histoire de radiation, l’installation en urgence d’un autre centre de commande dans l’une des nacelles de distorsion). On note également l’installation réflecteur à l’avant de l’astronef, appendice qui disparaîtra chez Kirk pour revenir chez Picard. Le NX-01 prend donc ainsi le meilleur de l’ensemble des vaisseaux de la franchise pour un rendu visuel assez fort. 

 

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Néanmoins, ne s’agissant que d’un prototype et d’un space ship pré Starfleet, il était logique de limiter les capacités du NX-01. Première restriction de taille et qui posera moults problèmes, en particulier lors du conflit Xindi, une vitesse bridée à Warp 5 (le Voyager aurait été content avec un tel handicap….) même si cette dernière n’apparaît pas de prime abord. Autre retrait concédé aux successeurs de ce dernier, un téléporteur expérimental plus apte à transporter du matériel que du bagage organique. Dans les trois premières saisons, on évite l’accident de The Motion Picture mais tout un chacun semble peu rassuré de voyager par ce mode de transport , ce qui laisse de beaux scénarios avec pour base les navettes , qui elles aussi offrent un aspect plus technique que la Galileo de TOS, par exemple.

 

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Dernière innovation, si l’on peut dire, l’absence totale de rayon tracteur, pourtant si utile dans TNG ou DS9. La Fédération apparaît clairement en retard sur ce point face aux Andoriens ou aux Vulcains et le NX-01 ne peut alors avoir recours qu’à un double grappin. Pari osé s’il en est mais plutôt réussi à l’écran, ce qui n’était pas gagné…

 

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Pour en terminer avec le NX-01, force est de constater que sa participation active dans les conflits du quadrant et accessoirement ses tentatives de sauver la planète Terre d’une destruction imminente ne l’auront pas laissé indemne. De mémoire, à part l’Enterprise de TOS et de Nemesis (au cinéma) c’est la seule fois à la télévision où un vaisseau phare apparaîtra dans un tel état, représentatif de l’évolution de son équipage qui aura bien mûri durant ces dizaines d’épisodes : éraflures, plaies béantes, crevasses, le NX-01 dépasse sa condition de machine pour offrir des souffrances quasi organiques.  

 

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Ainsi, même si ce pan de la saga trekkienne n’est pas le plus réussi au niveau du rythme (il faut attendre la seconde moitié de la troisième saison pour que tout ce petit monde prenne son envol), il faut bien concéder aux créatifs une maîtrise du rendu des vaisseaux spatiaux peu négligeable et finalement assez finaude. 

 

2)                 Star Trek : The Original Serie (TOS)

 

Avant même de connaître le succès avec Kirk et ses comparses, Star Trek avait bénéficié d’un premier pilote à la télévision américaine qui est longtemps resté dans les tiroirs : The Cage (dont on retrouvera les principaux éléments dans le double épisode « La Ménagerie » avec un Capitaine Pike en fauteuil roulant qui n’aura de cesse d’être ensuite parodié dans de nombreuses  séries à l’image de Futurama). Dans cet épisode perdu se trouve déjà les fondations de ce que sera tout l’Univers Star Trek à venir , nonobstant une audace folle de Roddenberry pour l’époque : une femme comme second de vaisseau (qui deviendra ensuite infirmière puis ambassadrice de Betazed et qui nous a quitté récemment) et un extraterrestre au physique plus diabolique qu’étranger : M Spock (qui sera le seul rescapé pour la série à venir). Au-delà de ces considérations de casting, on notera que le visuel de l’Enterprise, l’original diront (à raison) certains est déjà en place avec soucoupe et double nacelle de distorsion.

 

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  Les avancées technologiques sont déjà en place, de la salle de téléportation à 6 plots qui permet en fait de gagner beaucoup de temps tout en évitant des pertes de rythme inconsidérées pour un scénario TV à la passerelle plus vaste et fonctionnelle (observez la présence de lampes de bureau !)

 

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L’essentiel de ces trouvailles visuelles seront conservées pour le second pilote, avec une salle de commande encore plus fonctionnelle (comprenez la présence de nombreuses loupiotes) et d’un écran de contrôle bien mieux intégré.

 

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Reste à noter que l’Enterprise en propre bénéficie d’un lifting léger afin d’obtenir un meilleur rapport de proportions. Néanmoins, ces plans spatiaux à maquettes coûtent une petite fortune et comme vous l’aurez constaté, une partie non négligeable du budget de la série passe dans les décors et les costumes, les effets spéciaux relevant le plus souvent de l’époque de Méliès ( ce qui contribue d’ailleurs aux côté kitch du show). De fait, on retrouve toujours les trois ou quatre mêmes plans sur les 60 et quelques épisodes de TOS, seule la teinte de la planète du jour étant modifiés. Pire encore, on retrouve souvent en alternance deux visuels de l’Enterprise prenant leur source soit dans The Cage soit dans le nouveau pilote, ce qui explique les modifications certaines, en particulier au niveau des finitions des nacelles qui tantôt sont aérodynamiques, tantôt complétées avec deux ampoules….

 

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Le rayon déflecteur est déjà en place mais n’est jamais utilisé dans la série (le terme de rayon reste il dans ce cas approprié ?) et tout un jeu de lumières est mis en place pour simuler une activité certaine, innovation qui n’apparaissait pas dans The Cage. 

 

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Esthétiquement très réussi et bénéficiant d’un aspect policé, ce vaisseau, le seul de toute la série classique à pouvoir prétendre à ce titre comparé aux vaisseaux romuliens ou klingons qui font plutôt office de rouleaux de papiers toilette bricolés et peint dans des couleurs différentes, marquera autant les esprits que les téléporteurs ou les conquêtes féminines de Kirk. Une vraie réussite malgré certains éléments qui s’apparentent encore à du carton pâte ou à un jouet pour enfant.

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Prochaine partie : l'Enterprise au cinéma ! ^^

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 11:45

 

Je viens de me refaire le premier Iron Man et je me suis dit qu'un ancien petit dossier sur les armures au cinéma serait le bienvenu, non?

 

Iron-Man.jpgContre toute attente dans cette ère d'adaptation super héroïque, un certain homme d'acier a réussi à tirer son épingle du jeu de manière magistrale…Interprétation décomplexée, enjeux manichéens bien définis et pouvant réunir le plus grand nombre, Tony Stark nous offre un personnage savoureux doublé d'une problématique intéressante. Qui de l'homme ou de l'armure définit vraiment un (anti-)héros ? De Boorman à Hellboy en passant par Dark Vador, c'est donc parti pour une petite révision des classiques en armure. Enjoy !

 

L’armure joue un départ un rôle protecteur. Elle renvoie à l’époque des chevaliers dans l’imaginaire collectif. Elle est un marqueur social . Néanmoins, c’est l’homme derrière l’armure qui reste l’atout majeur.La chair et le sang affiche

               

Ce rôle exclusivement défensif a fait les beaux jours d’un certain cinéma. On pourra trouver chez Verhoeven une armure sale, abîmée, négligée même jusqu’à parfois être réduite à une simple côte de maille voire moins. Elle est alors une parfaite métaphore de la mentalité des personnages principaux, Rutger Hauer en tête dans  La Chair et le Sang.  

              

 L’Excalibur de Boorman nous offre au contraire des armures étincelantes, permettant d’offrir une pureté d’expression que les chevaliers de la Table Ronde ne semblent pas tout à fait maîtriser.

Malheureusement, on passe parfois à côté de ces thématiques et l’armure ne se trouve reléguée qu’au rang d’objet du quotidien. Voir pour l’exemple le  Lancelot de Jerry Zucker, quand elle ne disparaît pas quasi totalement dans une des adaptations les plus récentes du cycle Arthurien avec Kaamelott. Pire encore, elle peut se révéler simplement inutile, le corps se suffisant à lui-même tel dans  300 de Zack Snyder. Dans ce cas, seul le casque est immédiatement reconnaissable, révélateur de la culture Spartiate.


                                Lancelot + Kaamelott + 300

 

 Chevalier se distingue pourtant. Dans ce film, l’amure occupe une place importante, concentrant à la fois les valeurs d’antan et un Chevaliercertain code tout en annonçant une tolérance voire une ouverture des valeurs sociales, valeurs qui s eront même reconnues par la famille royale en personne.

 Cette ouverture d’esprit va même conduire au développement ultime : le port féminin. La surprise sera de taille pour le bad guy local qui sera tué en un instant là ou des armées entières d’hommes n’avaient pu l’inquiéter, dixit dans une des scènes clefs du Retour du Roi. Cet acte héroïque, similaire à  la destinée empruntée par Mulan  démontrera une dernière fois que toute la force d’une armure vient effectivement de celui ou celle qui la porte.

 

L’armure peut devenir un objet maléfique. Le spectateur pourra alors y voir les usages les plus jouissifs, tout comme les acteurs qui peuvent alors développer un jeu nouveau, pas uniquement basé sur le visage ou la parole mais aussi sur une gestuelle forte.

              

 Ainsi, l’armure peut devenir partie intégrante de la personnalité du vilain. On pensera notamment au Kurgan Highlander - Kurgan - Clancy Brownd’Highlander, véritable machine à tuer dont le côté bestial est parfaitement servi par son armure, ou bien encore au Dracula de Coppola et son impressionnante armure rouge.   

L’armure dans de nombreux cas, permet aussi au bad guy de pouvoir survivre et entre dans son processus de cheminement du côté obscur. Viktor von Fatalis, bien que possédant déjà un passif relativement lourd, n’était au départ qu’un rival de Richards. C’est sa jalousie maladive envers l’intellect et la réussite affective de ce dernier qui va le pousser à la faute et à revêtir les oripeaux du Dr Doom. Cette apparence lui permet de résumer les terreurs médiévales et les possibilités encore insoupçonnées de la science, réussissant  à compiler le mode de vie pseudo archaïque de la Latvérie avec le rythme effréné des grandes mégalopoles modernes.

 

Les Go’aulds de Stargate SG-1 vont eux réussir à mêler habilement croyances mythologiques et garde robe impressionnante. Leurs éléments de protection vont de l’objet de pouvoir à la symbolisation d’un véritable corps d’armée. Le principe sera mis en place dans le film de Emmerich via les impressionnants casques rétractables des corps d’armée, sans oublier un rôle proche du fameux Chevalier Noir pour Anubis via

une armure mémorable. Les Asgards eux-mêmes dans une ultime apparition se pareront d’armure pour mener à bien un projet de destruction massive. Il s’agissait certes d’une branche dissidente mais le double épisode en résultant est l’un des plus maîtrisés de Stargate Atlantis. 


  Dark Vador

Quant à  Dark Vador, son apparence reste la plus reconnaissable et son armure cumule à elle seuls tous les points présentés jusqu’à maintenant. Elle exerce une fascination particulière, via ce grand heaume intégral prolongé par une plaque de poitrine high tech et une longue cape. Le tout est noir, symbole par excellence du côté obscur. Vador a aussi connu une certaine fusion avec ses éléments mécaniques (main cybernétique et respirateur artificiel renforçant son aura).

               

  Néanmoins, un chevalier noir, avec les évolutions scénaristiques d’aujourd’hui peut aussi représenter une force positive. DC a déjà franchi le pas. Batman va réutiliser à lui seul tous ces éléments caractéristiques, la peur devant cette fois être ressentie par les criminels et non l’inverse. Tim Burton va réinventer le personnage. S’en suit un Batman graphiquement imposant. Le latex remplace les pièces de métal mais l’effet final nous donne un nouveau type de chevalier en armure. Pour les films suivants, la  ligne directrice a été conservée, voire épurée pour un résultat encore plus convaincant (la version Kilmer était encore respectable en début de métrage) ou catastrophique (la version Clooney n’est plus que l’ombre éloignée de celle de Keaton). Nolan reprendra les bases, l’armure de Batman devenant un amalgame d’armure ninja et de technologie. Moins esthétique mais autrement plus impressionnant.

 

Batman

 

Le cinéma va  suivre cette évolution et proposer de nombreuses réinterprétations de l’homme et de l’armure qui va devenir machine. Les deux fusionneront à de nombreuses reprises et donneront de plus ou moins bons films de science fiction. Les cyborgs comme Robocop en représenteront les figures les plus grossières, le mental prédominant encore sur le mécanique qui n’est finalement qu’un moyen de pouvoir parvenir à garder son intégrité de flic. Le Predator contrairement à l’Alien sera lui aussi pourvu d’une armure cybernétique, puisque répondant à ses besoins guerriers. Hellboy 2 offrira pour sa part un personnage savoureux, simple émanation habitant l’armure et se dédouanant donc de corps. Mais de tout cela, il reste malgré tout une conscience humaine en activité.

 

borgsLa transition pourrait se faire par les fameux Borgs de Star Trek où le collectif l’emportant sur l’individu  conduit à un groupe de cyborgs inversés, la machine étant alors prédominante sur le porteur. Reste donc au final le Terminator, armure vivante s’inspirant de l’humain pour mieux le détruire. Le sentiment de sécurité initial a donc conduit à une dérive sévère où l’homme n’a plus du tout saplace.


L’armure peut jouer le rôle de protecteur / destructeur mais elle peut aussi permettre le dépassement de soi quand ce n’est pas une survie intégrale. Les mangas et la télévision nous en ont apporté bien des preuves. Le plus souvent, ce sont des adolescents qui sont touchés. Leur parcours initiatique va se retrouver bouleversé via des gadgets leurs permettant de se transformer en chevaliers des temps modernes : Bioman, Sharivan, X-Or, Wingman …. Et n’oublions pas les shonen et les mechas de la jap’animation via pour ne citer qu’eux Patlabor (on obtient des armures modèle giant pour le coup), ou Saint Seiya, dans lesquels les armures elles mêmes sont des êtres sensibles et vivants.

Le cas ultime reste l’apanage de la Marvel avec le personnage de Rom, qui s’est sacrifié avec les siens pour devenir une armure vivante capable de protéger sa planète et l’Univers des Spectres Noirs. Plus qu’une extension, c’est alors une véritable symbiose qui s’opère. On citera aussi celui du Valet de Cœur ou du Surfer d’Argent, êtres composés d’énergie cosmique qui ne peuvent survivre sans leur armure.

 

Bioman divers valet - surfer - rom

 

Le début du nouveau millénaire a remis les choses à plat côté créatif. On ne va évidemment pas revenir à des cloneshommes en armures dont les morceaux sont tenus par du cuir. Iron Man renoue avec la tradition. Tony Stark suite à son accident va devoir intégrer un peu de technologie pour pouvoir continuer à vivre. Et c’est l’extension de celle-ci qui va permettre la conception d’une armure moderne. Stark peut évide mment se mêler à la population sans Iron Man mais c’est l’attirail de Tête de Fer qui lui permet de devenir un véritable héros.

 

L’armure plus qu’une protection a permis un véritable dépassement de soi, la science devenant l’alliée de la justice. Mais si l’étape suivante résidait dans le  Clones de Mostow ?  Les hommes n’utilisent ils pas leurs clones comme des armures pour se protéger du monde extérieur ?   

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