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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 11:45

affiche.jpgZone 2 / WE PROD – M6 Video / 2007 / Western

 

Format 2.35 - 16/9 compatible 4/3 - Double couche

 

Langages : - Français DD 5.1 - Français 2.0 / Anglais DD 5.1 - Anglais 2.0

 

Sous-titres : Français

 

Réalisateur: Takashi Miike

 

Acteurs : Hideaki Ito, Koishi Soto, Kaori Momoi, Yusuke Iseya , Quentin Tarantino

 

Durée : 91 minutes


Suppléments :


Entretien avec Quentin Tarantino, Making Of (51mn) , Bandes annonces (Sukiyaki VO / VF – Battle of Wits – Love Death) , Séquence effets spéciaux


Date de sortie DVD : 26 novembre 2008

 

 

Critique Image  : 9/10

 

Le point de fort de cette édition réside dans l’image particulière du métrage pour laquelle l’édition SD a su rendre justice. La compression est quasi maîtrisée de bout en bout (si ce n’est quelques fourmillements épars de ci de là en arrière plan, en particulier durant la scène d’ouverture avec Tarantino, la faute peut-être à l’utilisation d’un décor en studio volontairement apparent). Les couleurs sont chaudes et parfaitement maîtrisées … pendant le déroulement normal du film, participant d’ailleurs à la cohérence de cet univers visuel assez particulier.

Les parties flashback ont quand à elle recourt à un éclairage différent et légèrement sur-saturé qui trouve un épanouissement bienvenu sur le dvd. Pour ces moments particuliers, on approcherait le dvd de démo.

La précision et la définition restent exemplaires, en particulier lors des quelques scènes d’action qui se démarquent par une très belle fluidité.

 

Critique Son : 8/10

 

swj1.jpgCette édition propose une double piste française et anglaise, toutes deux en 5.1 ou 2.0 au choix. Les pistes 5.1 mettront souvent votre installation à rude épreuve, en particulier lors des scènes de fusillade, durant lesquelles vous devriez vous fâcher avec le voisinage. On n’atteint pas la puissance sonore de la scène du débarquement d’Il faut sauver le soldat Ryan mais on en prend quand même plein les oreilles. Les dialogues ne sont pas en reste et ressortent de manière claire et précise, le dvd ayant réussi à harmoniser les deux sources pour une juxtaposition toute en finesse, le background musical restant présent sans pour autant s’imposer sur les échanges entre personnages.

Une belle immersion donc, relayée également par le 2.0 qui bien que bénéficiant d’un souffle épique moindre saura convenir à la perfection à des installations classiques, voir même à un bon casque audio. Ceux d’entre vous qui ne bénéficient pas forcément d’une salle ou d’une installation dédiée y trouveront en tout cas leur compte, pour un confort d’écoute parfois surprenant.

Le doublage français est de bonne facture, même si certain moments perdent la fraîcheur, voir le grain de folie de la version originale. 

 

Un regret néanmoins, l’absence du doublage japonais que ‘on voit pourtant en phase d’enregistrement dans le making-of. La présence d’une telle piste, au moins en 2.0 aurait été appréciable.  

 

Interactivité : 4/10

 

swj3.jpgL’interactivité est assez laconique. Malgré un menu appétissant, force est de reconnaître que les desserts ont plus un goût d’aspartam que de sucre véritable.  Après avoir vu le film, on se dirigera naturellement vers l’interview de Quentin Tarantino, en se délectant à l’avance d’un entretien avisé et de questions judicieusement posées autour du film et sur ses impressions de réalisateur. Las, la déception est grande. On a seulement droit à un extrait de conférence de presse d’à peine trois minutes pendant lesquelles le brave homme indique ce qu’il pense avec bienveillance de la méthode Miike et revient sur le fait qu’il faut avoir une grande maîtrise dans son travail pour réussir à tourner plusieurs plans assez difficile en une seule prise et un seul essai de dialogue. N’oublions pas bien sûr la question tout à fait foireuse consistant à savoir s’il était heureux de jouer avec sa partenaire. Bonus lamentable et révélateur d’une pratique commerciale mensongère qui peut parfois entraîner de grandes désillusions chez le geek occidental.

 

Le making of d’une cinquantaine de minutes revient bien évidemment sur les coulisses du tournage (cqfd). Et à la vision du métrage, il y avait malgré tout matière à s’exprimer, ne serait ce que sur certaines chorégraphies ou bien encore sur quelques scènes recourant massivement à la pyrotechnie. Malheureusement, on doit se résigner à affronter un ennui insondable tant tout est artificiel et commercial. Alors, comme d’habitude, les acteurs se sont beaucoup entraînés dans la manipulation des armes, des scènes ont été répétés plus de trente fois pour coller à la vision du réalisateur ( qui savait ce qu’il voulait, mais combiner une action au sabre à une action au pistolet, le tout d’un air gracieux, semblait assez compliqué), la fin du tournage a été difficile suite à des conditions climatiques désastreuses (pluie, froid et neige) etc, etc…. On apprend toutefois pourquoi le film a été tourné directement en langue anglaise (peu familière pour une grande partie du casting) pour ensuite être doublé en japonais , sans oublier que l’acteur interprétant Gunman est un fan de Western et que le chapeau et les bottes sont les siennes …..

 

Si l’on excepte les traditionnelles bandes annonces  des autres sorties maison, il ne reste plus qu’un court module dénommé Fx qui est en fait un retour d’une dizaine de minutes sur les effets spéciaux qui sont disséminés dans le film. Paradoxalement, il s’agit là du bons le moins approfondi et porutant le plus intéressant. Cette visite guidée de poste informatique en poste informatique permet de se rendre compte que la moindre blessure, le moindre coup d’arme à feu a été travaillé en infographie, y compris l’utilisation de la fameuse « sulfateuse » pour laquelle chaque déflagration mais aussi la fumée et l’incidence du vent sur cette dernière ont été retravaillées. La couleur particulière du film doit aussi beaucoup à cette équipe. Une explication agréable, un poil didactique mais suffisante pour avoir envie de voir à nouveau le film , histoire de simplement se concentrer sur tous ces petits détails. 


Critique artistique: 4/10

 

Résumé : Deux clans s’affrontent , les Genjis, le clan blanc dirigé par Yoshistune et les Heike, le clan rouge de Kiyomori, pour la possession d’un trésor caché dans un village de montagne isolé. Un jour, un tueur solitaire et habile débarque dans la ville….

 

swj4.jpgSukiyaki Western Django : un western à la sauce japonaise. Voici l’accroche commerciale du film. La jaquette plutôt bien conçue  laisse même un espace à Tarantino qui renoue avec le jeu d’acteur, lui que l’on avait pu voir autrefois dans des rôles plus ou moins à l’Ouest dans ses propres œuvres dixit Reservoir Dogs ou dans celle des copains via Une nuit en Enfer. Le sujet lui-même, bien qu’assez classique, laisse entrevoir de belles scènes d’action, habitées par des personnages déjantés si l’on se fie à la bande annonce redoutablement efficace. Le fil rouge du film réside dans l’existence d’un trésor, source de toutes les convoitises et dans la venue d’un homme mystérieux, sans nom ou presque avec lequel on pourrait effectuer un parallèle avec l’univers d’Esatwood. En se basant sur un tel vivier d’espérances cinéphiliques, on ne peut que se réjouir à l’avance du spectacle.

 

Hélas, la chute est d’autant plus rude. Passée la courte introduction volontairement kitch avec à la volée un serpent, un œuf, deux poules, une légende locale, Tarantino qui dézingue à tout va malgré un poncho envahissant et un bol dans une main dans un décor en carton pâte faisant passer certains épisodes de Star Trek TOS pour des chefs d’œuvre de perfection niveau paysages,  on sombre rapidement dans une succession d’historiettes mal montées. Les principaux éléments scénaristiques énoncés plus haut s’estompent rapidement durant les trois quarts du film pour ne ressurgir que durant le final qui s’exécutera dans une célérité frisant le ridicule, malgré un plan assez impressionnant mais insuffisant à lui seul pour racheter toutes les faiblesses du film.

Le Gunman débarque de nulle part et présente ses arguments de Yojimbo (pour citer le personnage) qui attise de suite la convoitise de part et d’autre de cette ville dichotomique. Cet enjeu provisoire s’effacera rapidement pour laisser place à un autre arc un tantinet plus fouillé, vasé sur une histoire d’amour maudite qui parviendra à établir des ramifications sur l’ensemble des personnages. Il aurait d’ailleurs été plus productif de se recentrer uniquement sur cette dernière, tant les possibilités étaient multiple d’aboutir à un produit fini digne d’être regardé. Au lieu de cela, tout est prétexte à démontrer que le clan rouge s’oppose au clan blanc dans un Intervilles anachronique où l’attrait exercé par une arme spéciale capable de donner la supériorité à l’un ou l’autre des partis remplace la coupe de la victoire.

Le tout se trame sur fond de trahisons passagères et d’intérêts personnels, les différents rôles étant faiblards au possible (mention spéciale au shérif et à la bande de sous fifres de l’un et l’autre des leaders colorés). Un autre arc découlant de la love story du jour permet d’établir une passerelle mémorielle entre le Gunman et un enfant (issu d’une mère blanche et d’un père rouge, censé symboliser une ère nouvelle)  dont le pater a été assassiné devant ses yeux.

Tous ces éléments sont donc censés s’imbriquer jusqu’à l’affrontement final qui reste aussi bref qu’attendu, enrobé d’une morale dégoulinante de guimauve à laquelle on a du mal à croire tant elle reste convenue.

 

Nombreux sont les films à l’image de Versus ou de Battlefield Baseball qui réussissent à marquer (l’espace d’un court swj2moment) le spectateur potentiel tout en accumulant des critiques dithyrambiques. Néanmoins, ce n’est pas pour autant que l’on se retrouve face à un chef d’œuvre. Sukiyaki appartient à cette catégorie. Les acteurs bien que connus et étant capable de jouer dans d’autres registres, à l’image de Iseya dont la prestation dans Casshern était tout de même d’un autre niveau, se contentent ici de grimacer et d’être de simples caricatures de seconds couteaux de mangas shonen, l’intrigue en elle-même, bien que basique est réduite à peau de chagrin et réussit la gageure de disparaître en cours de route, les situations censées faire avancer l’histoire sont toutes plus grotesques les uns que les autres et comble du comble, seul le gamin traumatisé qui n’arrive plus à exprimer la moindre émotion parvient à retenir un tant soi peu l’attention (d’accord, les scénaristes ne lui ont rien épargné, mais ce n’est pas une excuse). L’élimination successive des têtes d’affiches peu charismatique se déroule dans un ennui sans nom et le seul bon moment reste finalement le générique de fin. Une mention spéciale malgré tout aux effets spéciaux qui sont légions bien qu’extrêmement discrets et aux décors qui sortent de l’ordinaire et parviennent à créer une ambiance à la limite du bucolique et du malaise. On appréciera d’ailleurs la détérioration de celui-ci au fur et à mesure que les personnages se perdent dans leur égotisme.   

 

Que reste il finalement de la vision de ce nanar de luxe ? Une sensation d’avoir perdu son temps et surtout un arrière goût d’un immense gâchis tant le potentiel était énorme. Dommage.       

 

 

 

 

 

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:29

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51S9X9REW1L._SL500_AA300_.jpgAfin de compléter la fiche critique de Star Trek 1979, voici un test éclair de la version dvd director's cut sortie il y a quelques années. Un conseil néanmoins, si vous êtes équipés en HD, n'hésitez pas une seconde et foncez sur le BR. Il offre la version française originale et l'image est à tomber tant le BR est riche en détails , avec des contrastes excellement gérés et une piste sonore 7.1 en VO. Un must have dans une BRthèque qui se respecte pour peu qu'on adhère au genre!

 

Pour ce qui est du dvd :

 

Côté image : 16/9 - Ratio : 2.35.1

L'image a été complètement retravaillée pour nous offrir le meilleur confort de visionnage possible. Les nouvelles retouches de Wise , cependant, ne sont pas probantes et ne servent que l'introduction sur Vulcain. Pour le reste du métrage elles sont anecdotiques. Dommage que certaines incrustations soient trop visibles.

 

Côté son : Dolby digital 5.1 Anglais, Français , Italien et espagnol/ Sous-titres : Anglais, Français, ... / Commentaire audio et écrit : Sous titres en Anglais, Français, ...

Ignorez la VF! C'est un vrai massacre. Kirk s'exprime avec la voix de Riker de TNG! Il aurait été plus sage de sous titrer les passages inédits qui ne sont guères nombreux plutôt que d'effectuer un rajeunissmeent loupé du casting vocal comme ça a été le cas sur le premier collector de Superman. La VO s'en sort par contre avec brio, sans aucun bruit VHS en arrière fond.

 

Côté interactivité :

L'intéractivité représente le point fort de cette édition: nombreux spots tv, commentaires audios, hommages, explication des différentes versions (ciné, tv...), interviews, véritable making of et j'en passe. Le tout est entièremement sous titré, Paramount a choyé le 1er opus de sa franchise la plus rentable (juste retour des choses après avoir tant dénigré le produit à sa sortie) . Dans le détail, on aura :

  • Commentaires audio croisé du réalisateur Robert Wise, du rélaisateur des effets spéciaux Douglas Trumbull, du directeur des effets spéciaux John Dykstra, du compositeur Jerry Goldsmith et de l’acteur Stephen Collins(Dekker) . Un poil didactique mais restant passionnant de par son grand nombre d’intervenants.
  • Phase II : l’Enterprise perdu. Retour sur le projet mort né de donner une suite à TOS. On ne peut que regretter l’étroitesse d’esprit de la Paramount de l’époque.
  • Un nouvel Enterprise bien audacieux / Modifier le futur. Deux documentaires interessants mais un peu redondants avec le commentaire audio.
  • 5 scènes supprimées de la version cinéma de 1979 / 11 scènes supprimées de la version TV de 1983 : gadget et sans intérêt .
  • Archives de story boards
  • Spot promotionnel de la Série Enterprise, alors balbutiante. Non sous titrée. Je vous renvoie aux loupes éponymes pour en savoir plus sur la série en propre.
  • Bande annonce Teaser / Bande annonce cinéma / 8 publicités Tv : le b.a ba d’une telle édition. Un bon moyen de se rendre compte de l’évolution des bandes annonces de ce type de film au cinéma


 

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