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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 09:32

ff3 afficheAprès un premier opus agréable mais oubliable, faute d’enjeux vraiment convaincants et d’un scénario aux relents de déjà vu et suite à un second volet plus humble et bien jeté, les producteurs se sont sûrement dit qu’il serait regrettable de ne pas faire tourner une nouvelle fois la planche à billets verts.

 

Cap donc sur Tokyo cette fois pour le seul épisode de la franchise qui tranchera nettement avec ses frères, à l’instar de l’excellent Halloween III qui fut un très bon film de série B sans pour autant faire planer l’ombre de Myers qui de toutes façons s’étiole à chaque retour inutile.

 

Pas de Vin Diesel ou de Paul Walker. Bonne idée ? Plutôt oui, car cela permet de s’affranchir de points d’ancrage un peu lourds et de repartir sur de bonnes bases. Avant de rédiger cet avis, j’avoue avoir pousser la saga jusqu’au tome 4 et ce qui est rapidement gonflant, c’est cette ingérence quasi systématique dans le scénario du FBI où d’une pseudo intrigue policière quasi stérile puisque téléphonée depuis le générique.

 

Dans Tokyo Drift, on garde la recette de base, les voitures, les courses et les affrontements emplis de testostérone en y ajoutant la notion de « drift » qui renvoie à la possibilité de glisser littéralement avec son véhicule jusqu’à atteindre le rang d’art urbain.

 

Ce film est considéré comme un navet absolu et inutile dans la série. Je trouve pour ma part que c’est paradoxalement le plus réussi. On évite les cascades si ahurissantes  qu’elles en deviennent ridicules et on y gagne des rôles principaux attachants. Le héros du film apporte du sang neuf. Après une prestation plus qu’honorable en début de métrage, il se retrouve catapulté à Tokyo et doit apprendre à s’adapter pour éviter la prison. Pas simple avec un père démissionnaire et une langue inconnue. Mais il va rapidement prendre ses marques et se frotter au caïd local … dans une course évidemment.

 

L’histoire est emplie de clichés : le héros tombe amoureux de la copine du caïd, le copain issu des USA black et dealer , le père refusant d’assumer son rôle et j’en passe sur le parrain réchappé de Borsalino. De ce point de vue, ce n’est plus une série B ! Et pourtant, on s’en fout. On adhère quand même.

 

Le spectateur qui accepte de voir un Fast and Furious est là pour se décontracter en non pas se prendre la tête sur une intrigue à tiroirs. Ce n’est pas Inception ou Memento qui l’intéresse ce soir là !

 

Fast and Furious 3 est à plus d’un titre très efficace et encore meilleur en VO avec des passages assez drôles en plus.

 

A bien y réfléchir, le début du Spiderman de Raimi ou bien de nombreux autres films d’action ff3 1des années 80/90 qu’ils soient US comme Tango et Cash ou asiatiques comme The Master avec Jet Li ou une pléthore de titres avec Jackie Chan ne volent pas bien haut et pire recyclent parfois les mêmes histoires (on pourrait même faire un parallèle entre les deux  48H de Walter Hill et les Arme fatale à plus d’un titre, voire même avec l’excellentissime La manière forte avec J. Fox et Woods) et pourtant, ils remplissaient leur objectif de divertissement.

 

Fast and Furious 3 est donc un film décomplexé et recèle une très bonne seconde partie avec l’intégration dans le milieu via le personnage de han (meilleur rôle dans le film et le plus complexe, sans compter qu’il sert de pont malgré lui avec le quatrième opus à la fin de Tokyo Drift et inversement au début de Fast and Furious 4).

 

N’ayez pas honte de passer une soirée devant ce chapitre particulier et qui peut se suivre hors continuité. Vous devriez passer un bon moment ….   

 

Fast and Furious 3 - Tokyo Drift (Universal) 
Un film de Justin Lin, avec Lucas Black, Bow Wow ....
Action
Dispo en dvd, BR et en une foultitude de coffrets!
   
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