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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 11:45

 

Je viens de me refaire le premier Iron Man et je me suis dit qu'un ancien petit dossier sur les armures au cinéma serait le bienvenu, non?

 

Iron-Man.jpgContre toute attente dans cette ère d'adaptation super héroïque, un certain homme d'acier a réussi à tirer son épingle du jeu de manière magistrale…Interprétation décomplexée, enjeux manichéens bien définis et pouvant réunir le plus grand nombre, Tony Stark nous offre un personnage savoureux doublé d'une problématique intéressante. Qui de l'homme ou de l'armure définit vraiment un (anti-)héros ? De Boorman à Hellboy en passant par Dark Vador, c'est donc parti pour une petite révision des classiques en armure. Enjoy !

 

L’armure joue un départ un rôle protecteur. Elle renvoie à l’époque des chevaliers dans l’imaginaire collectif. Elle est un marqueur social . Néanmoins, c’est l’homme derrière l’armure qui reste l’atout majeur.La chair et le sang affiche

               

Ce rôle exclusivement défensif a fait les beaux jours d’un certain cinéma. On pourra trouver chez Verhoeven une armure sale, abîmée, négligée même jusqu’à parfois être réduite à une simple côte de maille voire moins. Elle est alors une parfaite métaphore de la mentalité des personnages principaux, Rutger Hauer en tête dans  La Chair et le Sang.  

              

 L’Excalibur de Boorman nous offre au contraire des armures étincelantes, permettant d’offrir une pureté d’expression que les chevaliers de la Table Ronde ne semblent pas tout à fait maîtriser.

Malheureusement, on passe parfois à côté de ces thématiques et l’armure ne se trouve reléguée qu’au rang d’objet du quotidien. Voir pour l’exemple le  Lancelot de Jerry Zucker, quand elle ne disparaît pas quasi totalement dans une des adaptations les plus récentes du cycle Arthurien avec Kaamelott. Pire encore, elle peut se révéler simplement inutile, le corps se suffisant à lui-même tel dans  300 de Zack Snyder. Dans ce cas, seul le casque est immédiatement reconnaissable, révélateur de la culture Spartiate.


                                Lancelot + Kaamelott + 300

 

 Chevalier se distingue pourtant. Dans ce film, l’amure occupe une place importante, concentrant à la fois les valeurs d’antan et un Chevaliercertain code tout en annonçant une tolérance voire une ouverture des valeurs sociales, valeurs qui s eront même reconnues par la famille royale en personne.

 Cette ouverture d’esprit va même conduire au développement ultime : le port féminin. La surprise sera de taille pour le bad guy local qui sera tué en un instant là ou des armées entières d’hommes n’avaient pu l’inquiéter, dixit dans une des scènes clefs du Retour du Roi. Cet acte héroïque, similaire à  la destinée empruntée par Mulan  démontrera une dernière fois que toute la force d’une armure vient effectivement de celui ou celle qui la porte.

 

L’armure peut devenir un objet maléfique. Le spectateur pourra alors y voir les usages les plus jouissifs, tout comme les acteurs qui peuvent alors développer un jeu nouveau, pas uniquement basé sur le visage ou la parole mais aussi sur une gestuelle forte.

              

 Ainsi, l’armure peut devenir partie intégrante de la personnalité du vilain. On pensera notamment au Kurgan Highlander - Kurgan - Clancy Brownd’Highlander, véritable machine à tuer dont le côté bestial est parfaitement servi par son armure, ou bien encore au Dracula de Coppola et son impressionnante armure rouge.   

L’armure dans de nombreux cas, permet aussi au bad guy de pouvoir survivre et entre dans son processus de cheminement du côté obscur. Viktor von Fatalis, bien que possédant déjà un passif relativement lourd, n’était au départ qu’un rival de Richards. C’est sa jalousie maladive envers l’intellect et la réussite affective de ce dernier qui va le pousser à la faute et à revêtir les oripeaux du Dr Doom. Cette apparence lui permet de résumer les terreurs médiévales et les possibilités encore insoupçonnées de la science, réussissant  à compiler le mode de vie pseudo archaïque de la Latvérie avec le rythme effréné des grandes mégalopoles modernes.

 

Les Go’aulds de Stargate SG-1 vont eux réussir à mêler habilement croyances mythologiques et garde robe impressionnante. Leurs éléments de protection vont de l’objet de pouvoir à la symbolisation d’un véritable corps d’armée. Le principe sera mis en place dans le film de Emmerich via les impressionnants casques rétractables des corps d’armée, sans oublier un rôle proche du fameux Chevalier Noir pour Anubis via

une armure mémorable. Les Asgards eux-mêmes dans une ultime apparition se pareront d’armure pour mener à bien un projet de destruction massive. Il s’agissait certes d’une branche dissidente mais le double épisode en résultant est l’un des plus maîtrisés de Stargate Atlantis. 


  Dark Vador

Quant à  Dark Vador, son apparence reste la plus reconnaissable et son armure cumule à elle seuls tous les points présentés jusqu’à maintenant. Elle exerce une fascination particulière, via ce grand heaume intégral prolongé par une plaque de poitrine high tech et une longue cape. Le tout est noir, symbole par excellence du côté obscur. Vador a aussi connu une certaine fusion avec ses éléments mécaniques (main cybernétique et respirateur artificiel renforçant son aura).

               

  Néanmoins, un chevalier noir, avec les évolutions scénaristiques d’aujourd’hui peut aussi représenter une force positive. DC a déjà franchi le pas. Batman va réutiliser à lui seul tous ces éléments caractéristiques, la peur devant cette fois être ressentie par les criminels et non l’inverse. Tim Burton va réinventer le personnage. S’en suit un Batman graphiquement imposant. Le latex remplace les pièces de métal mais l’effet final nous donne un nouveau type de chevalier en armure. Pour les films suivants, la  ligne directrice a été conservée, voire épurée pour un résultat encore plus convaincant (la version Kilmer était encore respectable en début de métrage) ou catastrophique (la version Clooney n’est plus que l’ombre éloignée de celle de Keaton). Nolan reprendra les bases, l’armure de Batman devenant un amalgame d’armure ninja et de technologie. Moins esthétique mais autrement plus impressionnant.

 

Batman

 

Le cinéma va  suivre cette évolution et proposer de nombreuses réinterprétations de l’homme et de l’armure qui va devenir machine. Les deux fusionneront à de nombreuses reprises et donneront de plus ou moins bons films de science fiction. Les cyborgs comme Robocop en représenteront les figures les plus grossières, le mental prédominant encore sur le mécanique qui n’est finalement qu’un moyen de pouvoir parvenir à garder son intégrité de flic. Le Predator contrairement à l’Alien sera lui aussi pourvu d’une armure cybernétique, puisque répondant à ses besoins guerriers. Hellboy 2 offrira pour sa part un personnage savoureux, simple émanation habitant l’armure et se dédouanant donc de corps. Mais de tout cela, il reste malgré tout une conscience humaine en activité.

 

borgsLa transition pourrait se faire par les fameux Borgs de Star Trek où le collectif l’emportant sur l’individu  conduit à un groupe de cyborgs inversés, la machine étant alors prédominante sur le porteur. Reste donc au final le Terminator, armure vivante s’inspirant de l’humain pour mieux le détruire. Le sentiment de sécurité initial a donc conduit à une dérive sévère où l’homme n’a plus du tout saplace.


L’armure peut jouer le rôle de protecteur / destructeur mais elle peut aussi permettre le dépassement de soi quand ce n’est pas une survie intégrale. Les mangas et la télévision nous en ont apporté bien des preuves. Le plus souvent, ce sont des adolescents qui sont touchés. Leur parcours initiatique va se retrouver bouleversé via des gadgets leurs permettant de se transformer en chevaliers des temps modernes : Bioman, Sharivan, X-Or, Wingman …. Et n’oublions pas les shonen et les mechas de la jap’animation via pour ne citer qu’eux Patlabor (on obtient des armures modèle giant pour le coup), ou Saint Seiya, dans lesquels les armures elles mêmes sont des êtres sensibles et vivants.

Le cas ultime reste l’apanage de la Marvel avec le personnage de Rom, qui s’est sacrifié avec les siens pour devenir une armure vivante capable de protéger sa planète et l’Univers des Spectres Noirs. Plus qu’une extension, c’est alors une véritable symbiose qui s’opère. On citera aussi celui du Valet de Cœur ou du Surfer d’Argent, êtres composés d’énergie cosmique qui ne peuvent survivre sans leur armure.

 

Bioman divers valet - surfer - rom

 

Le début du nouveau millénaire a remis les choses à plat côté créatif. On ne va évidemment pas revenir à des cloneshommes en armures dont les morceaux sont tenus par du cuir. Iron Man renoue avec la tradition. Tony Stark suite à son accident va devoir intégrer un peu de technologie pour pouvoir continuer à vivre. Et c’est l’extension de celle-ci qui va permettre la conception d’une armure moderne. Stark peut évide mment se mêler à la population sans Iron Man mais c’est l’attirail de Tête de Fer qui lui permet de devenir un véritable héros.

 

L’armure plus qu’une protection a permis un véritable dépassement de soi, la science devenant l’alliée de la justice. Mais si l’étape suivante résidait dans le  Clones de Mostow ?  Les hommes n’utilisent ils pas leurs clones comme des armures pour se protéger du monde extérieur ?   

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commentaires

Z
<br /> <br /> Aha~ Chevalier, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu parler de ce film. J'avais beaucoup aimé~<br /> <br /> <br /> Dans Stargate, c'est plus les casqes des Jaffas qui sont un symbole, plus que leur armure. ^^<br /> <br /> <br /> Le coté spartiate sans armure, c'est bon pour Hollywood ça ! J'n'ai pas encore vu 300, j'avoue que j'aimerais bien.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
I
<br /> <br /> film bourrin s'il en est 300! faut le voir au moins une fois ce truc ^^<br /> <br /> <br /> <br />