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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 05:04

Généralement, lorsqu'on évoque l'univers des princesses aux jeunes filles d'hier et d'aujourd'hui, ces dernières se réfèrent à l'univers Disney, riches en jeunes femmes cherchant leurs princes. Néanmoins, au delà de cette conception édulcorée et rose bonbon, il faut bien admettre que la princesse reste la métaphore de la femme en devenir, chacune de ses aventures revêtant le plus souvent l’allure d’un véritable parcours initiatique devant la conduire de son statut de jeune fille adolescente à celui de femme épanouie et pourquoi pas même accomplie.    

 

C’est sur ce schéma relativement simpliste que nous avons pu découvrir les premières princesses de notre enfance qu’ont été Blanche Neige ou bien Cendrillon ou Aurore. Le petit plus restant bien sûr l’adaptation de contes classiques avec quelques notes de fantastique histoire de pimenter une action qui sans cela aurait été un peu mièvre. Ainsi, en parfait némésis se sont ajoutés des sorcières, des malédictions, des méchantes fées voir des vizirs. Car l’autre fait intéressant reste que le terme de princesse ne s’applique pas qu’à nos contrées occidentales mais aussi à d’autres univers comme celui de l’orient via Jasmine voir même indien avec Pocahontas. Ces dernières ouvrant la voie à la princesse ethnique qui trouve sa concrétisation dans La Princesse et la Grenouille qui propose enfin une jeune fille autre que la classique WASP stéréotypée. 

 

Mieux encore, au-delà de ces servitudes terrestres, ce titre peut aussi s’appliquer à d’autres races, aquatiques à l’exemple d’Ariel ou même mythologique comme pour Kida Kidagakash d’Atlantide.

 

Malgré tout, ces jeunes femmes restent enfermées dans un moule usité, à la recherche d’un prince ou dans l’attente de celui-ci , le tout en défiant le plus souvent l’autorité parentale, incarné par le père, la marâtre …. 

 

Un autre point de détail, assez commun à toutes ces figures, demeure l’origine de leur statut. Car dans les contes de fées aussi bien que chez Disney, devenir princesse se résume souvent à épouser un prince (c’est fou ce qu’ils peuvent être nombreux quand on y pense) lui-même stéréotypé (grand, sportif, brun et sans reproche). En effet, que ce soit Belle ou Cendrillon, elles sont toutes deux de basse extraction, d’un milieu aisé certes, mais non noble. Le phénomène inverse est assez rare à une exception près. Dans Pocahontas, c’est Smith qui n’est qu’un simple soldat alors qu’elle est une princesse indienne.

 

Pocahontas qui représente également un cas isolé puisque à la fin, les deux héros, ayant pourtant triomphé de tous les caprices du destin, ne se marient pas et n’ont pas de nombreux enfants comme le veux l’adage.

 

L’époque contemporaine, en rapport avec ces prestigieuses « ancêtres » n’a pas non plus à rougir et nous a également proposé de nombreuses princesses. A ceci près qu’elles sont loin d’être des potiches fatalistes subissant leur sort sans broncher, tout en remettant leur vie dans les mains d’un hypothétique mâle plus proche de la figure tutélaire que de celle du grand amour (on pensera bien sûr à Gisèle pour ceux qui veulent me contredire, quoique ….).

 

Le besoin d’évasion des jeunes femmes d’aujourd’hui (et pourquoi pas des jeunes hommes qui rêvent peut être eux aussi d’autre chose que de devoir toujours venir au secours de leur belle du jour…) s’est porté vers d’autres horizons. Indépendance, force de caractère, un soupçon d’individualisme voir même des mœurs libérées sont maintenant considérées comme nécessaire et allant de soi. Interrogez une femme à différents âges dans la rue en lui demandant quelle princesse elle voudrait être si l’occasion se présentait. Les plus jeunes comme les plus âges vous diront Blanche Neige ou quelque chose d’approchant. Les adolescentes vous sortiront du Fiona et les plus rebelles du Xéna. Peu de chance pour que l’on pense à Peach, Andromède ou Guenièvre. Marianne, peut être et encore …   

 

Du cinéma en passant par la littérature et les jeux vidéo, je vous invite donc à me suivre dans ce petit trombinoscope pas piqué des hannetons sur ces jolies filles qui sous des apparences de paillettes et d’insouciance peuvent révéler un tout autre univers ….   

 

Les classiques

 


 

PRINCESSES 1Pour commencer par le commencement, dans l’univers des « Il était une fois », la princesse archétype a été mise en place par Disney à la fin des années 30 avec la mise en chantier de Blanche Neige. La jeune fille doit donc être innocente, mais pas style sacrifiable à la Buffy, son cœur doit être pur, ses pensées aussi. Ces dernières s’orientent d’ailleurs quasi exclusivement vers la venue d’un prince qui devra forcément être charmant. Quitte à être dans le conte de fée, il sera valeureux, droit et amant fidèle, bien que cet aspect particulier de la relation prince / princesse ne soit évoqué que par la fameuse phrase de conclusion « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Physiquement parlant, la jeune fille est jeune (on parle de princesse forcément), avec un teint de pêche et des cheveux ne souffrant d’aucune coloration. Certains argueront que le nom de Blanche neige n’est pas usurpé, mais force est de reconnaître que ce visage tout en rondeur avec des traits malgré tout finement dessinés va être un modèle pour de longues années, jusqu’à Cendrillon au moins qui n’apparaîtra pas avant les fifties. Car, bien que cela puisse paraître étonnant, 13 ans séparent ces deux figures emblématiques de l’écurie Disney. En effet, là où nous aurions pu croire que la firme avait mis en scène un nombre incalculable de jeunes filles à couronnes, il ressort en fait qu’il n’y en a eu qu’une …. dizaine en 70 ans (Blanche Neige, Cendrillon, Aurore, Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas, Kida, Giselle et la petite dernière fan de batraciens)!

 

Nos deux princesses Disney de cette période fondatrice vont donc être des filles de bonnes famille,  vivant dans un monde idyllique avant qu'une marâtre débarque et ruine leur petit cocon, que ce soit par jalousie ou par des pulsions népotiques affirmées. Évidemment, la déchéance va rapidement pointer le bout de son museau, se résumant le plus souvent à des tâches ménagères répétitives empreintes d'injustice (en particulier pour Cendrillon). Un point commun cependant demeure, c'est l'intrusion de la magie. Négative à l'extrême pour l'une qui n'hésite pas à porter les oripeaux de la vieillesse et de la laideur pour mieux affirmer sa place vaniteuse de plus belle femme et extrêmement positive pour l'autre via l'ingérence positive d'une marraine fée qui va être un adjuvant idéal pour Cendrillon malgré la mise en place de règles qui lui joueront bien des tours (mais faut bien faire avancer le schmilblick pour que triomphe l'amuuuuuuur véritable). On notera que cette même magie peut être détournée de son rôle premier et servir le côté méchant des personnages comme dans Cendrillon 3ème du nom. Mais ceci est une autre histoire.

 

 

PRINCESSES 2Cendrillon comme Blanche Neige vont donc subir un parcours initiatique qui va les conduire de la fin d'une adolescence heureuse à un coté adulte de femme accomplie , à grand renfort d'épreuves durant cette période de transition. Cela permet bien sûr un attachement plus important et quasi immédiat du spectateur, mais aussi un dénouement d'autant plus mérité qu'il est similaire (Les deux princes se ressemblent étrangement d'ailleurs).

 

Il faudra attendre Aurore et la Belle au Bois Dormant pour obtenir une histoire et une ambiance totalement nouvelle, réussissant à fusionner Blanche Neige et Cendrillon. Tout d'abord, on peut voir une princesse de sang bleu subir une malédiction avant même sa présentation dans un monde où la magie est présente et reconnue. Les marraines sont au nombre de trois , la mauvaise fée et aussi là, chef d'œuvre de méchanceté gothique quasi inespérée dans un film d'animation destiné au jeune public et comble de joie, le traitement même de la princesse va être complètement révisé. Jusqu'à présent, c'est la jeune fille qui dégustait avant de trouver son compagnon qui était quasi absent de l'histoire quand son rôle ne se résumait pas à être conseillé par son père et les ministres de celui ci. Cette fois ci Aurore et plongée avec toute sa cour et son domaine dans un sommeil sans rêve (grâce à l'intervention des bonnes fées, cela va sans dire) et c'est Philippe, amoureux de la Belle qui va devoir se battre et faire valoir ses prérogatives face à une sorcière dragon de premier ordre. L'homme se bat pour sa compagne.

 

Nous sommes en 1959. Les mentalités ont évolué vers des horizons plus modernes. Aurore , dans  son traitement graphique tranche avec ses aînées : plus grande, plus svelte et plus jeune aussi puisque censée n'avoir que 16 ans (ce qui suppose que Philippe se bat pour une adolescente alors qu'il est tout juste adulte) …. même si la jeune femme garde une image de fragilité tout en représentant un idéal romantique, Philippe et Aurore n'échappant pas eux non plus au rituel « ils vécurent heureux.... ».

 

PRINCESSES 3Trois princesses de légendes animées après avoir été des légendes de la littérature...  il faudra attendre 30 ans pour que la firme aux grandes oreilles réutilise ce schéma avec Ariel et La Petite Sirène. Coupure bienvenue qui nous permet de sortir un peu de cette route faite de chansons et d'espoir pour nous orienter vers d'autres princesses cinématographiques répondant aux critères de cette partie. Les exemples pourront être légions et je vous fais confiance , à vous , lecteurs pour nous donner vos propres images dans la partie post en bas de page. De notre côté, nous évoquerons trois autres modèles.

 

Une autre princesse a hanté notre enfance à tous puis celle de nos propres rejetons. Elle est blonde, avec une petite couronne, adore se faire kidnapper par le roi saurien du coin et saute très haut quand elle est de l'aventure, elle adore aussi le rose.

 

 

Il s'agit de Peach , la donzelle que le plombier italien s'évertue à sauver depuis le milieu desPRINCESSES 4 années 80. Elle correspond d'ailleurs à l'archétype de la damoiselle en détresse, ne vivant que pour être délivrée. Elle est d'ailleurs issue d'une longue  lignée de jeunes femmes qui ne deviendront à fortiori jamais reines et qui pullulent dans les Pomme d'Api et autre magazines jeunesse, juste prétexte à l'aventure en fait. Rien de plus. Et l'une des rares fois où elle était sélectionnable sur les consoles old gen,  elle était de plus quasi injouable. Idem pour sa cousine pas si éloignée, source par contre de RPG de légende via un petit être à la tunique verte dont le simple nom devrait vous provoquer un petit frisson de plaisir: Zelda. A la tête d'un royaume persécuté par les forces du mal, elle se fait souvent kidnappée , entraînant l'arrivée de Link. Une autre princesse mérite aussi d'être nommée pour terminer ce chapitre sur les jeunes femmes « soumises » à leur destin et qui nous permettra de nous orienter vers le cinéma fantastique , sans compter qu'un remake est en préparation en ce moment.

 

 

 

PRINCESSES 5Il s'agit d'Andromède du Choc des Titans. Amours contrariées, maudite par le destin à être sacrifiée au Kraken via les dérives égocentriques incontrôlées de sa mère , il faudra l'intervention de pas moins d'un demi dieu et d'une chimère (indirectement, c'est d'accord)  pour pouvoir la libérer de ce sort funeste et lui accorder une vie normale. Mais avant d'être délivrée, elle aura quand même assisté à l'immolation d'un nombre impressionnant de prétendants et aura failli claquer tant elle hurlait à la face du monstre de Poséidon. Remarquons tout de même qu'elle aura finalement droit à sa propre constellation... 

 

 

Les combattives


Fort heureusement pour nous , les spectateurs, les princesses n'appartiennent pas  toutes à la caste des femmes devant être sauvées par un bellâtre local ou subissant les épreuves sans broncher. De nombreuses jeunes filles ont décidé de prendre leur destin en main, quel qu'en soient les conséquences, ce qui nous permet d'enterrer  une conception ayant fait long feu et n'étant plus très appropriée pour nos esprits contemporains. Alors oui, bien sûr, on peut continuer de fondre avec son amie  lovée au creux de ses bras un soir de pluie devant sept nains prenant soin d'une inconnue (ce qui dénote quand même une héroïne entourée d'une véritable chaine de chromosomes XY) qui enchaine les péripéties avec un certain laxisme, continuant d'évoluer dans un monde qui n'appartient qu'à elle seule (l'accomplissement étant dans les tâches ménagères avec l'aide de ses amis de la forêt) mais on peut aussi apprécier le caractère volontaire et frondeur d'Ariel ou bien la douceur de Belle qui réussit à accomplir des miracles avec un cœur de pierre.

 

 

PRINCESSES 6

 

Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que nous citerons ces deux jeunes filles. Elles marquent le renouveau Disney et  appartiennent au nouvel âge d'or de la firme. La gente féminine apparaît soudainement sous un nouveau jour. Ariel pour commencer n'est pas seulement de haute extraction, septième et plus jeune fille du roi Triton, elle appartient directement au monde des légendes, celui des sirènes et comme toutes fille de son âge, s'amourache d'un prince séduisant et droit (Eric) qu'elle n'a vu qu'une seule fois mais en action au milieu d'une tempête bravant les éléments pour sauver un membre d'équipage (scène que l'on peut revoir en quasi copié collé dans le Sinbad de Dreamworks mais pour d'autre raisons). Là où certaines veulent l'impossible (un poney le plus souvent) elle ne voudra plus qu'une chose, une paire de jambes pour devenir humaine. Mais qui dit sirène dit aussi magie, ce qui va entrainer un véritable calvaire émotionnel pour la jolie rousse, déchirée entre le défi à l'autorité paternelle et l'amour aveugle d'Eric plus à la recherche d'une voix que d'une compagne véritable (pendant un tiers du film, vu l'extraordinaire final qui renoue enfin avec une audace que l'on pouvait croire définitivement enterrée depuis la Belle au Bois Dormant).

 

Ariel est impulsive, possède un timbre peu commun,  à son propre réseau d'amis hors du cadre familial, ce qui correspond à la jeune fille type des années 90 qui cultive de surcroît un hobby pas forcément autorisé par le cadre parental mais qui ne risque pas non plus d'aller sur des sentiers illégaux (quoique) ou risquant de mettre en cause son intégrité. Elle nourrit simplement des rêves d'aventure et d'évasion mais aussi de compréhension, dissimulant à peine une ode à la tolérance... ce qui reste aussi un fait nouveau.

 

Rien de spécial avec Aurore, Blanche Neige ou Cendrillon, si ce n'est une histoire d'amour aux débuts difficiles mais qui finit bien. Avec Ariel, l'animé passe un message aux enfants comme aux parents accompagnateurs sans pour autant être lourdement moralisateur. De plus, Ariel est débrouillarde et n'a pas besoin de passer par la case « mort » ou « sommeil agité » ou « destin volé sauvé par le hasard » pour accomplir son rêve. Elle ne doit sa réussite qu'à elle même. Elle est seule pendant trois jours (Sébastien s'attirant plus d'ennuis qu'autre chose sauf pendant l'allégorique promenade sur le plan d'eau), muette de surcroit, devant faire face à un monde qu'elle ne connaît finalement que très peu (voir passage de la fourchette) et qui reste l'interdit suprême de son roi de père, avec une paire de guibolles dont elle ne connaît rien non plus. C'est elle aussi qui luttera avec Eric pour défaire Ursula. Et finalement, c'est elle qui parviendra à convaincre son père de sa véritable place tout ne lui faisant comprendre qu'elle l'aimera toujours. Pour une adolescente, admettez que le tableau reste flatteur et que son histoire d'amour, elle se sera battue pour la voir se conclure!  Une grande princesse Disney qui aura su composer avec l'ensemble des multivers d'histoire sentimentales de la firme pour une production grandiose et qui remettra Mickey sur les rails!

 

 

PRINCESSES 7Belle pour sa part va marquer un léger retour au classicisme. La version Disney va suivre le conte de base, celui même qu'aura suivi Cocteau en « emprisonnant » une fille de ferme dans la tour d'ivoire d'un prince maudit pour ses mauvaises habitudes et le peu de considération dont il eu fait preuve envers une vieille dame mendiante. Le fait est que le jeune prince égoïste a été transformé en bête et toute sa cour en objets animés (faut croire qu'elles ont que ça à faire les fées et les sorcières aussi, elles doivent quand même s'ennuyer terriblement les pauvres). La force de Belle restera d'accepter son destin tout en essayant d'adoucir la vie de la Bête. Jusqu'à voir naitre le véritable amour, une fois de plus, celui même qui pourra le délivrer du sortilège. Mais ici, pas de représentant de la caste magique si ce n'est une rose sous verre, seulement un olibrius  du nom de Gaston qui se croit imparable et le plus beau de la contrée. Un rustre de premier ordre en vérité finalement pas si éloigné dans sa description des premiers princes Disney à ceci près qu'il est extrêmement mal élevé et terriblement rustre, mélange peu avenant auquel on peut ajouter un doigt de méchanceté cruelle lorsqu'il cherche à tuer la Bête. Belle est un monument d'innocence et d'amour qui parviendra à rompre le charme et qui restera avec la Bête. Bon bilan pour elle pour une simple fille de ferme aussi jolie soit elle, les autres filles étant plus souvent jolie mais sans réelle personnalité.

 

 

PRINCESSES 8

 

Pocahontas, qui clôture l'ère des princesses des années 90 du studio, peu s'apparenter à Ariel. Elle est issue d'un autre milieu que la classique bourgeoisie et appartient  à une autre culture. Elle est aussi sous l'égide d'une autorité paternelle qui veut le meilleur pour elle et devient amoureuse de l'inconnu qui devient rapidement aussi un interdit. Quasiment traité sur le mode d'une comédie musicale, c'est également la tolérance et le respect de l'amour de l'autre qui va être mis en évidence, non sans envoyer une petite pique à la vieille Europe colonialiste et en introduisant aussi une touche de magie. Pocahontas reste une princesse fière, libre et c'est également une adulte de corps comme d'esprit à la fin du film. Elle aura changé son destin et le regard de son peuple sur le monde (et inversement pour Smith qui influence Pocahontas tout en subissant de bon gré l'influence de cette dernière). Pocahontas augure d'ailleurs des derniers changements féminins contemporains en jouant un rôle charnière en Ariel et  Kida Kidagakash d'Atlantide.

 

PRINCESSES 9Dans ces princesses dites combattives, on peut également trouver d'autres exemples frappants dans le cinéma de ces dernièers années. Blade II propose une Nyssa qui n'est ni plus ni moins que l'égale de l'anti héros éponyme. Elle sera également son seul amour sur la trilogie cinéma, nous offrant une volonté de fer pour défendre sa cause, malgré une fois encore un autorité paternelle déviante et un affrontement fratricide indirect. Le plan final dans les bras de Blade reste assurément la pose la plus marquante des trois métrages, la plus lourde de sens quand au caractère isolé du héros. Car en plus d'être un individu à part entière avec sa propre histoire et ses propres leitmotiv, elle parvient à révéler des aspects méconnu du Daywalker, aspects qu'il ignorait d'ailleurs lui même, lui offrant l'espace d'un instant une fenêtre sur un avenir qui lui sera refusé (et ce n'est pas Trinity qui va le remettre sur ce chemin).

 

 

 

PRINCESSES 10Quitte à rester dans le monde des adaptations de comics, on pensera aussi à Nuala, de sang royal pur cette fois, dans Hellboy II. Destinée maudite de par les ambitions de son frère Nuada qui veut régenter le monde (comme c'est original) après l'avoir rendu aux créatures de la nuit. Elle tentera de le contrer en le fuyant, en lui dissimulant la précieuse relique permettant d'obtenir le contrôle des légions d'or puis prendra le contrôle dans un final attendu mais très émouvant (et réussi graphiquement de plus, merci Del Toro). Ajoutons à cela une beauté rare et une nature étrange, nonobstant une volonté de préserver l'ordre établi au déni de sa propre origine, et on obtient une fois encore une princesse forte qui aurait du être reine.

 

 

PRINCESSES 11On terminera cette partie avec l'évocation de la femme du pharaon, Anck-Su-Namun, princesse par alliance qui trompera son mari pour les yeux (puis le corps ?) d'Imhotep. Véritable athléte, dotée d'une force peu commune de caractère et d'une fidélité sans faille, elle luttera à travers les millénaires pour retrouver son amant, se frottant de nouveau à sa Némésis pour finalement abandonner Imhotep à une damnation éternelle. Un monstre d'orgeuil dissumulant une montagne d'égoïsme. Elle cachait bien son jeu, surtout quand on pense aux sacrifices consentis par Imhotep pour la retrouver....


 

Les modernes


Dans cette évolution logique , allant de la femme image d'Epinal à la femme assumant ce qu'elle est , il était normal d'arriver à une image de la femme moderne, celle qui se bat avec sa moitié tout en exprimant ses propres ressentiments face à ce même individu, tout en envoyant ad padres les conventions et en rendant folle l'image paternelle. Amusant de constater que les princesses Disney sont toutes soumises ou dépendantes de cette image. Blanche Neige et Cendrillon doivent leur statut à la disparition de leur père peu de temps après la mort de celui ci, Aurore est maudite suite à une erreur de jugement parentale, Belle est prisonnière de la Bête pour sauver la vie de son père suite aussi à une erreur et Pocahontas doit « subir » la bienfaisance paternelle et rester dans le chemin de ses ancêtres. Quand à Ariel, Triton devrait pouvoir se passer de commentaires...

 

 

PRINCESSES 12Jasmine correspond à cette nouvelle représentation de la jeune femme moderne. Fille de calife, ancrée dans la réalité politique, elle veut malgré tout trancher avec le protocole et sait mettre à jour la véritable personnalité de Jafar. Elle partagera avec Aladdin les mêmes idéaux et même si la magie est de mise dans le film, c'est tout de même elle qui fuguera du palais pour découvrir le monde extérieur, ce qui aura manquer de lui coûter la vie pour une simple erreur de jugement démontrant la vaillance de son innocence (autre point commun que partage toutes ces princesses d'ailleurs). C''est aussi cette dernière qui découvrira la véritable identité d'Aladdin, pas l'image sociale mais ce qu'il recèle au fond de lui. Il sont destinés au mariage mais celui ci n'est pas prêt d'être prononcé. Tout comme pour Pocahontas, ces princesses modernes n'ont plus le droit à la sempiternelle ritournelle du « ils vécurent.... ». Smith retourne sur le continent blessé, Jasmine et Aladdin vivent encore nombres d'aventures tout au long d'une série et de deux autres métrages avant de conclure. La princesse moderne a de nouvelles ambitions, une nouvelle façon de concevoir sa vie et n'a donc plus à suivre les dictats d'autrefois. Ce qui n'est pas un mal. L'image masculine suit d'ailleurs le mouvement et s'adapte à ces nouveaux caractères. Il serait dur d'imaginer un prince Philippe tomber amoureux d'une Pocahontas comme de concevoir un Smith jeter un regard mielleux à Blanche Neige. Les époques changent. Les publics changent. Il faut faire avec cette mouvance. Quitte à aller vers des extrêmes à la Atlantide.

 

 

 

PRINCESSES 13Avec cette ultime production, Disney clôture son bal des princesses avant de se diriger vers une innovation radicale après près d'un siècle d'existence en proposant une princesse black dans  La Princesse et la Grenouille (merci au vent de liberté introduit par Lasseter qui a déjà du faire face à des détracteurs l'obligeant à changer certaines choses avant même le premier tour véritable de manivelle). Atlantide reprend le fameux mythe (tout en piquant des idées , même si cela n'est pas reconnu, à l'animé Nadya) en intronisant à sa tête un roi vieillissant mais millénaire et sa jeune fille, véritable miroir des adolescentes d'aujourd'hui, Le film datant des années 2000 et devant toujours suivre à ce niveau une modernité sans faille. Pocahontas et Jasmine , respectivement en 1995 et 1992, coexistaient à jeu égal en temps de présence et en enjeu dramatique avec leur pendant masculin. En 2001,  Kida prend l'avantage et même de le dessus  sur toute une troupe de mâles testostéronés et sur le fragile Milo qui à son tour vivra un parcours initiatique donnant un jeune homme beaucoup plus sûr de lui en fin de film (c'est un peu lui la princesse classique pour le coup, la boucle étant alors bouclée dans les rapports et dominantes hommes/ femmes). Kida recèle à elle seule la destinée de son pays, de sa succession et reste le principal ressort dramatique du film. De plus, elle est très extravertie, curieuse et touche à tout et intelligente pour ne rien gâcher. Visuellement proche d'un trait de mangaka, elle est à la fois un parangon de jeunesse et de maturité future. Un accomplissement en soi. Terminer les fariboles et les fanfreluches du début, les belles robes et autres bijoux classiques. Kida arbore des motifs tribaux, est sportive et prend les devant pour un rafraichissement total. Et autre révolution, la figure du père disparaît tragiquement certes mais pour lui laisse la place. Elle investit donc tous les rôles dévolus à d'autres hommes pendant si longtemps.

 

Le traitement des princesses Disney étant quasiment achevé, on se tournera à nouveaux vers d'autres métrages pour trouver des princesses emblématiques, des femmes modernes, entreprenantes voir parfois masculine.

 

 

PRINCESSES 14Comment parler d'un tel sujet sans citer la princesse Leïa, reine parmi les reines dans le cœur encore vivace d'adolescents aujourd'hui trentenaires? Avant gardiste dans le premier opus de la première trilogie Star Wars (on se basera sur les dates de sorties et non sur des histoires de chronologie svp)(et je laisse de côté le rôle de Portman, reine  d'un seul cycle ) puisque responsable politiquement mais aussi dans la résistance contre l'Empereur Palpatine. Elle confirmera son statut par la suite acquérant même la possibilité d'être elle même l'une des dernières Jedi encore en vie et sera au centre d'une lutte vaudevillesque entre Solo et Skywalker. Son  engagement, sa détermination sans faille et le fait qu'elle obtienne à l'égal des hommes une autorité sans borne dans le mouvement résistant font d'elle un fer de lance de ce changement latent mais réel de perception de la femme dans un monde dominé par l'homme.La Marianne de Robin des Bois est également digne d'être citée comme une femme forte et combative (version Kevin Costner). Astucieuse, elle a su rester fidèle à ses principes tout en gardant une semi liberté de façade mais rallie le mouvement résistant initié par Locksley dès qu'elle le peut avant de se joindre ouvertement à lui. Le prix à payer pourra paraître élevé mais quand il s'agit de liberté.... 

 

PRINCESSES 15Elle n'est certes pas princesses mais les intentions planant autour d'elle, sa noble ascendance et son mariage final lui en donne le statut.On peut être une princesse maudite mais aussi appartenir au monde de la magie. Fiona en est la parfaite représentation et son côté ogresse lui permet d'afficher une modernité de tous les instants sans pour autant dénigrer les conventions. Elle est caractérielle, elle rôte, tance vertement Shrek et l'âne mais est souvent de bon conseil. Son évolution est intéressante tout au long de la trilogie. Le premier épisode donne énormément d'importance aux apparences (cf Lord Farquad) mais verra triompher l'amour véritable qui passera au dessus de ce que tout le monde attendait logiquement. Fiona passe alors du statut d'adulescente (autre nouveauté) à celui de femme véritable, rôle qui trouvera son prolongement dans le second opus où Shrek par amour pour elle essaiera d'être humain pour entrer dans le moule sociétal. Mais l'amour triomphera encore.  Son rôle prend encore de l'ampleur dans le dernier chapitre en date puisqu'elle devient mère d'une floppée de petits diables fortement attachants.

 

PRINCESSES 16

 

Et contradictoirement, c'est aussi dans cette dernière ehure et demie que le monde des princesses connaît une véritable révolution. Fiona sait se battre, on l'a toujours su et Trinity n'a rien à lui apprendre ou inversement. Mais elle entraîne aussi toutes ses cousines dans la bataille, pastichant (dernier stade d'évolution du traitement du personnage « princesse », le retour flatteur au temps jadis avec une goutte d'ironie folle) l'ensemble des productions Disney avec une Blanche Neige qui utilise dans un but de destruction massive les êtres de la forêt, une autre qui envoie des boomerangs et même sa mère qui donne des coups de boule dévastateurs! A la fois inattendu, idiot et complètement jubilatoire, cette révolte des princesses reste même l'un des meilleurs moments de la quête pour Arthur!

 

PRINCESSES 17A côté de cela, nous avons aussi des princesses qui ne vont pas forcément grandir, bien au contraire. Les profondeurs de l'océan ne contiennent pas que des princesses de haut standing comme Ariel... A côté du roi Triton, on aura aussi le roi Neptune et sa fille la princesse Mindy. Parfaite enfant gâtée et moralisatrice en plus (!)faisant effectuer à son père ses quatre volontés, elle va en faire voir des vertes et des pas mûres au pourtant méritant Bob l'éponge et à l'inénarrable Patrick. Néanmoins, elle restera un adjuvant de valeur. Mais de là à faire une satyre au vitriol des gamines d'aujourd'hui, il n'y a qu'un pas (qui est opportunément franchi d'ailleurs).

 

 

Il reste évidemment d'autres princesses potentielles dans cette catégorie mais ce trombinoscope est loin d'être exhaustif : de Sû de Love Hina à l'héroïne maudite de Scrapped Princess en passant par Guenevièvre  et Arthur ou bien encore Rebelle de Pixar, il y a encore de quoi faire et nous comptons sur votre participation un peu plus loin!

 

Les icônes et les cas particuliers

 

Parmi les princesses que nous n'avons pas encore abordé, il reste les cas particuliers et celles que l'on pourraient considérer comme des icônes. Représentatives d'un courant de pensée, d'une conception métaphorique ou tout simplement atypique de par leurs origines, leur âge ou leur destinée, elles ont également marqué l'écran, grand ou petit, de leur empreinte voir les esprits d'une partie de la population lors de leur passage fugace à la postérité. Je vous propose donc de clôturer ces quelques lignes avec ces derniers portraits.

 

Nous avons vu les princesses de conte de fée chez Disney, ces dernières ayant également connue d'autres adaptations fort nombreuses, nous en avons omis volontairement d'autre parmi lesquelles la Peau d'âne de Demy aurait parfaitement eu sa place d'ailleurs, nous en avons même citer une pouvant se battre avec Fiona. Mais ce n'est pas la seule dans ce cas.

 

 

 

PRINCESSES 18Deux autres princesses ayant une source mythologique quasi commune ont hanté nos petits écrans des années durant , défouraillant les bad guys et les dieux à tout va. Xena a été une révolution télévisuelle pour l'image de la femme réussissant en plus à supplanter la série d'origine dont elle était issue, Hercule. Pour la première fois, une femme en remontrait aux hommes, était même craint par eux et par les dieux, réussissait à être une image maléfique en quête de rédemption tout en permettant d'aborder le thème encore tabou de l'homosexualité dans les rapports troubles entretenus au fur et à mesure avec Gabrielle (alors que les liens unissant Iolas et Hercule étaient explicitement amicaux et rien d'autre), le tout dans des costumes capable d'émoustiller la gente masculine tout en étant visuellement réussis et à priori justifiés vu les nombreux combats menés.

 

 

 

PRINCESSES 19A côté de Xena, on songera sans malice à Wonder Woman dans au moins trois adaptations. La première avec la belle Lynda Carter, lui donnant ses lettres de noblesse mais aussi un caractère parfois infantile mais toujours honnête et sincère dans ses actes. Elle apparaît aussi comme fragile car cette version se fait quand même assez souvent malener voir perd ses pouvoirs car faisant montre d'une trop grande confiance à autrui. Le statut de princesse est justifiée de par son rang de fille unique de la reine Hyppolite.

 

La seconde mouture se voit dotée de pouvoirs supplémentaires , et d'une force égale à celle de Superman, pour une détermination égale. On pensera bien évidemment à la Wonder Woman animée de Bruce Timm, membre régulier de la Justice League. Le pseudonyme de princesse guerrière n'est ici plus usurpé tant les racines de la jeune femme transparaissaient dans certains épisodes clefs, y compris ceux mettant à mal Hawkgirl. La dernière version en date reste celle du film de DC animation encore inédite chez nous (mais dispo partout en z1 avec une excellente piste de sous titres français. Jetez vous dessus, pour les fans de DC Comics, c'est un must!) réussit le parfait mélange des deux premières, portant à l'écran une fusion judicieuse des deux origines pour offrir une princesse sans autres super héros, impliquée dans des conflits divins concernant Zeus, Ares et Hades. Le statut de Diana , sa fierté , son arrivée dans le monde mortel des humains et sa rencontre avec Steve Trevor (increvable quelque soit son époque) font d'elle une guerrière accompli, le sens du devoir et du sacrifice étant au coeur de la mythologie amazone. Le combat final contre les armées d'Arès est d'ailleurs tout simplement inespéré et purement jouissif (une secrétaire au président US : une armée de top models en armure nous a sauvé). L'OAV est vif, non dénué d'humour et respectueux du matériel original. Que demander de plus?

 

PRINCESSES 20

 

Dans une moindre mesure, on citera  Mononoké, princesse elle aussi guerrière, fille héritière d'un monde qui se meurt et maillon de ce dernier avec le monde nouveau celui des hommes. Forte personnalité, fluidité exceptionnelle à l'écran pour une humanité malgré tout à fleur de peau sous un masque tutélaire, elle aura représenté un tournant pour l'animation japonaise et mondiale tout en consacrant (enfin) le génial Miyazaki.

 

 

PRINCESSES 21Plus posées , d'autres princesses apparaissent comme des êtres inaccessibles qui vont confier leur destin ou celui de leur royaume à un individu Particulier. Arwen (la noble dame), magnifique princesse elfique sacrifiera son immortalité à Aragorn après avoir pris une part important dans la lutte contre Sauron (du moins dans la trilogie de Jackson, intercédant même à la protection passagère des Hobbits) tandis que la contrée de Fantasia sera sauvée par sa princesse qui en aura conserver quelques fragments à l'abri du redoutable néant, et comptant sur un mortel du nom de Bastien et sur son imaginaire qu'il devra débrider pour tout reconstruire. Deux princesses à priori inaccessible et qui joueront pourtant un rôle clé dans la vie de nos héros en proie longtemps au doute avant qu'ils ne s'accomplissent à travers elles.

 

A côté d'elles, on pourra réserver une place aux princesses martyres. Nous n'en citerons que deux. La première est issue d'un film et non pas d'un animé Disney et c'est d'ailleurs la seule qui aura eu droit à un traitement aussi mature. Personne ne se souviendra du nom d'Elspeth, princesse de la contrée d'Urland. Et pourtant. C'est la seule princesse qui s'opposera publiquement à la volonté injuste de son père. Pour assouvir la volonté du dragon Vermithrax, ce dernier procédait tous les ans au sacrifice d'une jeune vierge issue de  la population mais en prenant soin de ne pas mettre dans l'urne du hasard le nom de sa fille. Quand celle ci se rendit compte de la supercherie, elle n'hésita pas l'année suivante à remplacer tous les noms par le sien, se condamnant par là me^me à une mort affreuse et certaine (la dernière qui plus est, Galen prenant soin de participer à l'élimination du Dragon du Lac de Feu). Le sacrifice de la princesse est montré dans ce qu'il a de plus cru. Elle est attachée, le dragon la dévore et ses restes sont à leur tour dévoré par les bébés de ce dernier. Voir à l'écran dans un film Disney des morceaux de jambes à la chair sanguinolente dans la gueule de reptile, il fallait oser, et rien que pour cela, elle méritait d'être ici citée, elle qui donna sa vie pour sauver celle de l'un de ses sujets, en toute connaissance de cause. On est loin de l'Andromède du Choc des Titans.  

 

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Cette transition mythologique nous permet d'ailleurs de rebondir sur l'une des princesses les plus exaspérantes de la japanimation, passant le plus clair de son temps à se poser en martyr sacrificiel pour être sauvée in extremis d'une mort certaine (tantôt par une flèche, tantôt en étant vidée de son sang, c'est qu'elle a de l'imagination de la douleur) le tout pour sauver l'humanité. Nous parlons évidemment de Saori, l'égérie de Seiyar dans les Chevaliers du Zodiaque. Bien sûr la première fois, dans sa grande toge blanche, une flèche dans le cœur en une douzaine d'heures pour la sauver révélant en cela l'existence de non pas un mais douze chevaliers d'or, cela avait son charme et a été riche en révélations pour nos adolescents chevaliers, mais à la longue, on se demande encore pourquoi Seiyar veut toujours la sauver, surtout après la volte face de l'Oav Abel... Mais l'amour est aveugle (et dans son cas singulièrement bouché à l'émeri). De plus on peut sérieusement douter qu'une réincarnation d'Athéna puisse réellement être aussi mièvre et refuser toute action contre d'autres dieux qui n'hésitent pas eux à tout détruite de Poséidon à Hadès, le seul contre qui elle interviendra finalement en personne, revêtue de sa propre armure.

 

 

PRINCESSES 23Enfin pour finir notre petite vadrouille au pays des princesses, nous avons gardé le petit grain de folie Disney pour la fin avec cette brave Gisèle, archétype fondamentale du côté un peu mièvre et si touchant de toutes les femmes citées jusqu'à maintenant. Le monde de Gisèle , première princesse terrestre Disney rousse de surcroît dans un univers dominé par les blondes et les brunes  (Ariel étant un cas à part , puisqu'appartenant d'abord au monde aquatique et la couleur flamboyante de sa chevelure renvoyant principalement à son caractère, dixit les bonus du dvd) est un paradis du nom d'Andalasia. Belle, pure, innocente, focalisée sur son prochain mariage avec un prince dont elle ignore quand même absolument tout , elle a aussi le don de parler aux animaux. Si l'on ajoute sa marâtre maléfique (à croire qu'elles le sont toutes ! A quand un beau père tyrannique? ), on obtient un parfait mix qui va vite désenchanter lorsqu'elle va arriver dans le monde réel, triste et sans couleur qu'est notre bonne vieille Terre. Car après avoir exploré en film et en animation tous les chemins possible, il ne restait plus qu'un mélange heureux de ces deux conceptions du cinéma pour nous offrir en plus un spectacle touche à tout de haute volée maîtrisant parfaitement son sujet, car la brave Gisèle est restée entière en changeant d'apparence. Les animaux l'écoutent toujours et elle a la capacité par son simplicité à transmettre l'amour à ceux qui l'approchent.

 

Jusqu'à même réveiller le cœur zombifié d'un dr Mamour de passage tandis que le vrai prince , totalement superficiel finira avec la femme superficielle du film, celle qui n'a aucune importance nia aucune contenance. La justice de Cupidon a bien fonctionné et les obstacles bien qu'éculés sont restés nombreux des tentatives de pommes empoisonnées à l'intervention finale de la belle mère elle même métamorphosée en dragon abattu par un …. écureuil revanchard et fidèle qui terminera auteur à succès dans le pays des contes de fée!

 

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Merci pour votre lecture attentive et à très vite!

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