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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 08:00

affiche.jpgCe film de John Carpenter a semble-t-il marqué toute une génération. Lorsqu’on le voit pour la première fois, on ne peut que comprendre pourquoi. L’économie de moyens est la bienvenue et le bonhomme, non content de poser les bases d’un genre nouveau (et source de tout ce que le monde cinématographique connaît de Freddy et autres Jason) réussit le tour de force d’effrayer le spectateur lambda en ne montrant quasiment aucun plan gore. Pas de gros plan sur des têtes qui volent, pas de faux traversant les corps , pas de massacre collectif de pré-adolescents en rut, bien au contraire. Tout est suggéré, proposé de manière à laisser notre imagination vagabonder aux frontières de notre horreur inconsciente, ce qui rend d’autant plus fort ce qui se passe sur l’écran. De plus la musique épurée à l’extrême de Carpenter joue un personnage à part entière, véritable maîtresse de Myers dans ses œuvres et ses manipulations des jeunes psychées candides. Dans une mise en abîme subtile, on notera également un croquemitaine lui-même proche de la page blanche avec un visage toujours caché derrière une caricature sans expression (un comble pour un masque d’’Halloween tout de même) et aux motivations elles mêmes assez troubles, nonobstant l’envie viscérale de vouloir dessouder sa sœur aînée.

myers.jpg
Les acteurs, encore peu connus à l’époque dont Jamie Lee Curtis en tête de peloton, sont étonnants de justesse et Pleasance campe un Loomis à 1000 lieux de son interprétation de Blofeld dans On ne vit que deux fois . Il est ici complexé, torturé, portant sur ses épaules une responsabilité qui n’est pourtant pas tout à la sienne.
Enfin, le caractère indestructible à l’extrême du serial killer, plutôt que de desservir le scénario, le renforce encore plus, rendant cet humain atypique véritablement démoniaque et permettant bien sûr de renforcer certains ressorts qui bien qu’attendus, collent toujours une frousse monstre à l’image de cette fameuse scène où Loomis voit simplement de l’herbe couchée là où quelques minutes plus tôt s’était effondré Myers, criblé de balles.

 

 

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 11:45

J'aime le cinéma en général, tous genres ou origines confondus. Néanmoins, quand je m'installe devant mon écran, du moins quand j'en trouve le temps ^^, je n'aime pas être pris pour une buse et j'aime en avoir pour mon investissement. Quand le film em plaît, généralement, vous le savez (s'en suit une critique ou un avis express passionné que vous prenez le temps, ou pas, de lire en entier).

 

Parfois, il arrive malheureusement que le film inséré dans le lecteur soit porteur d'espoirs rapidement déçus! Voici mes regrets les plus récents.... même si certains d'entre eux ont pu révéler un certain potentiel finalement . Enjoy!

 

La famille TenenBaum


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51D6V32X00L._SL500_AA300_.jpg


Voici l’archétype du film qui a joui d’une bonne presse et qui possédait un casting réunissant les fleurons de la vieille (Hackman, Huston, Murray, Glover) et de la nouvelle (Stiller, Wilson….) génération. L’histoire de faille improbable qui est proposée aurait pu donner un bon métrage complètement décalé et une comédie destinée à devenir culte. Las, on se retrouve face à un mauvais téléfilm qui enchaîne les scénettes sans continuité et sans respecter le clash générationnel. On a évidemment le fil de Royal Tenembaum qui va perturber tout ce petit monde (sur plus de 20 ans quand même dont 19,5 d’absence) mais la sauce ne prend pas. Reste un ennui insondable de près de deux heures devant cet imbroglio tragi comique. Dommage, car il y avait du potentiel.

 


The Da Vinci Code

 

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41ZK5SYSENL._SL500_AA300_.jpg                Phénomène d’édition dès sa sortie, le Da Vinci Code était un livre de facture plutôt classique , rédigé dans un style simple et accessible. La grande force de l’ouvrage résidant  dans sa faculté à proposer des chapitres assez courts, guère plus de trois ou quatre pages en format poche tout en y instaurant systématiquement un rebondissement clef. Les personnages étaient certes nombreux et le pitch assez peu probable et pourtant, l’alchimie fonctionnait. Bien évidemment, Hollywood ayant senti la poule aux œufs d’or nous a mâtiné tout ça en blockbuster.

                Ce qui donne un des pires films de ces dix dernières années, voire peut être même un prétendant au titre de nanar ultime. Sur grand écran, tout est retranscris de manière ridicule dans un cabotinage d’acteurs de trempe internationale. La simple scène d’introduction avec un Saunière sur le point de mourir parvient même à démystifier l’ambiance si particulière du livre pour nous offrir un spectacle confondant où les défauts sous jacents de Dan Brown ressortent de manière éclatante. Tom Hanks ne parait pas du tout concerné par son personnage et seul son postiche semble faire front contre vents et marées.  Le passage où Tautou apprend qu’elle est descendante du Christ appartiendrait presque au registre de la comédie (la salle riait d’ailleurs systématiquement à ce passage) et même Ian McKellen se contente du strict minimum (même pas syndical).

                Un film interminable, insoutenable de niaiserie et à l’objectif complètement manqué. Heureusement que sa suite Anges et Démons est plus réussie!

 



 

Soyez sympas, rembobinez


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51eeJ9Bls3L._SL500_AA300_.jpgUne autre très grosse déception basée sur un postulat de départ pourtant intéressant. Le fait de voir deux loosers désespérés essayer de refaire des films cultes suite à un accident électromagnétique aurait pu donner de grandes choses. D’ailleurs, les meilleurs moments du film restent justement ces tentatives de remakes « sweddées », les clins d’œil étant légions au ciné populaire d’aujourd’hui et d’hier (Rush Hour 2, Le roi Lion , Sos Fantômes et j’en passe). Il reste regrettable d’avoir enduit tout cela de guimauve pour sauver un vieux vidéoclub de l’extinction. L’abattage de Black est lui aussi préjudiciable et nuirait presque au film (alors qu’on est un peu venu le voir pour lui…). Un nanar donc contre lequel on n’aura pas de critiques bonnes ou mauvaises, simplement de l’incompréhension. Pourquoi filmer de tels navets là ou de bonnes histoires ne trouvent souvent qu’un financement et une exploitation confidentielle ? Reste une belle déclaration d’amour au cinéma popcorn… 

 

Dragnet


http://ecx.images-amazon.com/images/I/518MZ1Q1A2L._SL500_AA300_.jpgL’exemple type du nanar qui s’assume et qui réussit ! Ayant pour tête d’affiche Aykrod, Plummer et Hanks, ce film propose de suivre une enquête invraisemblable menée par deux inspecteurs aux caractères complètement opposés au sujet d’un ponte religieux hyper médiatisé qui se révèle être le grand prêtre d’une organisation criminelle et semi satanique. Rien de bien transcendant là dedans rétorquerez vous. Peut être, mais le jeu de Plummer qui apparaît tour à tour manipulateur et obsédé, celui d’Aykrod qui se croit littéralement dans un polar des années 50 et celui de Hanks qui semble venir d’un autre monde ne peut que réjouir au même titre que le combat contre le serpent (clin d’œil à Ed Wood et Lugosi ?) ou l’assaut de la villa du Heffner local. Film inclassable et mal joué, mal tourné et au scénario plus que grossier, Dragnet reste justement un nanar culte car n’ayant pas peur d’être ce qu’il est. Un excellent cru.



Alien Apocalypse


http://ecx.images-amazon.com/images/I/51O%2BYi2P6iL._SL500_AA300_.jpgC'est avec grand plaisir qu'on retrouve Bruce Campbell dans ce film digne d'une bande dessinée du type EC Comics. Et pourtant ! Les SFX sont affreusement datés et recyclent souvent les mêmes plans. Les intérieurs /extérieurs n'ont absolument rien coûtés et se contentent le plus souvent d'être en forêt. Le scénario est quasi inexistant et les acteurs entourant l'ex Ash ne servent à rien , même pas de faire valoir. Aucun cliché ne nous est épargné, avec pour l'exemple, le black sympa (et seul) du groupe (constitué de WASP) qui se fait dézinguer dans le premier ¼ d'heure.

Malgré tous ces handicaps (dont un seul suffirait à ruiner la réputation d'un blockbuster avant même sa sortie) et malgré un budget costume frisant le ridicule (Borat semblait plus riche avec son maillot de bain si particulier) , on reste assis avec une joie régressive devant ces aventures improbables en forme d'immense clin d'œil à la science fiction des 50 dernières années (Des différents Planète des singes à V en passant par ces innombrables nanars de série z où un seul se soulève contre tous sans oublier Prédator 1er du nom). Les ambitions de Campbell d'être le seul ou dernier médecin sur Terre tiennent la route et les dialogues , bien que frôlant la vacuité totale se révèlent souvent décalés et drôles. L'affrontement final avec les mantes religieuses échappées d'une jeu super-nes type Prehistoric man aurait pu être grotesque (il l'est , rassurez vous) avec ses débarquements réutilisés à outrance du même groupe d'Aliens mais permet à Campbell de s'en sortir grandi une fois de plus.

Passé certaines invraisemblances, certaines idées paraissent assez fun : la manière de se débarrasser des éléments inutiles ou de punir les hors la loi (miam miam), le système pileux complètement jeté des autochtones, l'emprisonnement à la fin de la journée de travail ou les techniques de rebouteux douteux mais efficace dans la forêt…..

Bref, vous pouvez posez vos pieds sur la table, éructer du houga houga et vous laisser prendre par la main pour 90 mn de plaisir enfantin sans conséquences…

 

 

 

 

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 06:30

equilibirum.jpgFilm ambitieux et mal connu sorti dans l'ombre titanesquement gigantesque du
visionnaire Matrix (et de ses suite visuellement marquantes à défaut de rester dans les mémoires pour leurs scénarios alambiqués au possible) ,Equilibrium reste une bonne surprise malheureusement trop légère pourdevenir un film culte mais se jouant d'un scénario suffisamment malin et ambitieux pour laisser une trace indélébile dans l'esprit des veinards qui auront eu la chance de se laisser tenter (pour un prix dérisoire) par cette série B(+) de luxe.

Le scénario présente une société limite totalitaire ayant réussi à exorciser ses démons de guerre au prix de l'émotion, caractéristique sine qua non de la condition humaine dans le genre anticipation (citons Star Trek pour le support fantastique au travers des yeux des Vulcains, ou l'entretien entre Néo et l'architecte dans Matrix Reloaded pour nous en persuader) ce qui permet de proposer une alternative somme toute crédible à notre société de consommation d'aujourd'hui où le moindre (res)sentiment est roi et prétexte à être exploité, en témoigne d'ailleurs une décennie plus ou moins lucrative de télé réalité. Pour jouer la théorie des contraires, imaginez un Loft ou une Star Academy sans sentiments et sans expressions .... Vous m'aurez compris. La vacuité en soi de ces programmes est déjà abyssale, mais là, on
atteindrait les strates infinitésimales d'un trou noir.

Les acteurs sont réellement convaincants et savent jouer d'une palette d'émotion rare , ce qui reste paradoxal pour ce type d'enjeu scénaristique. On appréciera la composition (courte) de Biehn mais surtout le jeu puissant de Christian Bale, une fois de plus remarquable et dont la carrière se révèle exemplaire de l'Empire du Soleil au Dark Knight.

La montée en puissance de la résistance est également bien pensée, nous permettant de retrouvant un agent du FBI célèbre de Prison Break. Le film aurait pu être grandiose mais reste cependant entaché par un manque de moyens évidents , que ce soit dans son dernier quart d'heure (bâclé) ou dansle traitement de certains personnages tel l'acolyte aux dents longues de l'ecclésiaste principal qui sourit un peu trop à mon goût pour quelqu'un étant capable de se maîtriser par le biais d'une drogue.

Reste au final un film d'action efficace dont quelques scènes parviendront à survivre à la vision du film , ce n'est en soi pas si mal.

 

 

 

Equilibrium

 

2002 - Miramax

Réalisateur :Kurt Wimmer

Acteurs :Christian Bale, Sean Bean....

Disponible en dvd et en bluray (zone A pour le moment)

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 05:45

2f2f-affiche.jpgLe cinquième volet a fait un carton cet été au cinéma. Généralement, les suites de franchises sont plus souvent réalisées pour surfer sur le succès d’un premier opus que pour produire des métrages de qualité. Surtout de nos jours, non ? Soyez gentils de ne pas me ressortir Matrix 2 et 3 pour contre exemple. Le premier se suffisait à lui-même et ses suites bien que réussies n’ont pas su exploiter le potentiel énorme de leur aîné.

 

Fast and Furious donc. Sincèrement, je m’étais arrêté au n°1. D’accord il y avait déjà Paul Walker et Vin Diesel. Les voitures étaient belles et le scénario promettait une bonne série B sympathique. Pourtant, j’avais trouvé difficile de tenir éveillé jusqu’au bout et son final prévisible quasiment depuis les premières minutes (pognon, pognon, es-tu bankable ? Autant en profiter pour surfer sur une éventuelle suite !)…

 

Le premier volet souffrait de beaucoup trop de personnages et de longueurs. Et même si le personnage de Diesel était intéressant, il restait trop poussif pour attirer une quelconque sympathie.

 

Dans le genre, mieux vaut se refaire 60’ chrono avec le très bon duo Jolie / Cage. Le film était nerveux, il y avait un certain enjeu, pas de temps mort et une mise en scène très énergique.

 

Passons.

 

2f2f3Que pourrais nous réserver le second opus. Plus de copains, de garage, de Walker et de Diesel et encore plus de flics ? Nonobstant encore plus de courses et de belles cylindrées ?

 

Pas du tout.

 

On ne renie pas le passé puisque Walker est cette fois tête d’affiche. Quitte à créer un personnage un peu superficiel, autant le reprendre et l’exploiter un peu plus. Comme Walker revient, on récupère du même coup son supérieur hiérarchique (qui était le seul rôle) qui m’avait plus dans le premier, un comble puisque c’est l’un des seuls qui ne soit pas vissé derrière un volant ^^).

 

Bien évidemment, histoire d’être crédible, il n’est plus flic et vivote d’une course illégale à l’autre tout en engrangeant un assez volumineux casier judiciaire.

 

La scène d’ouverture du film présente les choses sans équivoque et se paye le luxe de lui offrir une introduction en or où il arrive tel le messie pour remporter une course qu’il sait gagnée d’avance. Le but est aussi de nous faire l’éloge d’une communauté qui sait se serrer les coudes en cas de problème, un way of life qui sera plus qu’utile aux 2/3 du film.

 

Malgré toute sa verve mécanique, il se fait quand même serrer par la police via un grappin qui 2f2f2n’aurait pas déplu à Batman.

 

L’intrigue se met en place. Il va devoir travailler pour le service des douanes ou aller en prison. Et il doit le faire en binôme. Pour coincer un caïd local qui accueilli une taupe dans ses rangs sans le savoir. Quand on sait justement que l’espion est un agent joué par Eva Mendes, on se dit quand même qu’il n’est pas très futé l’animal… mais bon.   

Force est de reconnaître malgré tout qu’on renoue ici avec le bad guy charismatique des action movies des eighties. Cruel, sans cerveau mais sadique !

Et ça pour le coup, c’est un énorme bon point. L’avantage principal, c’est que contrairement à Diesel dans Fast and Furious, le méchant n’a aucune envie de rester à l’ombre ou de se morfondre sur ses mauvaises actions passées. C’est une raclure de premier ordre, fils spirituel du Jack Palance de Tango et Cash. La très bonne et très imaginative scène de la boite de nuit et du rat en est un exemple parfait.

 

Le perso du sidekick un peu casse burette mais incontrôlable au point d’être apprécié est joué par Tyrèse Gibson  (vu également dans les Transformers ou dans le Vol du Phénix remake). Il ne trouve sa légitimité qu’en tant que justificatif du passé de Walker et pour expliquer son geste envers Diesel dans l’opus précédent ! La pistache scénaristique est tellement énorme qu’elle passe sans problème en plus (on retrouve son rôle dans d’autres numéros de al franchise par la suite). 

 

Le film en lui-même s’assume pour ce qu’il est et est plus réussi que son prédécesseur. L’action et l’humour (un peu lourd mais fort heureusement non raciste façon Martin Lawrence) sont présents de manière continue et si les rebondissements ne surprennent personne et volent moins haut qu’un mauvais épisode de Miami Vice, au moins, côté cascade on se régale. Dans de très beaux décors qui plus est. La course au job avec un plan ahurissant sous un camion citerne, le plan final au départ du bateau ou le saute mouton sur le pont du début…

 

2f2f1

 

Du bonheur de popcorn spectateur ! On passera sur le pseudo repentir final assez logique, d’autant que la conclusion reste quand même ouverte pour continuer la franchise avec Walker et/ou Diesel et on retiendra un film agréable et sans prétention qui vaut le coup d’être vu.  

 

 

 

 

2 Fast and 2 Furious

 

2003 - Universal Pictures

Réalisateur:

Acteurs:

Genre : Action

 

Disponible partout en dvd et coffret / en blu ray et coffret (attention, des blu rays sont vendus en France avec une piste VFQ!)

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 08:00

affiche-die-hard.jpg

John Mclane est de retour! J'étais dubitatif quand j'ai inséré le disque et le début du film m'a fait pensé à un énième métrage sur des terroristes qu'il faut arrêter avant qu'il ne détruise le monde, la ville , le quartier ou la baignoire de la voisine. C'est un peu le cas d'accord, mais dans ce monde où le moindre délinquant est ceinture noire de karaté et est capable de pirater le pentagone, travers stéréotypé de plus en plus présent sur nos écrans, quel bonheur de régresser à un stade post adolescent et de se retrouver la mirette joyeuse devant le Bruce Willis qui nous avait épaté dans die hard 3.

Ce film est une merveille ! Enfin in film valable et mémorable et qui pourra souffrir d'un visionnage multiple sans se fatiguer pour les 10 années à venir (c'est sûr qu'après avoir vu Je suis une légende, Die Hard ne peine pas du tout à enlever l'adhésion). Le fait d'avoir placé l'intrigue d'un point de vue quasi exclusivement technologique avec les codes et nerds qui l'entoure ont vite fait de perdre McLane et nous faire du même coup apprécier sa bonhommie tranquille. On aurait pu s'inquiéter de la mise en place longuette du métrage mais dès que Willis débarque dans l'appartement du hacker, tout se met en place naturellement et Willis assure le spectacle, malgré une vie personnelle frisant le néant.

Blockbuster oblige, la force du film réside dans ses scènes d'action complètement dingue (l'hélico bien sûr mais aussi l'avion de chasse et la scène de l'ascenseur) , dans ses fightings déments (mémorable passage valant le maximum à lui seul quand Willis excédé du Kung fu de Maggie Q lui colle une raclée made in Chabal)et dans son humour omniprésent (de geste ou de situation) via des punchlines extrêmement bien sentie et rappelant avec nostalgie les années 80 (Non, on n'ira pas dans la maison du sorcier ! / Ta copine asiatique est au fond de l'ascenseur avec un camion dans le cul / Tu joues encore à la poupée? ....).

Au final, on en prend plein la tête, on apprend que des voitures, on peut les utiliser en derniers recours quand on n'a plus de balles, les zygomatiques ressortent extatiques de cette séance mirifique en sfx et action fantastique et c'est l'âme de l'ado de 15 ans qui susurre gaiement à notre oreille : Yippikaïe, pauvre con ....

 

 

 

 

Die Hard IV

 

2007 – 20th century Fox

Réalisateur : Len Wiseman

Acteurs : Bruce Willis, Justin Long ....

Genre: Action

Disponible en dvd et bluray

 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 09:00

hellphone-affiche.jpgLes films pour adolescents se résument généralement à deux grandes périodes. Des périodes décennales en fait. La première étant celle du milieu des années 80 au milieu des années 90, période faste parmi les ères bénites du film respectueux de son sujet et de la cible visée comptant des pépites comme La folle journée de Ferris Bueller ,avec un Jeffrey Jones encore svelte et un Matthew Broderick au top de sa forme dans un rôle qu'il travaille depuis Wargames, celui de l'ado sympa et charismatique du coin de la rue qui devient  ici une véritable star du lycée, Une créature de rêve,sorte de préquelle à Code Lisa (excellente et trop courte série tv phare de France 2 Jeunesse) ou bien encore le fameux Breakfast Club de Hugues avec une fois encore Antony Michael Hall (reconverti depuis en journaliste à Gotham City à défaut de jouer les médiums durant ses week ends de rtt) . L'autre période, moins intéressante car résumant le monde adolescent à un simple village de satyres en rut et de pétasses blondes à grosses poitrines écervelées (ce qui ne rend en fait justice ni à l'une ni à l'autre des parties concernées) a été inaugurée par American Pie et ses autres suites, le reste de ces navets au goût de cidre étant tombés dans l'oubli. Terminé alors les problèmes existentiels et bonjour les apparences futiles et la quête de popularité, à grand renfort de perte de virginité dans des conditions les plus vulgaires et les plus galvaudées. On retiendra de ce semi naufrage la petite perle qu'est Sex Academy (sobrement intitulé Not an anoter teen movie) qui a su tirer son épingle du jeu en offrant un spectacle certes très vulgaire mais aussi très drôle (mémorable séquence d'introduction mettant en scène un god de la taille d'une batte de base ball , une jeune fille à lunettes, un curé, des scouts, un chien, un gâteau d'anniversaire,Freddie Prince Jr et deux grands parents.....). Les français aussi ont voulu surfer sur la vague du succès US avec le trop plat Sexy boy et sa tarte aux pommes transformée en plat de spaghetti.
Le début des années 2000 correspondant à l'avènement assez heureux de grandes sagas cinématographiques (Lord of the Ring, Pirates des Caraïbes) et de revival d'hommes en collants (Superman, Batman ou encore les X men et autres Blade), le genre ado et petite culottes s'est gentiment calmé et à part une auto resucée d'American Pie qui s'est déclinée jusqu'à un cinquième opus, il n'y a heureusement plus eu grand chose à signaler tant côté américain que francophone.
 
C'est alors qu'un film , disons le plutôt mineur , sort sur les écrans français avec un Jean Dujardin encore peu connu si ce n'est dans le monde de la télévision via la série Un Gars Une fille ou de la scène grâce au succès des Nous C Nous avec score totalement inattendu au box office et assuré en partie par la population lycéenne et collégienne : Brice de Nice. Héros crétin à l’objectif indéfini et irréalisable (prendre la vague à Nice…) ce blondinnet, via la trouvaille du Cassée (qui n’est qu’une simple remise à jour d’un gimmick assez ancien) va déferler sur le pays et dépasser plusieurs millions de spectateurs avant de finir dans les bacs d’un discounter du web bien connu à un prix se situant au dessous des deux euros symboliques. Fort de ce succès et désirant rajeunir encore plus son casting pour nous pondre une fable moderne sur le paraître, James Huth met un nouveau projet en scène et le nomme Hellphone (calembour dissimulé du vocable jeune pour dire et le phone  comme le susurrera le jeune héros à son si désiré portable ?).

 

S’en suive une campagne de promotion tellement étudiée qu’elle en dégoûterai un nouveau né de son biberon avec unhellphone4 Jean Baptiste Maunier avide de casser son image et de faire oublier sa prestation plutôt quelconque dans Les choristes une bande annonce assez efficace et au final , un énorme soufflé qui retombe aussi vite qu’une boule de pétanque lancée du haut de la tour Eiffel.

 

Pourtant tout était il vraiment à jeter dans ce film prototype destiné à un public bien précis ? Hellphone était il un simple produit de mode cherchant à combiner deux réussites françaises récentes ou bien un futur film en culte en devenir qui bien que ne pouvant lorgner sur les plates bandes de la Hugues Academy finira par trouver son identité propre ?   

 

            Comme toute comédie pour adolescents, il est logique de trouver ici une histoire d’amour comme fil rouge. Après tout, si Cid Soupir (les noms des personnages dans ce film sont vraiment très drôle à défaut d’être courant, Maunier ne cessant justement pas de tout le film de soupirer pour sa belle) se procure un téléphone, c’est justement pour pouvoir impressionner celle dont il s’est enticher. La jolie donzelle est une nouvelle arrivant, venue des states et s’intégrant en cours d’année. Elle possède son scooby-gang (une folle de ses cheveux et une pseudo gothique un peu niaise) et semble appartenir à la couche aisée de la population. Parents artiste ou professionnel de skate board (cela ne s’invente pas), détenant une aston martin dans leur cour et une maison remplie d’œuvre d’art, elle s’oppose parfaitement à Soupir, parfait produit de la classe moyenne désargentée, avec une mère faisant des ménages pour survivre et lui-même travaillant après les cours au McDo local, le « Poulet Fritz », régenté par un patron hilarant (sûrement l’un des meilleurs bien que l’un des plus courts rôle du métrage) empreint de despotisme (« il ne faut pas mettre la chapelure avant les œufs étant son leitmotiv principal).

            Soupir possède lui aussi un sidekick en la personne de Tiger, rouquin argenté mais meilleur ami depuis la maternelle. Ils ont de nombreux points communs, dont celui d’avoir eu un père démissionnaire. Pour compléter ce tableau hors norme, ajoutons que le père de Soupir les a quitté lui et sa mère pour rejoindre un gogo dancer et assumer son homosexualité tandis que l’autre a vu sa mère poser en page centrale de playboy en 1985, ce qui fait les choux gras de la cour de récré. Pourtant , malgré ce back ground complètement farfelu et moralement déstabilisant pour n’impoorte gosse de cet âge, nos deux compères restent remarquablement équilibrés, prenant les choses avec bonhommie, Soupir défendant même son père et son amant lors d’un repas assez mémorable dominé par Boney M.

            Le téléphone diabolique , lorsqu’il va tomber dans les mains de notre Cid va donc représenter un véritable parcours initiatique , entraînant notre jeune ado au cœur sincère sur les voies obscures du monde des adultes, dans ce qu’il a de pire. Ouvert, attachant voire possédé par une empathie certaine, le jeune premier va progressivement se métamorphosé pour ressembler à ce qu’il déteste le plus, Virgil, le caïd du Lycée. L’apport de l’argent facile, du flirt sans réfléchir aux conséquences de ses actes le conduira au poste de police , avec suspicion de meurtre sur le dos. Mais nous y reviendrons.

            Malgré un univers en constante mutation, restant logique vu le sujet abordé (les affres de l’adolescence et des premiers émois), on notera malgré tout des bases qui restent les mêmes pour tout film de genre, à commencer par les différents lieux. Le lycée tout d’abord, filmé de manière imposante et tentaculaire et habité par un principal limite pédophile et porté sur la chose devant les jolies jeunes filles, nonobstant des profs désabusés et profondément anti-didactiques , parfois proches de la caricature. On aura en vrac la prof de physique chimie qui distribue les heures des  colles à la louche comme Pikachu distribue des attaques éclairs à la team Rocket, le prof de math qui capte l’attention des élèves en leur balançant des morceaux de craies en pleine tête ou bien encore le prof d’histoire propre sur lui et limite despotique, ne proposant aux examens que des sujets qu’il avait promis de ne pas approfondir dans l’année. Les jeunes ayant besoin de respirer une fois sorti de leurs cours, ils se retrouvent au restaurant du coin mais aussi dans une boutique de Skate tenue par un Bruno Salomone en grande forme mais escroc sur les bords ne voyant que l’opportunité de soutirer l’argent des fans de roues. Reste enfin des lieux qu’on ne verra qu’une fois mais qui marqueront le film de leur atmosphère particulière : le cinéma où se trouve projeté un autre film où Huth était impliqué, le commissariat où il reste amusant de constater que c’est le plus haut gradé qui possède un bureau dans une cellule et enfin la fameuse boutique SFR du coin , véritable hommage à peine voilé aux films de joe dante et aux débuts de Jean Claude Van Damme entre autre (pour ceux qui ne verraient pas le rapport, il suffit de tendre l’oreille pour entendre des mogwaïs chanter dans la réserve, sans compter la cicatrice particulière du vendeur….).

            Le réalisateur, excepté les différents appartements des jeunes acteurs, oscillant entre le quasi musée d’art moderne pour les uns à la presque chambre de bonne pour les autres, s’amuse de toutes ces configurations et parvient à leur instaurer une vie propre qui caractérise particulièrement les scènes s’y déroulant. C’est déjà en soi une belle réussite, surtout quand on pense aux nombres de films aux décors splendides mais inexploités au possible.

 

            hellphone2Pourtant, au-delà de la bluette adolescente pour laquelle Cid va pratiquement vendre son âme, Hellphone se caractérise avant tout par une incursion discrète mais assumée dans le genre fantastique. On est loin de Small Soldiers, les moyens de départ n’étant assurément pas du même ordre, et pourtant, par le biais de nombreuses astuces et d’une voix assez étrange, le téléphone va démontrer qu’il est doué de vie et de conscience. Le parallèle mainte fois proposé avec Christine de Carpenter devient alors évident. Dès le générique, les similitudes sautent aux yeux, puisque ce dernier débute sur la scène de montage industrielle des téléphones de type Hellphone tout comme on commençait chez Carpenter sur la chaîne de montage de la Plymouth Furie . Bon, évidemment, un ouvrier idiot ne va pas se faire tuer de suite pour un maladresse et un manque de respect primaire, mais le rouge presque sang arboré par le portable va achever de convaincre le geek lambda du lien tacite entre les deux œuvres.

            D’ailleurs Christine comme Hellphone vont se dévoiler à la personne qu’ils ont choisi,  un looser dans les deux cas mais possédant un bon fond, leur permettant d’assouvir leur fantasmes dans un premier temps avant d’essayer de les tuer, une fois leur heureux propriétaire revenu à des sentiments un tantinet plus normaux, ce qui restera plus rapide chez Huth que chez Carpenter. Dans les deux cas, les protagonistes (souvent des amis d’ailleurs) essaieront de venir à bout de la mécanique infernale en la broyant, en la brisant, en la cassant et dans les deux cas, cette dernière se reconstituera sans le moindre effort, toujours plus brillante et rutilante.

            L’addiction sera évidemment de mise. La relation qui lie les héros avec leur machine passe par un stade quasi fusionnel, de Christine qui tue pour venger son élu des nombreux affronts dont il est victime à Hellphone qui n’hésite pas à en faire de même (fameuse photo d’un radar ayant pris l’un des rebelles à 140 km/h sur la voie rapide, quand celui-ci a sauté de la voiture) , sans compter les étapes de ronronnements et d’auto satisfaction des deux entités à l’égard de leur propriétaire (« Je t’avais dit qu’il ne comprendrait pas »….) qui considère pendant un temps leur homologue de fer et de plastique comme des individus à part entière. La différence majeure reste alors que chez Carpenter, tout est considéré avec un premier degré qui confère à l’ensemble une aura de film fantastico horrifique alors que chez Huth, la moindre mort part en vrille et est dédouané par un comique de situation parfois proche du Burlesque. Il fallait oser dans un film tout public tuer une prof de chimie en lui faisant boire de l’acide sulfurique, éliminer un cuistot en lui faisant plonger la tête dans l’huile bouillante ou bien encore faire cuire une jeune dans de la résine bouillante, en faire dévorer un autre par un chien possédé ….

            La force d’Hellphone  tient dans ce point de vue assumé de jouer avec l’horreur et d’être visuellement une trouvaille de tous les instants. Chaque visionnage s’accompagne ainsi de nouvelles découvertes, de nombreux niveaux de lecture, et ce sans compter le texte, qui lui aussi , frise le merveilleux, tant il est multi référentiel et tant le débit est rapide . Pour n’en citer qu’un, et peut être le plus faible d’ailleurs, on notera le « va fayotter sur Tatouïne » balancer par Virgil (le caïd) à la lèche botte de la classe coiffée comme la princesse Leïa. 

            Néanmoins, Christine ne reste qu’une voiture et n’a en conséquence qu’une influence et un champ d’action limité. Hellphone dépasse la référence originale dans la partie finale du film et entre en possession non pas d’un ou deux individus mais bien du lycée tout entier, lycéens  comme professeurs pour une course de type survival qui s’achève dans un grand délire avec un principal trempant son avant bras entier dans un ac d’azote entrecoupé d’une ultime tentative de tuerie de la part du portable. Réussir à exploiter autant un appareil somme toute assez simple au départ ne peut que forcer l’admiration, surtout si cela est fait sans nuire au rythme même du film qui fait montre d’un niveau de nervosité perpetuelement proche du 100%.

 

            Les rôles sont plutôt bien distribués dans Hellphone et les acteurs choisis, bien que la plupart soient encore peu connus, ont su comprendre la teneur de leurs personnages et leur apporter une touche de délire supplémentaire. Ainsi, le perso de Virgil est il extrêmement sombre, hautin et déchaffe, toujours à moitié nu et pourtant habillé et réussissant à être détestable du début à la fin du film. C’est également lui qui possède le plus gros arsenal de réplique mitraillettes.  A sa conception bipolaire de la société (les riches / les pauvres) il faut lui ajouter deux sous fifres (que serait un méchant sans souffre douleur, à l’image des Malefoy et autre Royal échappé de chez Robin Hobb) assez crétins dans leur genre, mais totalement soumis. On a le puceau surexcité, assez violent physiquement et dans ses rapports à autrui, le meilleur exemple restant sa réaction devant le corps sans vie de son ami suite à de multiples hara-kiris dont un avec un cure dent et l’autre avec une scie à pizza, avec un « Putain je vais pas resté puceau toute ma vie ! » . Ce dernier est accompagné du gars que l’on peut qualifier d’éponge, celui qui paraît toujours déplacé dans un groupe mais qui vit à travers la vie des autres justement, réagissant comme eux, s’habillant comme eux mais restant avec un QI un chouia en deça du minimum autorisé pour survivre en milieu estudiantin. Pour vous donner une idée, auriez vous à sa place continué à squatter le bitume après avoir sauté d’une voiture à plus de 140 km/h , en prenant le temps de tirer une taffe ? Certainement pas. Lui, si. Et en plus, il se fait rouler dessus par un poids lourd portant la mention « Fumer tue ». 

            Angie, le grand amour de Soupir possède deux amies (en contre poids de ceux de Virgil ?) Angie est la jolie fille du moment, intelligente, reine de skate board non assumée et reste malgré tout entouré de deux cerveaux vides, l’un se prenant pour le centre du monde avec une coupe improbable (hilarant moment où ses cheveux brûlent , tout comme celui où elle revient du casting de « C’est le sèche cheveux » persuadée qu’elle sera bientôt une star…) l’autre étant assez effacée, avec toujours quelque chose dans la bouche mais restant remarquablement douée pour mettre les pieds dans le plat.

            Cid est quant à lui appuyé par un équivalent, Tiger, qui reste un soutien fidèle et qui pourrait être un double de lui, mais en plus fortuné. Dans le reste du casting, on notera la présence savoureuse du fayot de la classe, ici féminin, et qui fera forcément écho à quelqu’un que vous aurait connu au lycée, toujours à posséder la bonne réponse à avoir une langue de trois cent mètres collée au derrière des profs et étant de surcroît à la limite du tolérable quand elle décide qu’elle a raison et qu’elle peut faire ce qu’elle veut car en apparence intouchable. Le coup de skate en pleine tête au trois quart du film ne peut alors que vous faire le plus grand bien.

 

            Le choix du portable s’imposait plutôt aujourd’hui par rapport à celui de la voiture aux Etats-Unis il y a quelques hellphone3années. Non pas que la popularité soit négligeable en France, mais les moyens dont disposent la majorité des lycéens ne sont pas les  mêmes que les jeunes de Beverly Hills 90210. Le téléphone paraissait plus raisonnable. D’autant plus qu’un  jeune, au-delà de ses vêtements et des marques qu’il peut porter fièrement , peut rapidement être considéré comme looser, du moment qu’il n’a pas la dernière marotte du moment. Le téléphone, encore plus que la cigarette, permet de se démarquer, de passer de l’âge enfantin à l’âge adulte, parfait moyen de garder le contact avec les parents tout en pouvant refuser de leur répondre grâce à un simple filtrage d’appel. Le portable permet de se créer une communauté ou du moins d’y appartenir, tout en restant en permanence au fait de ce qui se passe autour de soi. Les options jeux, vidéos, mp3 et consort étant des options censées consolider ce petit monde virtuel. Dans tout cela, un gosse qui n’a pas de téléphone passe pour marginal et pour peu qu’il essaie de faire comme tout le monde, on se moque encore de lui car il n’a pas le dernier modèle.

            Le film de Huth est donc une vraie satyre sociale de ce milieu favorisé (ou non) que peuple les moins de 17 ans , basée sur le paraître et les conséquences qu’il peut entraîner.

            Et tout est mis en œuvre pour que le spectateur se concentre uniquement sur l’aspect technologique. Les coupes de cheveux sont ridicules, les tenues vestimentaires frisent souvent le mauvais goût et les unités de lieu semblent plus qu’improbables tant tout est exagéré et codifié à l’exagération continuer. Pourtant, en généralisant ce côté un peu outsider , Huth donne une cohésion graphique et visuelle à son sujet, permettant de passer outre les invraisemblances (je défie quiconque de me trouver un lycée où assister à un cours avec une simple veste sans t-shirt soit autorisé) pour se concentrer le Hellphone, monstruosité sortie d’on ne sait où, dotée d’un tas d’options vendues par le vendeur comme étant indispensables et restant pourtant incompréhensibles , et pourvue d’une esthétique pourtant très travaillée et appropriée, l’allégorie entre humain et démon étant renforcée par la présence de qui pourrait être deux yeux et par les sons gutturaux proches de ceux d’un chat qu’il émet en permanence dans les mains de Cid. Et c’est à travers le comportement changeant de ce dernier qu’on finit par se rendre compte que toute cette manière de voir les choses est ridicules quand on possède des amis forts sur lesquels on peut compter (souligné dans le film par des rapports d’abord chaleureux entre Cid et Tiger, puis par une séparation brutale, tant Cid est aveuglé par ses besoins égoïstes , besoins renforcés par le besoin de paraître et d’impressionner en portant du Ralph Laurens et en conduisant une grosse cylindrée et enfin par les retrouvailles sur le bureau de chimie après avoir vaincu Hellphone).     

 

            Que retenir de ce film, au final ? Un remarquable mélange des genres, maîtrisé, ce qui est d’autant plus rare pour un film français, une base fusant dans tous les sens et contribuant au plaisir du Geek qui en tant que tel, se reconnaîtra forcément un peu dans TOUS les personnages, puisque la somme de tous ces adolescents fini par équivaloir à un ado du monde réel, à multiples facettes. De la boutique du vendeur à l’allusion au seigneur des anneaux sur l’une des répliques finales, on en trouvera pour tous les goûts. Mais ce qu’on appréciera surtout, c’est une gradation dans le délire visuel et dans le comique de situation qui débutera par un film un peu potache pour s’achever par un véritable couloir movie à tendance horrifique sur le grand final.

            Hellphone est un film inclassable, qui s’assume comme tel, habité par des acteurs qui ne seront pas les De Niro de demain mais qui parviennent à nous faire sourire voire rire, entre une bande de bonnes sœurs adeptes de Tai-chi et une maman adepte du Che Gevara jusqu’à en avoir un portrait de trois mètres sur deux sur son mur de salle à manger, ce qui n’est déjà pas si mal en cette période morose où les jeunes staracadémiciens croient pouvoir en remettre à des chanteurs plus qu’aguerris. 

            Hellphone est un film qui surprend constamment et qui donne un pêche folle, vous permettant après chaque vision de fredonner un air d’AC/DC (la bande son est à ce titre remarquable d’éclectisme et d’efficacité) tout en consultant vos sms, le tout en vous demandant parfois si à la place de Cid, vous n’auriez pas gardé ce maudit portable…    

 

 

 

 

Hellphone

 

2007  –

Réalisateur : James Hunt

Acteurs : Jean Baptiste Maunier, Jennifer Decker , Benjamin Jungers ....
Genre : Fantastique/ Comédie

Disponible en dvd simple

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 06:30

Suite et fin du dossier sur le vaisseau mythique de la saga Star Trek !

 

4)      Star trek TNG

 

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            Passons maintenant à la version D. Gardons à l’esprit que lors de sa première apparition, l’Enterprise D cède directement la place au modèle A de Terre Inconnue (cet opus devant lui-même faire office de transition via le dernier monologue de Kirk). Le choc visuel est alors certain. L’entreprise A fait office de simple navette diplomatique face à la majesté de cette version. Le vaisseau se distingue nettement en deux parties, la première étant la soucoupe d’habitation, la seconde étant la partie « vaisseau de combat », mais nous y reviendrons. Ce qui reste intéressant dans cette nouvelle Starfleet, c’est que l’équipage est autorisé à amener sa famille à bord pour les missions, ce qui va permettre de nouveaux arcs scénaristiques majeurs avec les O’Brien (qui trouveront leur épanouissement dans DS9) et les Crusher (entre autre) .  On notera sur cette version d’énormes nacelles de distorsions qui semblent enfin intégrées harmonieusement à l’ensemble et non plus seulement ajoutées pour des raisons de locomotions. On ressent également en le voyant que la mission d’exploration, bien que restant majoritaire, a également connu des modifications et que l’aspect diplomatique va être renforcé. Le bouclier réflecteur a lui aussi été changé de manière à apparaître comme plus fonctionnel lors de utilisations futures (qui seront multiples). A noter aussi trois autres innovations comparées à la version A. Sous la coupole se trouve un emplacement pour une navette particulière, celle du capitaine, même si cette utilisation n’aura de finalité que dans Insurrection. Enfin, côté armement, un cercle apparaît sur la coupole, préfigurant le chemin qu’emprunteront tous les tirs de phasers lors des affrontement spatiaux , tandis que le module de lance torpille à disparu du tronc pour lui aussi être intégré à cette dernière. Plus fonctionnel, plus rapide, moins fragile : un siècle d’histoire auront eu raison des failles de bases pour obtenir ce résultat. Dommage néanmoins que l’aspect global aie parfois l’air un peu poussif.  

 

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Avant de passer à la partie ciné de TNG, on prendra plaisir à admirer une variable uchronique de l’Enterprise proposée par Q lors du season final de 2 heures de l’ultime saison. L’équilibre géo politique ayant considérablement été modifié, la Fédération et les Klingons ont de nouveau des rapports tendus entraînant une course à la défiance et à la surmilitarisation. De fait, c’est ni plus ni moins qu’un Enterprise D’ qui nous est offert avec trois nacelles de distorsion et une redoutable arsenal photonique, à l’image d’un double lance torpille arrière.

 

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5)      TNG au Cinéma

 

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Tout comme pour TOS, le passage sur grand écran va être synonyme de changement et tout comme son aînée , la version D va devoir tirer le rideau dans une apothéose de tension dramatique histoire de bien marquer la différence d’enjeux entre l’univers tv et l’univers ciné. Si l’Enterprise d’origine a été sacrifié par Kirk et ses hommes pour sauver leur peau face aux Klingons dans l’une des rares autodestructions ayant été menées jusqu’à son terme, l’Enterprise D va lui aussi connaître un sort peu enviable mais exposé de manière bien plus spectaculaire (l’expérience en salle devait tout simplement être fantastique quand on voit les sensations que l’on peut ressentir devant la version DTS).

 

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Comme nous le précisions un peu plus haut, une innovation majeure et peu usitée de par son caractère exceptionnel démarque la version D de toutes les autres (de mémoire, les versions suivantes ne réutiliseront jamais cet artifice) : c’est la capacité de la soucoupe a se détacher de la partie combat, ce qui permet en fait de séparer l’Enterprise en deux vaisseaux distincts, avec deux passerelles elles aussi distinctes. La partie bénéficiant des nacelles de distorsions possède de fait la chambre intermix et peut donc être sacrifiée tout en permettant de ne pas recourir aux nacelles de sauvetage, laissant ainsi plus de chances à l’équipage en cas de force majeure. Démontrée dès le pilote de TNG, cette application va être une ultime fois mise en image via un crash spectaculaire tandis  que la partie restante excplosera dans l’espace, en écho à l’explosion de l’Enterprise original. Les images proposées osnt d’ailleurs étrangement similaires.

 

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L’Enterprise D est détruit et ne peut être reconstruit à partir d’une simple soucoupe. Les années TNG / TV sont achevées pour mieux pouvoir se consacrer aux années ciné.

 

L’Enterprise E va donc être la prochaine mouture et va renouer avec l’ensemble historique de toutes les versions passées. On retrouve ainsi la base graphique de l’Enterprise A avec la customisation de la version B, les allongements nécessaires des nacelles de distorsions de la version C et les capacités militaires de la version D. Le tout est encore plus grand, plus long, plus rapide, plus profilé et présentant pour la première fois une gamme de couleurs allant du blanc au noir. Le rendu sur fond spatial est magnifique et le tout est encore magnifié lors de passage dans les divers nébuleuses. 

 

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La navette du capitaine est enfin utilisée via un Data déréglé tandis que la navette classique qui a elle aussi bien changé se retrouve à sa poursuite. A noter avec Insurrection que Starfleet entre dans l’ère du tout numérique.

 

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Les maquettes restent d’actualité mais le recours à l’ordinateur permet de démultiplier les possibilités de manipulations des vaisseaux, offrant des plans et des manœuvres jusque là inédites. Starfleet possède désormais des vaisseaux qui passent de la grâce de baleines à bosses à celle de dauphins tant la différence est palpable à l’écran. L’audace est maintenant d’actualité dans la mise en scène et tout est permis, y compris des plans en rase mottes sur des structures en flammes.  Le jeu de teintes chaudes et froides et lui aussi plus travaillée au niveau des réacteurs et des tirs de phasers. C’est le début de la maturité via un léger recours même à des traits gothiques voire parfois mêmes plus organiques, en particuliers sur les visuels extérieurs. 

 

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Autre évolution, celle des nacelles de distorsion. A part dans Enterprise, où elles permettait de piloter le vaisseau en cas de contamination radioactive, celles de l’Enterprise E peuvent jouer le rôle d’aspirateur (littéralement, particularité qui sera intégrée dans l’USS Voyager) récupérant ainsi toutes sortes de gaz pour diverses analyses mais pouvant également avoir un rôle militaire en cas de conflit, ce que comprendront trop tard les Saunas …

 

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Avec une telle histoire, que pouvait il rester alors comme mutation à faire subir à l’Enterprise sans pour autant le faire changer de catégorie ? La réponse est apportée par Nemesis de manière totalement inattendue.

 

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Star Trek X doit en toute logique être le dernier volet des aventures de TNG. En conséquence, on pouvait s’attendre à une autre destruction totale comme ce fut le cas pour chaque période de transition. Mais les scénaristes ont eu une toute autre idée derrière la tête et pour avoir vu le résultat en salles, je peux vous garantir qu’elle était toute aussi imprévisible que judicieuse et même jouissive.

 

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Car si fondamentalement peu de choses changes par rapport au film précédent côté équipement, que faire lorsqu’on se retrouve face à un ennmi supérieur et qui vous a réduit à l’état d’une quasi épave ? Utiliser votre vaisseau comme le plus grand missile air-air de toute l’histoire du quadrant !

 

 

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Ce qui donne une très belle image totalement incongrue mais au potentiel énorme. Et c’est sur ces belles paroles que je vous remercie d’avoir tenu jusqu’ici !

 

Pour le fun, une dernière image, celle de l’Enterprise version DS9.

 

Life long and prosper à tous !

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 09:00

dr-no-affiche.jpgLe début d’une licence est toujours emprunt d’une certaine émotion de par les éléments qui lui sont inhérents : mise en place de personnages, gimmicks de cette dernière, codes pour les films à suivre…. Cela est d’autant plus intéressant quand on s’attaque au pilier de ce qui sera une véritable aventure cinématographique.
L’histoire des licences est ainsi jalonnée d’énormes succès mérités (James Bond , dans une moindre mesure les Harry Potter eux-mêmes tirés d’une licence littéraire, tout comme James Bond) ou immérités (la trilogie Matrix qui se perd dans des conditions métaphoriques et métaphysiques hallucinantes, Underworld au scénar si brouillon que le second opus est parfois incompréhensible….).

James bond occupe une place à part dans le monde feutré des salles obscures car il représente le début des licences, historiquement parlant. C’en est aussi le parangon avec 24 opus jusqu’à ce jour (officiels (Golden Age), non officiels (Jamais plus Jamais), parodiques (Casino Royale) ou refonte (Dany Craig)).
Ce préambule étant établi, attaquons nous donc à ce petit film de 1962 dont personne n’aurait pu prédire une telle destinée.

Dr No, comparé à ses successeurs de la période Moore, possède un charme désuet et suranné, âge oblige, qui ne dénature pas pour autant le film. Le film, nommé à l’origine sobrement Dr No, est un hymne à son personnage central, James Bond. Tout est articulé autour de ce dernier et pourtant… Terence Young ne nous le présente pas immédiatement. Il aurait été trop simple de procéder autrement. L’essentiel était de placer un contexte, qu’il soit historico – politique ou simplement scénaristique, de manière à amener justement le spectateur à apprécier par avance l’arrivée du sauveur du MI-6.

On commence donc par un effet d’annonce classique aujourd’hui mais qui devait, pour une première fois, faire son petit effet avec le personnage central tirant une balle en direction de la salle pour débuter par un générique au thème extrêmement novateur. Le métrage est un polar d’espionnage (le mélange des genres a parfois du bon) est on est de suite dans l’ambiance.
S’en suit donc une scénette des plus banales avec des joueurs de cartes dont l’un d’eux doit s’absenter mystérieusement afin de faire son rapport quotidien à ses supérieurs. Ce dernier se fait bien sûr liquider et arrive alorsdr no 2 dans une mise en scène parallèle un autre club, l’action se situant de nouveau sur une table de jeu de carte avec une vue sur l’ensemble des protagonistes sauf un, qui reste obstinément de dos (en fait, on ne lui voit que les mains).

La caméra, après un « duel » typique de joueurs blasés s’arrête enfin sur cette silhouette et le mythe bondien prend forme dans toute sa splendeur et sa décontraction.
Suite ensuite de la mise en place avec le bureau de M, le passage de Money Penny qui dédramatise le fait qu’un agent se soit fait dessouder (accessoirement, sa mort ne servant qu’à amener le perso de Bond) et enfin l’arrivée en Jamaïque.
46 ans nous sépare de la sortie de ce métrage et pourtant, là où d’autres films de cette époque ont très mal vieillis, ce Bond parvient à nous faire passer un bon moment, sans trop de temps mort et sans ennui (j’avoue que c’est la première fois que je vois cet opus, cela aide peut être mais je tenais à le préciser), la faute sans doute à un acteur ,certes débutant, mais habité par son rôle et à de multiples rebondissements qui se suffisent à eux même. La force de ce film d’espionnage réside justement dans sa nature : l’espionnage proprement dit. Le réalisateur n’a recours à aucun moment à des gadgets inutiles et pompeux, le peu qui reste utilisé à une réelle importance dans l’action (le compteur geiger par exemple) et les multiples moyens usités pour mettre un terme à la vie du héros sont aussi simples que redoutables et permettent, via une caméra experte , de distiller de bons moments de suspenses (la veuve noire, le passage ô combien cliché des bambous, l’évasion de la cellule à travers un véritable labyrinthe, le café empoisonné….). Un autre point positif : Bond est un espion, de surcroît un double 00 depuis une dizaine d’années maintenant, et cette vie reste la sienne. Connery ne se contente pas de jouer l’espion, il l’est , simplement. De nombreux moments à priori anodins ou rapides dans le film le démontrent. Sans cesse sur ses gardes, loin de la candeur d’un Moore voir même d’un Brosnan, Connery , avec une nonchalance travaillée, déjoue de nombreux pièges. On pensera pour cela au cheveu collé sur l’armoire, à la poudre déposée sur la mallette (pour les plus évident) mais aussi à la valise levée à hauteur de visage au moment opportun à l’aéroport, à la bouteille cachée dans un tiroir… (pour les plus subtils).

dr no 1Autre point fort de ce film, qui sera souvent oublié par la suite dans de nombreux opus, le personnage essentiel, le bad guy. A lui seul, le Dr No pèse sur tout le film et nous ne le découvrons que petit à petit, sans effets d’esbroufe. Son nom, bien évidemment, est connu depuis le générique mais on ne le voit vraiment dans le film qu’au détour d’un dossier. Puis il est dit verbalement en l’associant à son origine chinoise et à son île. Vient ensuite la découverte visuelle de celle-ci via le professeur de géologie puis celle de sa voix.
Enfin, après 1h20 de bobine (!) on le découvre via le seul autre thème musical du film , ce qui lui confère une existence, par un plan rapproché sur ses pieds puis sur ses mains. Enfin, peu après on le découvre dans son entier, sobre et efficace. Un génie criminel qui ne fait pas dans le grandiloquent. Il est puissant, craint et influent et il le sait. Il n’en joue pas et c’est cela qui le rend aussi intriguant. Le fait qu’il balance entre deux mots d’esprit le concept du « Spectre » est quasi anodin tant il magnétise l’image. Et c’est là la marque d’une maestria de scénariste et de réalisateur. Le personnage qui possède son nom sur l’affiche est finalement celui qu’on verra le moins mais qui aura tué le plus de monde !

Reste évidemment, à part ces éléments maîtres, les signes classiques de la franchise : la James Bond Girl (qui ne dr no 3savait pas à l’époque qu’elle en était une) en Ursula Andress , délicieuse ingénue parfois casse couille (J’ai peur, je ne veux pas, je veux rester avec vous, non, non, non etc…. ) qui plonge notre héros dans quelques situations qui auraient pu être évitables. On notera aussi des paysages splendides car même si les intérieurs ont été tournés dans les studios Pinewood, les extérieurs sont de toute beauté, quitte à passer pour une succursale de l’office du tourisme jamaïcain ! Le passage du « boss » de mi niveau insurmontable reste mon seul regret dans cette entreprise avec cette stupide croyance de l’existence d’un dragon terrorisant tout ce qui bouge et qui se révèle être un simple tank maquillé avec un lance flamme (superstition d’autant plus obsolète que les natifs connaissent l’existence des compteurs geiger, de la radioactivité et autres moteurs … faut pas pousser quand même !).

L’affrontement avec No est aussi un peu sous-exploité physiquement (car intellectuellement, on passe un excellent moment) et sa mort est aussi absurde que son désir profond d’être reconnu pour ses talents (la rancœur d’avoir été rejeté par la différentes puissances reste paradoxale de la part d’un être qui a été accepté comme trésorier d’un puissant cartel malgré ses origines mêlées, ce qui relevait alors de l’exploit pour une telle organisation).

Reste un bon film vintage, efficace dans son propos, classieux dans sa mise en forme. Des débuts prometteurs pour l’agent 007…

 

 

 

Dr No

 

1962 – MGM / Inited Artists

Réalisateur : Terence Youg

Acteurs : Sean Connery, Ursula Andress 
Genre : Espionnage 

Disponible en dvd, dvd collector et Ultimate, en Bluray

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 08:37

Et le voyage se poursuit, dans la joie et la bonne humeur !

 

3)         TOS sur grand écran

 

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La série terminée, il faut attendre plus d’une dizaine d’années avant de voir commencer à se concrétiser le projet d’un Enterprise sur grand écran. Et le résultat est à la hauteur des attentes. On en termine avec l’aspect un peu cheap mais pourtant déjà si efficace de la série TV pour faire jeu égal avec les vaisseaux de Star Wars… bien que visuellement, Star Trek se démarque par un aspect toujours aussi lisse. Le nouvel Enterprise reste en fait celui de la série tv, mais ayant bénéficié d’une sévère remise à jour. Graphiquement unifié, on en termine avec les visuels multiples pour de plus bénéficier de quelques ajouts non négligeables à l’instar du lance torpille qui établiront une ligne de conduite jusqu’à la version J (visible dans Enterprise saison 3… mais cette version là, je ne la montrerais pas, histoire de garder quelques surprises pour le néophyte qui se prendrait d’affection pour cette franchise).  

 

En sus , on a également la possibilité de voir le spatiodock attitré (ou presque) du vaisseau de Kirk. Je reviens souvent sur ces installations spatio-portuaires à juste titre, car au fur et à mesure de notre avancée dans le temps, il faut garder à l’esprit que la taille et les possibilités de l’entreprise doublent quasi systématiquement, ce qui proportionnellement parlant permettrait au vaisseau de TOS d’arborer la taille d’une navette de luxe face à l’immense Enterprise E de Nemesis !  

 

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The motion picture passe près d’une vingtaine de minutes à faire l’apanage du seul vaisseau de la Fédération visible en entier dans le film et force est de constater que l’ensemble bénéficie de lignes aérodynamiques et proportionnées. On a la nette impression que les aventures à venir vont être d’une autre classe, jusqu’à ce plan final où le vaisseau apparaît immaculé malgré sa longue traversée et les épreuves rencontrées. Wise a magnifié l’Enterprise dans une vision onirique de toute beauté mais qui a un peu déstabilisé.

 

 

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Qu’à cela ne tienne, La colère de Kahn va reprendre les bases de Wise, les raccourcir tout en les réemployant pour des raisons de budget mais aussi de continuité et en parallèle avec le traitement des costumes, le cas de l’Enterprise va également être revu et corrigé.

 

L’Enterprise de Wise était presque digne du rang d’une icône, tout en blancheur immaculée et en lumière douce ? La nouvelle trilogie entame son remaniement en offrant un vaisseau tout en nuance de couleurs chaudes allant jusqu’à flotter dans un clair obscur de toute beauté.

 

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Plus fort encore, jusqu’à maintenant, l’Enterprise était plutôt considéré comme un simple moyen de transport permettant à ses occupants de transcender parfois jusqu’à leur nature même d’êtres vivants. Meyer va reprendre ce concept et l’appliquer au vaisseau directement. De fait, l’Enterprise ne va plus simplement faire de la figuration mais également participer aux scènes d’action. L’allégorie va être poussée à son paroxysme dans la longue et passionnante séquence d’affrontement entre Kirk et Kahn. Car ce n’est pas simplement l’affrontement entre deux hommes qui va être montré. Hommage dissimulé ou non aux westerns de papa, les deux starships de la Fédération (autre nouveauté ! non seulement , Starfleet a plusieurs vaisseaux aux visuels différents mais en plus l’un deux va servir le côté obscur de l’humanité que représente Kahn) vont s’affronter dans une suite de plans alternés renvoyant aux plans serrés voire même aux grands plans effectués autrefois sur les yeux de deux cowboys s’affrontant en pleine rue. 

 

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Mais Meyer ne s’arrête pas là ! Avant de confier les rênes à Nimoy, il était logique de pousser son raisonnement jusqu’au bout. L’équipage de l’Enterprise est capable de souffrir, voire même de mourir et ce,  même pour ses officiers supérieurs ? Le vaisseau lui-même doit alors lui aussi afficher les stigmates profonds du traumatisme subit en son sein, et c’est un Enterprise à bout de souffle après 30 ans d’aventures qui rentre au bercail couturé de cicatrices aussi peu aguichantes qu’elles sont honorables. La symbiose est complète.

 

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Kirk, ses hommes et leur vaisseau ne font qu’un, de manière fusionelle, la torpille porteuse de destruction de l’un devenant la dernière demeure de l’autre, le tout envoyé vers un mythe ayant à la fois été cause de tristesse et de chagrin mais qui demeure aussi porteuse d’espoir et de renouveau. Qui a dit que Star Trek était basiquement manichéen ?

 

Devant cette évolution, comment dépasser les limites du crédible tout en conservant l’analogie entre le spatiocroiseur et ses hommes ? La réponse est simple. Tout au long des ces deux premières aventures a été mis en avant le problème de l’âge et de la succession. Kirk et consort ne sont plus tous jeunes, et à force de vouloir trop bien faire en défendant des valeurs fédératrices,  ils ont payé le prix fort et vont rentrer chez eux pour être remisés au placard. Déjà la disgrâce discrète avait touché Kirk dans sa promotion au grade d’amiral, ce dernier ayant été relégué à des tâches administratives et de formation, sa soif d’aventure et d’action n’ayant pu être de nouveau étanchée que par pistonnage et expérience. Il est alors logique que le vaisseau phare suive la même déroute et c’est alors à un démantèlement pur et simple qu’il est destiné, son remplacement étant programmé au bénéfice de l’Excelsior, vaisseau de toute nouvelle génération. 

 

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Placés en retrait sur des étagères d’un Hall of fame dont il se refusent encore à occuper les rangs, désespérés devant l’annonce de Sarek qui laisse planer un doute possible quand au devenir du Katra de Spock et abandonnés par la hiérarchie même qu’ils avaient eu jusqu’à présent cœur de défendre au prix de l’ultime tribut, il en reste plus à Kirk et sa bande que la place pour un ultime baroud d’honneur destiné pour une fois à faire quelque chose qui les concerne eux, personnellement.  Et c’est à bord d’un Enterprise presque dégingandé qu’ils comptent effectuer leur ultime mission.  Quelle rapport avec ce dossier diront certains ? Evident répondrais je. L’Enterprise a visuellement été rapproché au plus près des expériences de ses locataires…. Autant que faire se peut.

 

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Que peut il alors rester de faisable pour pousser au-delà du fusionnel la relation officier / vaisseau ?

 

Le sacrifice.

 

A l’image de Spock, l’Entreprise va être sacrifié pour sauver quelques vies et illustrer directement les derniers mots de son officier scientifique le plus emblématique : «  le sacrifice d’un seul pour la survie du plus grand nombre ». Pour la première fois de toute l’histoire de la saga , l’Enterprise va être exécuté sur grand écran par ceux là même qui l’ont défendu si hardiment dans tant de contrées inconnues, et ce pour lui éviter le déshonneur d’être récupéré par ses plus grands ennemis.

 

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Les plans se succèdent alors , désastreux, magnifiques en réponse à la longue présentation de The Motion Picture et c’est un cadavre brûlant dans le cosmos qui s’offre à nos yeux. Une page est tournée. Il va falloir avancer, se renouveler. Star Trek TOS n’est plus. L’inconnu s’ouvre vraiment sans point de repère aucun vers l’infini.

 

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La trilogie de la maturité comme j’aime à l’appeler s’achève alors par un retournement complet en proposant comme vaisseau remplaçant de l’Enterprise ni plus ni moins que le vaisseau klingon à l’origine de sa destruction. Et c’est dans cet Enterprise Prime que l’équipage va expier ses fautes et celles de son peuple avant d’obtenir une renaissance complète et l’occasion de repartir sur des bases saines et nouvelles.

 

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Les fautes des uns et des autres ont été pardonnées et c’est un équipage nouvellement reconstitué qui va prendre en charge l’avenir d’un nouvel astronef , non pas l’Excelsior qui constituerait une rupture irréversible mais bel et bien l’Enterprise qui bien que conforme à l’ancienne version présente une différence et une particularité de taille, l’ajout d’un suffixe lettré qui laisse augurer que son existence ne fait que commencer.

 

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De mémoire, l’Enterprise est d’ailleurs le seul vaisseau de toute la flotte à bénéficier d’un tel honneur. Car on verra dans TNg que si le modèle de base du vaisseau peut être reproduit pour constituer toute une flotte de navire, chaque bâtiment possède un nom qui lui est propre alors que les versions de l’Enterprise succèdent, que sa classe évolue et que malgré tout , il conserve son nom. Il n’y aura pas traces d’un Uss Reliant ou Défiant ou Pasteur en version A, B ou E . Mais quand il s’agit de l’Enterprise …  

 

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Suite à ce Retour sur Terre, Shatner prend les manettes et nous « offre » Star Trek 5 – l’ultime frontière. Je ferais l’impasse sur cet opus , non pas pour la qualité en propre du métrage dont nous avons déjà devisé dans ces colonnes, mais simplement parce que les différents visuels sont réchappés de the Voyage Home et que rien de nouveau ne vient étayer notre bon vieux vaisseau. Reste malgré tout le champ du cygne de TOS : Terre  Inconnue .

 

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Dans ce dernier volet, l’Enterprise A vit sa dernière grande aventure avant de passer le relais dans Generations à la version B. Et pour ce faire, Meyer revient aux commandes. A l’écran , néanmoins , pas beaucoup de changement sur la forme. Mais sur le fond …. Après avoir été menacé d’être remplacé à de multiples reprises par l’Excelsior, l’Enterprise va non seulement être aidé par ce dernier contre un redoutable ennemi d’origine Klingon, mais en plus, il y a aura un de ses fils à son bord en la personne de Sulu. Cependant, ici, alors que TNG est déjà lancée sur le petit écran, il est hors de question de finir sur une note funèbre. L’Enterprise doit ressortir grandi de cette dernière salve d’adrénaline et offrir une ultime prestation qui restera dans les mémoires. On reprend donc tout ce qui fit son succès à l’écran : plans langoureux sur sa coque, ecchymoses plus ou moins profondes et une destruction quasi attendue mais évitée de justesse pour un tir final riche d’émotions.

 

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Son temps de présence à l’écran est quasi égal avec celui du casting, les sfx sont enfin d’un niveau digne de lui et sa vitesse Warp n’a jamais été aussi palpable. Alors certes, il accuse le poids des ans , comme ses officiers, il arbore quelques cicatrices douloureuses , synonyme de son histoire et de celle de la Fédération à laquelle il reste intimement liée …

 

 

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Mais il démontre qu’il n’est pas encore susceptible de finir au rancard, tout capable qu’il est de coexister avec brio avec un futur plus proche qu’on ne pourrait le penser. Et c’est sur un plan final de toute beauté que l’Enterprise démontre qu’il a largement dépasser son statut fondateur pour acquérir une place de maillon dans une chaîne qui va prochainement être renforcée.

 

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4)      La transition avec la nouvelle génération

 

 

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L’équipage classique, avant de disparaître totalement ou presque (via une apparition quasi commémorative dans un épisode spécial de DS9 saison 5 avec le retour de tribules fameux) va faire une ultime apparition dans le 7ème opus cinématographique. Toujours dans un souci de détail chronologique, nous reviendrons un peu plus tard sur les apports non négligeable de cette aventure et nous reviendrons ici sur l’unique apparition de la version B de l’Enterprise, honteusement pompée sur les visuels de l’Excelsior. On notera donc une modernisation de la coque et de la soucoupe, via une taille plus imposante mais aussi un souci d’aérodynamisme avec un corps de bâtiment plus profilé nonobstant une customisation certaine des nacelles de distorsion. Le tout pourrait apparaître comme un volonté d’apporter des ajouts plus esthétiques que véritablement profitables à l’Enterprise qui originellement possédaient le nécessaire sans à côtés outranciers , à l’instar d’une Batmobile monobloc chez Burton contre un jouet Kenner Parker de luxe chez Schumasher. 

 

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A la décharge de l’Enterprise B, notons toutefois que le passage cinéma lui aura permis d’obtenir un éclairage de grande qualité et de marquer les esprits de la Fédération via une première mission historiquement traumatisante avec la disparition du capitaine Kirk. Provisoire s’entend.

 

Qui dit version B dit également version C, version que l’on retrouvera le temps d’un seul épisode de TNG (L’Enterprise viendra d’hier / saison 3).

 

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Cette histoire de paradoxe temporel qui risque bien de changer la réalité si la version C ne retourne pas dans sa propre réalité quantique nous permet d’observer une évolution de désign qui aboutira à la version D de TNG. La soucoupe reste en place, légèrement oblongue tandis que l’arrière du vaisseau se retrouve nettement plus aplati avec deux nacelles de distorsion en prolongement. A part une taille toujours plus grande, peu de choses à signaler.

 

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 17:20

4 affiche

Numéro 4 est clairement un film s’inscrivant dans la lignée des Twilight et autre Eragon. Comprendre un métrage à destination du public adolescent doté de l’inévitable bluette qui va permettre au héros d’embrasser sa destinée à défaut d’aller plus loin avec la miss sus nommée. On évite toutefois l’écueil à la mode de l’héroïc fantasy (dur de faire mieux actuellement que Games of Thrones) ou du mythe du monstre (Vampires / Loup garous) pour bifurquer sur le secteur des extraterrestres. Mais comme le tout est assez bien amené, on se dit gentiment pourquoi pas.

 

Le film commence fort, il semblerait que des aliens aient été il y a longtemps envoyés sur Terre pour leur propre protection, suite à l’invasion de leur propre monde par une race descendant des squales locaux. Admettons, il faut bien démarrer sur quelque chose.

 

Les premières minutes s’ouvrent sur une chasse à l’homme. Un jeune blondinet tente d’échapper à son agresseur à travers la forêt. Il fait nuit noire, malgré la HD, il faut bien avouer qu’on y voit pas grand-chose. Le transfert bluray n’est au passage pas extraordinaire et je pense qu’un simple dvd fera l’affaire si vous le trouvez d’occasion et pas trop cher.

 

On peut quand même se rendre compte que le garçon possède certaines aptitudes assez visuelles. Il finit par se faire rattraper et se fait tuer par l’alien à dents de requin qui lui prend son collier comme trophée. On ne sait pas trop pourquoi, et ce n’est pas expliqué durant le métrage. On apprend qu’il s’agit de numéro trois.  Sa mort est aussitôt transmise au numéro suivant, et c’est bien lui qui nous intéresse.

 

Je viens de vous décrire en quelques lignes la première scène d’action du film qui est aussi …. l’avant dernière. Car maintenant il va falloir s’accrocher. Il ne se passe quasiment rien d’intéressant pendant les 65 prochaines minutes. Et vu le charisme des acteurs, Timothy Olyphant faisant exception, il en reste pas grand-chose pour éviter de sombrer dans l’ennui. En vrac, le jeune héros au physique de surfeur californien (à quand un héros au physique normal bon sang !)  déménage souvent avec son mentor pour ne pas attirer l’attention sur lui. Et il connaît évidemment des difficultés d’adaptation quand il va au lycée du coin car il sait pertinemment qu’il ne pourra y rester. Las, on se tape alors tous les clichés américains sur le genre, pompant parfois un peu sur Kyle XY et Smallville en prime …  ce qui se comprend quand on voit qui s’est chargé de l’adaptation cinéma. Les plus férus auront reconnu la patte de Millard et Gough évidemment. C’est parti pour le chiot perdu adopté par numéro 4, par le nerd qui se fait prénommer Spock car croyant (à raison) que son père a été enlevé par les extraterrestres, l’arrivée d’un autre numéro, le 6, pour relancer l’action (on la voit à plusieurs reprises dans la première heure, le plus souvent gratuitement, mais il faut bien la présenter d’une manière ou d’une autre), le fritage de museau avec le garçon quaterback le plus populaire du lycée, évidemment rejeton du shérif qui n’est pas commode et la belle blonde, future petite amie que tout le monde se dispute alors qu’elle a du mal à s’admettre elle-même en tant que personne. Rajoutez les scènes avec les aliens requins qui ont un humour douteux mais qui doivent nécessairement faire du mal et vous obtenez un florilège des séries ados se déroulant dans un lycée aujourd’hui.  

 

Pour enfoncer le clou, film de super pouvoirs oblige, on se retrouve une fois encore à assister à la découverte de ses 42facultés latentes par numéro 4. Si l’exercice était plaisant pour un Spiderman à la Sam Raimi (et pas selon l’affreux remake de remake qui semble arriver pour l’année prochaine, suite à une sombre histoire de droits) ou même un Clark Kent frustré dans le Superman de Donner voire même dans les Quatre Fantastiques de Story  ou la Torche apportait un sacré vent de fraîcheur (^^) , il est ici anecdotique et téléphoné. Le pouvoir de John Smith semble relever du contrôle de forces électromagnétiques, à vue de nez, et il s’exprime par deux grosses sources de lumière dans ses paumes à la façon répulseurs d’Iron Man. La super force et la supervitesse vont de pair, bien évidemment. Le souci, c’est qu’à l’écran, on a l’impression de revoir Kal El ou la femme invisible. En moins bien en plus. Pour simple comparaison, dans cette séquence du film, n°4 est en classe, et assiste à la projection d’un vieux film. Ses pouvoirs commencent à se déclencher, et il est obligé de sortir précipitamment. La belle affaire. Histoire qu’on ne voit pas la lumière sourdre de ses mains. Il se cache alors dans un placard et les plongent dans le premier seau disponible. Dans Smallville , vous avez la même scène quand Clark découvre sa vision chaude suite à de sacrés émois provoqués par la future femme de Lex Luthor…  Même enjeux, même finlaité sauf qu’ici, c’est plat, sans intérêt.

Même la scène pourtant bien sympathique et correctement tournée dans la fête foraine pour nous permettre d’en prendre plein la vue n’impressionne pas.

 

C’est dommage, car la mythologie mise en place semblait vraiment prometteuse. Il y a en sus de nombreuses invraisemblances qui gâchent le peu de plaisir éprouvé. La plus grosse reste le départ du nerd avec la bande d’extraterrestres sans se demander ce que va en penser son beau père, s’il ne va pas déclencher des recherches ou que sais je de logique encore, que la (spolier) disparition du mentor semble être purgée niveau douleur par l’exécution du meurtrier (fin de spolier) et j’en passe !

 

41Et c’est alors qu’un petit miracle arrive. Autour d’1h20 de film. Tout ce petit monde qu’on s’est acharné à nous présenter va se rencontrer dans le lycée. Et là, ça bouge enfin, ça n’arrête pas même, c’est carrément un festival (le bâtiment et son stade mitoyen vont être détruits de part et d’autre) . On ne regrette plus qu’à moitié d’avoir manqué de s’endormir et on s’installe confortablement. Les numéros sont jeunes, inexpérimentés mais savent à peu près se servir de leur facultés, les dents de requins rappliquent (dont le chef de meute, complètement barré, mais c’est lui qui apporte aussi de la saveur et de l’intérêt dans les deux premiers tiers de pelloche) et tout le monde se bourre le pif gaiement. Sont également invités les chiens de chasse de ces derniers, vagues cousins des vampires du Priest et le beagle échappé d’Enterprise ou de Cats and Dogs prend enfin toute sa valeur (c’était un peu gagné d’avance, mais le résultat est garanti !).

 

La bonne idée du film, c’est de voir que les pouvoirs de l’un peuvent régénérer les pouvoirs de l’autre et c’est très bien exploité, à plusieurs reprises. Les bad guys, devenus de simple puchings balls un peu idiots dérouillent et meurent.

 

Et c’est le retour des clichés à tout va, dégageant l’odeur d’une fin de première saison de Smallville en moins fort (souvenez vous, le bal de promo bousillé par l’arrivée des tornades !) : les gentils gagnent, les sidekicks s’en sortent vivant et le vilain quaterback rejoint la cause, la séparation entre n° 4 et sa blonde est douloureuse mais comme ils s’aiment, tout va bien et même le chien réapparaît avec juste une patte blessée (notez qu’il se laisse prendre sans grogner… je ne sais pas moi, essayez de retirer une aiguille dans une patte, même d’un chihuahua, et vous verrez s’il se laisse faire l’animal) et tout le monde part à l’aventure !

 

Merveilleux non ?

 

Cela sentirait la suite ou le début de licence que je ne serais pas étonné, même s’il va falloir faire plus fort la prochaine fois car pour le coup des films comme Push pourtant faiblards s’en sortent particulièrement grandis.

 

Peu de points positifs donc. Notons quand même des maquillages très bien réussis, des sfx bien incrustés (ce qui n’était pas évident vu leur nombre dans la dernière séquence) et un n° 4 et son collègue Geek qui parviennent à être crédible.

 

Avec du recul.

 

L’ex shérif de Deadwood est quant à lui fidèle à lui-même. Juste et avec une pointe de cynisme amusé dans l’œil. Je vous le recommande d’ailleurs dans un rôle aux antipodes de ceux cités dans The girl next door (merci encore Forsy pour m’avoir fait découvrir ce film). Il y est impérial (bien meilleur que dans le désolant Hitman).

 

En bref donc, un bon divertissement pour les moins de 15 ans qui y trouveront sûrement leur compte (les 12 ans nourris à Ben 10 vont se régaler, eux c’est sûr). Pour les adultes, ce n’est pas aussi évident …. Les Twilight apparaissant eux aussi pour le coup bien meilleurs…    

 

 

 

 

Numéro 4 (I am number four)

 

2011 - Touchstone / Buena Vista

Réalisateur : D.J. Caruso

Acteurs : Alex Pettyfer, Dianna Agron, Timothy olyphant ....

Genre : fantastique / Ados

 

dispo en dvd et blu ray (la version us est free zone et possède une VFQ)

 

  

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